PU de Paris Nanterre
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Philosophie de la vie quotidienne : essais critiques
Jean-Marie Brohm
- PU de Paris Nanterre
- 14 Septembre 2023
- 9782840165255
Par une fine observation des dynamiques de langage, des couples, du conformisme, Jean-Marie Brohm livre une analyse philosophique, parfois piquante, de la vie quotidienne.
La vie quotidienne rythme l'existence par ses emplois du temps, ses occupations habituelles, ses routines, ses ritualisations, ses fêtes, mais aussi ses ruptures, ses crises ou ses drames. Ses contenus et ses manifestations varient selon les époques historiques, les sociétés, les cultures, les modes de vie, l'âge et le sexe des individus. Cette étude de philosophie anthropologique - qui s'appuie entre autres sur les recherches de Paul Nizan, Henri Lefebvre, Guy Debord, Alfred Schütz, Georg Simmel, Karel Kosik, Michel de Certeau, Claude Javeau, Georges Balandier, Cornelius Castoriadis, Paul Ricoeur - souligne les fondements ontologiques de la quotidienneté dans le monde intersubjectif de la vie : les états corporels et les passions, les moments de la temporalité (le jour ou la nuit), les lieux (réels ou imaginaires), les situations vécues (ordinaires ou extraordinaires). Elle insiste in fine sur les « catégories » existentielles ou « marqueurs » ontologiques originaires qui caractérisent la condition humaine au quotidien : le langage et ses rapports au réel et à la vérité (ou au mensonge), le conformisme lié à l'imitation (le mimétisme et le grégarisme), la sexualité et le couple (l'amour et ses conflits), la mort et le mourir (la finitude et l'angoisse). -
Le rire moderne
Alain Vaillant, Roselyne de Villeneuve
- PU de Paris Nanterre
- 17 Août 2013
- 9782840161615
La France d'Ancien Régime était celle de la « gaieté » et de l'« esprit ». Avec la Révolution, commence le temps du rire moderne : d'un rire franc, dévastateur, protéiforme, et faisant flèche de tout bois (de l'ironie, de la parodie, de la satire, mais aussi des brindilles du calembour ou de la blague).
Ce rire naît des convulsions de la Révolution. Il sape l'autorité triste des rois de la Restauration. Il triomphe dans le Paris louis-philippard, pour le plus grand plaisir du Bourgeois qui ne se lasse jamais de sa propre caricature. Il constitue le plaisir ordinaire d'une bohème entrée en dissidence contre toutes les formes de sérieux. Il trouve sa consécration sous la Troisième République, avec le Chat noir et ses avatars fin de siècle.
Phénomène de société, le rire moderne est au coeur des inventions esthétiques du xixe siècle. Il inspire les journalistes, les poètes, les artistes et le monde de la scène. Il envahit les formes mineures de création culturelle aussi bien que les grandes oeuvres du canon. En voici le premier panorama raisonné, issu du travail collectif de vingt-huit spécialistes, historiens de la littérature, des arts ou de la culture. -
La figure du philosophe dans les lettres anglaises et françaises
Alexis Tadié
- PU de Paris Nanterre
- 1 Octobre 2010
- 9782840160649
Qui est philosophe ? Le philosophe de l'époque moderne (XVIe-XIIIe siècles) est une figure mouvante, dont l'activité s'oppose à celle de son prédécesseur, plus enclin à la contemplation de la vérité, ainsi qu'à celle de son descendant du XIXe siècle, professionnel de la philosophie.
Le philosophe, tel que l'envisage cet ouvrage, est à la fois personnage fictif, incarnation reconnaissable d'un type ou d'une spécialité, et personnage réel, convoqué dans le récit au gré de l'argumentation. Il peut s'agir de l'auteur lui-même qui tente de se définir comme tel, comme les études sur Hobbes ou Diderot dans ce volume le soulignent. Il peut être question d'un philosophe appartenant au passé, grande figure qui traverse les siècles et les discours, à l'instar de Socrate ou de Montaigne.
Il peut encore être question de figures génériques, comme celles que Hume place en face de lui dans ses Essais. La représentation du philosophe peut enfin prendre place dans une construction fictionnelle, philosophe naturel de l'académie de Lagado comme penseur chez Cyrano. S'interroger sur la figure du philosophe dans sa variété méthodologique plus que dans l'exhaustivité d'un inventaire, permet de saisir des modes d'écriture, de comprendre comment la prose devient philosophique : cette figure met en valeur, sur le mode mineur, le travail de la philosophie.
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Emmanuel Levinas Maurice Blanchot penser la différence
Alain Milon
- PU de Paris Nanterre
- 17 Mars 2008
- 9782840160113
Cet ouvrage rassemble les réflexions et théories de Maurice Blanchot et d'Emmanuel Levinas, et analyse l'influence qu'elles ont eue sur la société française du XXème siècle.
Ouvrage réalisé en collaboration avec l'UNESCO.
Maurice Blanchot et Emmanuel Lévinas ont marqué toute une génération d'intellectuels comme Gilles Deleuze, Michel Foucault ou Jacques Derrida. À travers la question du corps, de l'éthique, de l'amitié, du judaïsme, et du langage philosophique et littéraire, cet ouvrage tente de mieux faire comprendre la complexité de leurs questionnements et l'influence qu'ils ont pu exercer sur la pensée française du XXe siècle. Au-delà de l'hommage lié aux centenaires des naissances de Lévinas (1906) et de Blanchot (1907), c'est toute la question des points de convergences et de dissemblances entre ces deux penseurs qui est abordée ici.
Cet ouvrage a été particulièrement soutenu par l'Association pour la Célébration du Centenaire Emmanuel Lévinas (ACCEL), le Ministère de la Culture et par l'UNESCO dans le cadre de la Journée mondiale de la Philosophie organisée en novembre 2006. Éric Hoppenot, Arthur Cools, Jean-François Patricola, David Uhrig, ont réuni une soixantaine de chercheurs venus de quatre continents afin de participer au colloque : « Lévinas-Blanchot, penser la différence ». -
Le Rapport bleu : Les sources historiques et théoriques du Collège international de philosophie
Jacques Derrida, François Châtelet, Jean-Pierre Faye
- PU de Paris Nanterre
- 21 Novembre 2019
- 9782840163473
Cet ouvrage retrace l'histoire et l'impact du "Rapport Bleu", à découvrir pour tous les amateurs de philosophie.
Le « Rapport bleu » est le texte fondateur du Collège international de philosophie. Commandité par Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de la Recherche et de l'Industrie, et remis en septembre 1982 par ses quatre co-signataires, François Châtelet, Jacques Derrida, Jean-Pierre Faye et Dominique Lecourt, il a jeté les bases du Collège international de philosophie fondé en 1983. Composé d'une partie collective et d'une contribution en nom propre de chacun de ses auteurs, il est non seulement un document historique mais également un texte philosophique qui a fait date. -
Les auteurs abordent, dans ce cinquième volume de la collection dédiée « Livre et société », différents aspects de la matérialité du livre. Car il s'agit bien d'un objet à part entière, multiforme, concret dans sa matérialité, mais aussi virtuel par son contenu. Une dualité que l'ouvrage interroge, tout comme il interroge le(s) temps et l'(es) espaces que le livre convoque.
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L'héroique et le champêtre Tome 2 ; appropriation et déconstruction des théories
Marianne Cojannot-le blanc, Claude Pouzadoux, Evelyne Prioux
- PU de Paris Nanterre
- 4 Mars 2015
- 9782840161899
Appropriation et déconstruction des théories stylistiques dans la pratique des artistes et dans les modalités d'exposition des oeuvres.
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L'idéalisme dans l'infinitésimal ; Weyl et l'espace à l'époque de la relativité
Julien Bernard
- PU de Paris Nanterre
- 24 Août 2013
- 9782840161318
De 1917 à 1923, Hermann Weyl s'implique prioritairement dans la réflexion sur les fondements de la théorie de la relativité générale et de la géométrie différentielle. Sa pensée sur l'espace est riche de multiples motifs philosophiques dont le texte d'Espace-Temps-Matière nous fournit une admirable synthèse.
Comprendre l'unité de la pensée philosophique de Weyl sur l'espace demande de résoudre un conflit entre deux entités aux traits radicalement différents ; il s'agit, d'un côté, de l'espace mathématique, et de l'autre, du champ métrique dynamique issu des travaux d'Einstein.
Comment Weyl peut-il défendre à la fois la position idéaliste d'un espace comme forme de notre intuition, nécessairement homogène, et l'idée einsteinienne d'une métrique hétérogène qui ne peut être fixée a priori, mais qui doit s'adapter dynamiquement à l'évolution de la distribution de matière dans l'espace ? -
Une histoire consternante ; pourquoi les philosophes se laissent corrompre par le "cas Heidegger"
Hassan Givsan
- PU de Paris Nanterre
- 4 Juin 2011
- 9782840160786
Ce n'est pas le " cas Heidegger " que nous présentons ici. Mais ce que nous présentons n'est pas moins consternant, car c'est le " cas Heidegger " à travers le jugement des philosophes.
Ce que nous présentons ici, c'est la façon dont de nombreux philosophes - des femmes pour certains d'entre eux - traitent le " cas Heidegger ". Celle-ci révèle l'état dans lequel se trouve la philosophie actuellement. Une fois encore, elle se laisse corrompre - cette fois-ci par le " cas Heidegger ".
Il a été exposé dans Pensée de l'inhumanité le fait que la pensée heideggérienne de l'être représente en tant que telle quelque chose de funeste. Dans ce traité, Heidegger est examiné en tant que représentant d'une ère caractérisée par l'adieu à l'homme, par la déshumanisation de l'humain. De ce point de vue, ce que l'on a coutume d'appeler l'" affaire Heidegger ", et dont le noyau est résumé par le slogan de la " prise en charge du rectorat ", ne représente que le point sur le i. Que le point fasse partie du i, qu'on ne puisse imaginer ce dernier sans lui, c'est une chose. Mais ce qui est essentiel, c'en est une autre, c'est la chose que l'on oublie, que l'on nous fait oublier à force de regarder le point. Ce que l'on nous fait oublier c'est, justement, que Heidegger est le représentant d'une ère qui s'est caractérisée par l'adieu à l'homme, par la déshumanisation de l'humain.
Dès lors qu'il est vu sous cet angle, le " cas Heidegger ", ainsi qu'on le conçoit habituellement, prend lui-même une signification philosophique, en ce sens qu'il fait apparaître la constitution et les traits de caractère fondamentaux de la philosophie contemporaine.
Hassan Givsan (traduit de l'allemand par Denis Trierweiler), préface Emmanuel Faye.
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La circonstance.
Une notion, fonction ou rubrique, à propos de laquelle plusieurs disciplines unies par une relation privilégiée au langage ont estimé pouvoir inventer une approche sans contrainte ni artifice. on essaie de définir la circonstance, d'en cerner les manifestations esthétiques, d'en mesurer la portée historico-politique. on explore de mille manières les tensions et conflits dans lesquels elle entre, variables selon les domaines.
On se refuse à en faire une machine de guerre contre le rationalisme. on s'autorise à en user pour faire venir au premier plan le décor de l'aventure signifiante et symbolique de l'humanité, pour sonder ce qui, dans notre monde, emmène au-delà des ressources et des identités immédiates.
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Cet ouvrage analyse la relation particulière, pétrie de méfiance, qu'entretenait Maurice Blanchot avec la philosophie.
Dans Le Pas au-delà, Maurice Blanchot fait le constat suivant : « Derrière le discours parle le refus de discourir, comme derrière la philosophie parlerait le refus de philosopher : parole non parlante, violente, se dérobant, ne disant rien et tout à coup criant. »
Cette résistance de Blanchot à l'égard de la philosophie montre les limites de la qualification d'une oeuvre, qu'elle soit philosophique, littéraire ou poétique. L' écriture philosophique est-elle plus ou moins philosophique dans le fragment d'Héraclite, le système d'Hegel ou l'aphorisme de Nietzsche ? De tout cela, Blanchot semble se moquer. Et qu'importe de savoir si Blanchot est philosophe. Notre intention dans cet ouvrage est ailleurs. Elle est dans le souhait d'interroger le « et », chacun avec ses lectures et ses convictions. Ce « et » dans Blanchot et la philosophie, faut-il l'envisager comme une addition, une disjonction, une impossibilité, un ou bien ou bien, un ni ni, une localisation... ? Où est Blanchot en fin de compte ? Trois articles de Maurice Blanchot compléteront cette approche : « Le « discours philosophique » » (1971), « Discours sur la patience (en marge des livres d'Emmanuel Lévinas) » (1975), et « Notre compagne clandestine » (1980). -
Romantismes l'esthétisme en acte
Jean-louis Cabanès
- PU de Paris Nanterre
- Orbis Litterarum
- 17 Avril 2009
- 9782840160229
Cet ouvrage s'intéresse à la révolution des normes littéraires et poétiques au XIXème siècle, et à l'avènement du romantisme.
Pour Charles Magnin, critique du Globe, le XIXe siècle serait « l'âge de l'esthétique ». Cet ouvrage collectif, centré sur la période romantique, se propose de vérifier cette assertion en étudiant la ruine progressive des poétiques normatives et l'acclimatation en France de cette notion qui fut d'abord allemande. Sous le signe de l'interculturalité, ont été étudiés les modèles germaniques (Schiller, les frères Schlegel, Schelling, Heine), la rémanence d'un sublime de terreur tel qu'il avait été défini par Burke, les passeurs et les divers passages (Mme de Staël), voire l'institution, sous forme de cours privés (Jouffroy) ou publics (Cousin), d'une esthétique à la française. Il fallait scruter à nouveau les essais (Le Génie du christianisme), les préfaces célèbres (Préface de Cromwell, Préface de Mademoiselle de Maupin), les correspondances réelles ou fictives (Lettres d'un voyageur de George Sand) ou bien encore les textes ou les illustrations programmatiques des revues (L'Artiste). Mais il convenait également d'examiner la portée manifestaire d'un tableau ou d'une musique, voire de scruter des manuels de beauté qui codifient l'idée que l'on peut se faire de la distinction corporelle. Cet ouvrage ne s'est pas limité au prescrit, il a surtout pris en compte les moyens indirects par lesquels les oeuvres laissent deviner un système de valeurs, une axiologie relative au beau et au sublime.