Rocher
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L'amour sur le bout des doigts : Ou comment faire n'importe quoi, mais pas n'importe comment
Yves Cusset
- Rocher
- 10 Avril 2024
- 9782268110134
Qu'est-ce que l'amour ? Pourquoi aime-t-on ? Comment en être absolument sûr ? Le sexe et l'amour sont-ils vraiment deux choses distinctes ? Doit-on déclarer son amour aux autorités compétentes ? L'élu de notre coeur a-t-il posé sa candidature ? N'aimer qu'une seule personne trahit-il un manque de savoir-vivre ? L'addiction au couple est-elle dangereuse pour la santé ?
Articulant comme à son habitude l'humour et l'ironie à la philosophie, Yves Cusset s'attaque ici à notre vie amoureuse. Répondant à des questions de lectrices et lecteurs imaginaires, il interroge tel un expert l'amour, le couple, la sexualité... en invitant quelques penseurs pour clarifier les multiples aspects de la relation amoureuse aujourd'hui et mettre un peu d'ordre dans nos idées. Car si l'amour n'a jamais connu de loi, cela n'empêche pas d'y mettre un minimum de règles.
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En 1979, Krishnamurti apporta un changement à ses discussions publiques habituelles en répondant à des questions écrites au cours de certaines réunions, la discussion de questions orales étant devenue problématique en présence de grands auditoires.
Cet ouvrage présente une sélection des nombreuses questions reçues et des réponses données à Ojai en Californie, Saanen en Suisse et Brockwood Park en Angleterre pendant les années 1979 et 1980.
Mis en présence de questions précises, Krishnamurti, avec une concentration particulière, explique et souligne divers aspects de son enseignement. Ces questions prennent leur source dans les complexités de la vie et les difficultés quotidiennes ; elles aspirent à une vision et une compréhension plus profondes.
Krishnamurti met l'accent sur le besoin de regarder rigoureusement la portée et la signification de chaque question en cherchant une réponse juste. Selon ses propres paroles, " ce n'est pas s'adresser à l'oracle de Delphes ". La réponse, toutefois, est souvent surprenante et implacable.
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Depuis plus de quinze ans, l'identité a fait une entrée en force dans le discours politique. L'omniprésence de cette thématique identitaire s'explique avant tout par la perte des repères dans un monde où les grands récits collectifs ont disparu, où les frontières et les limites s'effacent, où les liens sociaux se sont distendus. De telle sorte que, faute de boussole, on ne sait plus qui l'on est. Dans la situation de crise actuelle, les uns s'affirment bruyamment « identitaires », tandis que d'autres alertent sur les dangers du « repli identitaire ». Les premiers pensent que leur culture est menacée, les autres qu'il faut en revenir aux principes de l'« universalisme républicain » qui tient pour négligeables les différences entre les cultures. Pour tout compliquer, on assiste aujourd'hui, dans la mouvance des théories « indigénistes » et « décoloniales », au surgissement d'un identitarisme d'un type nouveau.Comment en est-on arrivés là ? Et de quoi parle-t-on au juste ? (Ceux qui s'empoignent sur le sujet sont bien souvent embarrassés pour dire ce qu'est l'identité, qu'elle soit individuelle ou collective.) Peut-on avoir une identité si l'on est tout seul ? Qu'est-ce qu'une identité dialogique ? L'identité définit-elle ce qui ne change jamais ? ou ce qui nous permet de changer tout en restant nous-mêmes ? À ces questions, comme à bien d'autres, ce livre cherche à donner une réponse sans tomber dans d'inutiles polémiques. L'identité est une affaire trop importante pour être abandonnée aux fantasmes.
Alain de Benoist, écrivain et philosophe, fondateur des revues Nouvelle École et Krisis, est aussi l'éditorialiste du magazine Éléments. Il a reçu en 1978 le Grand Prix de l'essai de l'Académie française. Il est l'auteur d'une centaine de livres, principalement consacrés à la philosophie politique et à l'histoire des idées. Aux éditions du Rocher, il a déjà publié Ce que penser veut dire (2017) et Contre le libéralisme. La société n'est pas un marché (2019). -
Les mortels et les mourants : petite philosophie de la fin de vie
Yves Cusset
- Rocher
- 29 Septembre 2021
- 9782268106212
Dans la tradition philosophique, sagesse et savoir-mourir sont comme l'envers et l'endroit d'une même médaille. Au risque d'occulter la réalité âpre, les affres et les tourments, sinon l'horreur bien réelle de la toute fin de la vie. Avec l'émergence de la fin de vie comme période de la vie à part entière, la philosophie est aujourd'hui appelée à se pencher sur ceux qui meurent plutôt que sur la mort en général, sur la fin plutôt que sur la finitude, sur la situation particulière des mourants plutôt que sur la condition universelle de mortel.C'est le but de cet ouvrage que de tenter de répondre à cet appel, venu des soins palliatifs et de l'encadrement de la fin de vie, pour construire, tout à la fois dans la confrontation avec les philosophes et à travers les récits de mourants bien réels, une réflexion à égale distance de la représentation philosophique de la mort et de la psychologisation des derniers instants de la vie. Avec en point d'orgue une mise en question de la norme de la « mort apaisée ».
Yves Cusset, ancien élève de l'École normale supérieure, est à la fois philosophe et comédien. Il a écrit de nombreux spectacles et ouvrages d'humour philosophique, en même temps que des essais de philosophie politique, en particulier autour de la question de l'accueil. Son dernier livre est paru chez Flammarion : Réussir sa vie du premier coup. -
" Cette oeuvre superbe, qui propose à la fois une fertile théorie de l'histoire et une inattaquable doctrine politique... se penche aussi sur l'humanité stupide et fruste parmi laquelle nous nous démenons la plupart du temps. Si insolite et ambitieux que nous apparaisse cet ouvrage, il concerne également nos petites affaires de tous les jours. Que les lecteurs y soient attentifs, et ils en retireront le plus grand profit spirituel. " Alvaro Mutis. La liberté est un rêve d'esclaves. L'homme libre sait qu'il a besoin de soutien, d'aide, de protection. / Les philosophes actuels sont cernés par plus de tabous que le sorcier primitif. / Lorsque la rouerie commerciale des uns exploite la crédulité culturelle des autres, on parle de diffusion de la culture. / La pensée réactionnaire fait irruption dans l'histoire comme le cri d'alarme de la liberté concrète, comme un spasme d'angoisse devant le despotisme illimité auquel atteint celui qui s'enivre de liberté abstraite. / Les communications plus faciles ne vivifient pas les régions écartées, elles leur sucent la moelle. / Sans instruction primaire il est impossible d'abrutir définitivement un peuple. / La vie intellectuelle d'une grande ville moderne est une combinaison de provincialisme de quartier et de cosmopolitisme d'hôtel.
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" J'ai consenti à être un homme, j'ai choisi d'être un homme ", écrivait jadis un tout jeune Gustave Thibon.
Je cite cette humble et fière parole pour le pouvoir qu'elle a de m'évoquer son auteur, sa liberté, et sa docilité, en un mot : sa grâce - la grâce incomparable de celui qui, selon le mot de Nietzsche, sait " danser dans les chaînes ". Un homme. Pas un philosophe, pas un écrivain. " On me parle de ma vocation, dit-il. Je trouve le mot prétentieux. Je dirais plutôt ma fatalité... " Fatalité qu'il domine en nous ouvrant son esprit aussi généreusement qu'on ouvre son coeur.
Car un homme a besoin, pour mieux se parler à soi-même, de s'adresser à ses semblables. Quand cet homme est Gustave Thibon, il suffit qu'il s'adresse à nous pour nous rendre plus intelligent : il nous donne de comprendre tout ce qu'il nous donne à comprendre. Telle est la marque de son génie.
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Philitt n.10 : la forêt, entre ombres et lumière
Philitt
- Éditions du Rocher
- Philitt
- 3 Juin 2020
- 9782268103709
La forêt dans l'art, la littérature et la philosophie.
Recensions
Entretien lumière : Osanne, chirugienne de l'artPar Paul DucayCarnet de voyage : Delhi, ville infiniePar Youness Bousenna
Dossier : La forêt, entre ombres et lumièreFrancis Hallé : « Les arbres dominent le temps »Par Youness BousennaHenry David Thoreau : la seule vie est dans les boisPar Matthieu GirouxDe la nature sauvage à la sorcièrePar Cédric MongetJacob van Ruysdael : le monde et rien d'autrePar Olivier MaillartWilliam Shakespeare : l'esprit magique de la forêtPar John DelsinneSous la montagne d'orPar Camille DalmasCharles Perrault : la loi ambiguë de la forêtPar Émilie-Lise RichardLa timidité des cimesPar Philippe Vion-DuryRobert Schumann : les chants de la forêtPar Augustin TalbourdelSylvie Bepoix : « Nous sommes comme l'homme du XIIIe siècle qui réalise que la forêt n'est pas infinie »Par Matthieu GirouxLe désastre de Teutoburg : l'armée romaine vaincue par la forêtPar Adrien BoniteauPeter Handke, retrouver la sensation vraiePar Olivier MaillartLa cathédrale gothique, nouvelle forêt du XIXe sièclePar Alexis BétempsÉloge de la divinisation antique de la naturePar Thibault IsabelDante Alighieri : enfer et paradis des forêtsPar Paul DucayLa forêt, symbole taoïste du non-manifestéPar Moncef El YounssiLa forêt au Japon, un territoire spirituelPar Clément SansJulien Hervier : « Jünger possède une connaissance encyclopédique de la nature qui l'éloigne des écologistes en chambre »Par Benjamin FayetLe géologue et l'apprentiPar Mathurin Gaudin
Livres de nos rédacteurs -
"Arrogance.
Je n'ai jamais cessé d'aimer ce nom aux sonorités douces qui s'associent d'emblée pour moi à celles d'élégance, comme pour m'inviter à songer que l'insolence et le mépris signent, au fond, une certaine distinction de l'esprit".
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Stephan Lupasco ; l'homme et l'oeuvre
Horia Badescu, Basarab Nicolescu
- Rocher
- Transdisciplinarite
- 15 Juin 1999
- 9782268033150
Stéphane Lupasco (19001988) fut le premier philosophe à élaborer une vision du monde informée par la physique quantique.
Il développa notamment dans Le Principe d'antagonisme et la logique de l'énergie (1951) le principe du " tiers inclus ". Auteur de quinze ouvrages, son influence fut majeure sur la pensée moderne, grâce a son essai le plus connu, Les Trois Matières (1960), où Lupasco formule à partir de sa philosophie une grille de lecture de phénomènes très divers (physiques, biologiques, mais aussi psychologiques, sociologiques et esthétiques), couvrant l'ensemble du champ de la connaissance.
Cet ouvrage fait suite au colloque " Stéphane Lupasco " qui s'est tenu le 13 mars 1998 à l'Institut de France. C'est le premier regard critique porté sur la vie et l'oeuvre d'un des philosophes les plus originaux du siècle. Il regroupe des témoignages et des études signés par dix-neuf chercheurs venus de différents horizons, parmi lesquels Georges Mathieu, Edgar Morin, Basarab Nicolescu, Gilbert Durand, Michel Camus, Georges Lerbet, Michael Finkenthal, André de Peretti, Michel Random, Petru loan.
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Vous prenez de l'âge ? Réjouissez-vous ! Vous abordez les rives d'une grande et belle aventure. Celle d'une humanité vraie. Bienheureuse est la vieillesse ! Prenant à contrepied bien des idées reçues, Robert Redeker remet à l'honneur - et en pleine lumière - ce moment de la vie qui suscite de nos jours tant de crainte et de refoulement. Quel peut être, dans ces conditions, l'avenir de la vieillesse ? Faut-il singer, dans son apparence physique, ses vêtements ou ses choix de vie, le jeunisme ambiant pour rester vivant ? Il faut savoir accepter la vieillesse pour l'assumer et la vivre, répond le philosophe dans un livre puissant et prophétique.
Bien comprise, la vieillesse est résistance non d'un passé mort et idéalisé mais de la vie qui vient du fond des temps. Elle assure le maintien dans l'être des racines que la société travaille à détruire, dont elle ne veut plus entendre parler. Il faut sauver la vieillesse de l'élimination : car sans elle, c'est notre civilisation qui risque de s'éteindre. Et si la vieillesse était l'avenir et le salut du monde ?
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Rechercher un système philosophique dans l'oeuvre de Nietzsche relève du contresens. S'il y a une méthode nietzschéenne, elle réside dans la variété des perspectives, la pluralité des points de vue par lesquels il faut nécessairement passer si l'on veut comprendre " la réalité " dans son devenir et ses contrastes. La contradiction cesse, chez Nietzsche, d'être une épine dans la chair de la pensée qu'il s'agit d'arracher avec la raison, elle prend la valeur d'un signal pour changer notre point de vue.
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« Penser à » n'est pas la même chose que penser tout court. La tâche de l'historien des idées consiste à étudier et à faire connaître l'oeuvre de ceux qui ont proposé diverses grilles d'interprétation, diverses façons de voir et de comprendre le monde, révélant ainsi ce que penser veut dire.À l'époque moderne, Rousseau s'est efforcé de penser la nature de l'homme et l'origine de la société, Carl Schmitt la nature du politique, Karl Marx l'essence du capitalisme. Sigmund Freud et Carl Jung ont tenté de jeter les bases d'une psychologie des profondeurs, Gustave Le Bon s'est penché sur la psychologie des foules, Jules Monnerot a analysé le phénomène totalitaire, Michel Villey a entrepris de révéler la véritable nature du droit.C'est l'oeuvre de ces penseurs et de bien d'autres, de Heidegger à Arthur Koestler, de Goethe à Georges Sorel, de Nietzsche à Montherlant, de Leo Strauss à Jean Baudrillard, de Charles Péguy à Hannah Arendt, de Denis de Rougemont à Julien Freund, qui est présentée de façon vivante et pédagogique dans ce livre.Tous ces auteurs attestent que le travail de la pensée a joué un rôle décisif dans l'histoire, entraînant des mutations bien différentes des révolutions bruyantes, des grandes explosions que tout le monde connaît mais qui sont restées sans lendemain. « Les révolutions silencieuses sont les plus efficaces », disait Jünger. Ce sont peut-être aussi les plus passionnantes.
Alain de Benoist, écrivain, philosophe, directeur des revues « Nouvelle École » et « Krisis », est l'auteur d'une centaine de livres consacrés pour la plupart à la philosophie politique et à l'histoire des idées.