La vie de John Fitzgerald Kennedy n'a été qu'ombres et lumières ; des lumières d'un incroyable éclat et des ombres d'une noirceur inquiétante, comme autant de signes d'une destinée tragique.
Véritable caméléon, JFK aura toute sa vie admirablement joué le rôle que d'autres lui ont attribué, et en premier lieu son père. Un père à l'ambition dévorante qui, tel un démiurge, façonne les garçons du clan en hommes de pouvoir.
Mais JFK n'est pas qu'une simple marionnette, il est doté d'une grande intelligence et d'un charisme hors du commun, rien ni personne ne lui résiste, surtout pas les femmes. Il transforme le médiocre en excellence, un corps malade en un corps triomphant...
Grâce à de nouveaux éléments peu connus du public français et refusant tout autant l'idolâtrie que le sensationnalisme, Thomas Snégaroff dresse le portrait sensible d'un homme dont le destin continue, un demi-siècle après sa mort, de nous fasciner.
Au coeur d'un Moyen Âge régulièrement secoué par des guerres de territoire et de succession, deux femmes ont marqué leur temps : Brunehaut et Frédégonde. Épouses de rois mérovingiens, belles-soeurs et rivales, elles régnaient respectivement sur le Nord-Est et sur l'Ouest du royaume franc.
Leur affrontement débuta en 570, à l'accès au trône de Frédégonde, ouvrant une période de guerres civiles, de vengeance et de lutte pour le pouvoir qui dura presque quarante-quatre ans. Intriguant sur la scène politique, commanditant des assassinats et levant des armées, elles entraînèrent le royaume dans une vendetta qui ne s'arrêta qu'à la mort de Brunehaut.
À travers un récit épique, Shelley Puhak dresse les portraits croisés de Brunehaut et de Frédégonde, deux reines incontournables du Moyen Âge dont la rivalité façonna le royaume franc.
Du courtil médiéval au jardin ouvrier, en passant par le potager-fruitier aristocratique de l'Ancien Régime, ce livre retrace la longue histoire du jardin potager en Occident.
Une histoire de plantes, celle des choux, des pois et des fèves, les légumes « du pot » du modeste jardin paysan ; celle des primeurs, gage de l'excellence sociale des aristocrates et des bourgeois. Une histoire de savoir-faire et de techniques, celle de l'acclimatation et de la sélection de plantes venues d'Europe et d'ailleurs. Une histoire sociale et politique, celle d'un jardin du quotidien qui reflète les craintes alimentaires d'une population en proie aux crises et aux conflits ; celle aussi d'un jardin savamment architecturé qui, à l'image du Potager du Roi à Versailles, se doit de revêtir les attributs éclatants de la modernité ; celle enfin de l'invention d'un loisir populaire. Humble jardin paysan ou ouvrier, noble potager-fruitier des élites, discret jardin monastique ou de curé, le jardin potager présente de multiples visages au fil des époques, simultanément enjeu de prestige pour les puissants et de survie pour les plus faibles. À n'en pas douter, le potager, défriché et retourné par l'historien Florent Quellier, a bien des choses à nous raconter...
Titulaire de la chaire CNRS Histoire de l'alimentation des mondes modernes, Florent Quellier est maître de conférences à l'université François-Rabelais de Tours. Il a notamment publié Des fruits et des hommes. L'arboriculture fruitière en Île-de-France, 1600-1800 (2003), primé en 2003 par l'Académie des sciences morales, des lettres et des arts de Versailles et d'Île-de-France, et Gourmandise, histoire d'un péché capital (2010), prix Jean Trémolières 2010.
Il y a un livre que je voudrais recommander à tous ceux qui nous écoutent, il est génial. Europe 1 Un beau livre, une petite merveille, c'est très intelligent, c'est le seul ouvrage qui raconte vraiment l'histoire du potager. RMC
Les récits de miracles représentent pour nous une des meilleures sources sur la société de l'an mil et du xie siècle dans le royaume capétien. Nombreux à cette époque, ils consistent d'abord en des guérisons, parmi lesquelles de spectaculaires exorcismes de possédés des deux sexes. Mais il s'agit aussi d'aides à des captifs pour leur évasion et, dispensées sous forme de « jeux », à des chevaliers et à leurs épouses qui se trouvent dans l'embarras pour de « petites choses », comme la perte de la monture ou du faucon d'un chevalier, ou d'un bijou d'une dame. Enfin, l'an mil et ses abords sont caractérisés par la fréquence de miracles de châtiments surnaturels, véritables vengeances des saints contre des ennemis de leurs moines et de leurs serfs, qui exigent leur intervention en des termes d'une surprenante vigueur, allant jusqu'à friser le mauvais goût.
Ce livre donne une idée de la saveur de ces textes habiles, piquants ou dramatiques, souvent surprenants, et aussi du type de commentaires, allant jusqu'au décryptage, que l'historien d'aujourd'hui peut en proposer. La société féodale était-elle aussi violente et superstitieuse qu'on le croit souvent ? À l'aide des suggestions de l'anthropologie, nous pouvons nous départir des préjugés qui fausseraient nos lectures de ces beaux récits, et partir en quête de ce qu'ils nous révèlent vraiment, en particulier à travers les nombreux incidents qui les émaillent.
Dès 1943 et jusque dans les années 1950, les élites impliquées dans la Collaboration ont cherché à se "recycler". Y a-t-il vraiment eu, en France, une politique d'épuration?
L'auteure explore cette question tout au long de son ouvrage dans lequel elle démontre que l'épuration criminalisée ayant suivi la Libération (femmes tondues, cours martiales, exécutions) a cherché à camoufler la non-épuration, aussi bien de la part des ministères de l'Intérieur et de la Justice que de celle des milieux financiers, de la magistrature, des journalistes, des hommes politiques, voire de l'Eglise. De nombreux anciens collaborateurs ont ainsi bénéficié de "grands protecteurs". Le poids des Etats-Unis a également participé de cette non-épuration.
Annie Lacroix-Riz nous livre sa version des faits basée sur les archives et prend le contrepied des ouvrages d'histoire de l'épuration parus ces vingt dernières années, selon elle aussi unanimes que fantaisistes, se concentrant exclusivement sur l'épuration (dite) sauvage, systématiquement confondue avec celle de la Résistance armée.
Ouvrage désormais classique, L'Islam et sa civilisation offre une lecture passionnante d'un espace, d'une culture et d'une histoire immenses.
André Miquel saisit cette histoire et l'Islam comme un ensemble qui n'est finalement réductible à aucune de ses nations, à aucune de ses époques, mais qui se révèle engagé à son tour dans un grand mouvement, celui du monde dans lequel il s'inscrit.
Des origines jusqu'à nos jours, c'est ce monde qui est ici dépeint, dans toute sa diversité et toute sa complexité. Cette édition, à laquelle a collaboré Henry Laurens, en restitue brillamment l'esprit et les caractéristiques à travers une étude précise des faits historiques, des courants culturels et religieux, des paysages géographiques et des structures matérielles de l'Islam.
Le Maghreb a connu ces soixante dernières années des événements majeurs qui ont bouleversé en profondeur ses structures, ses cadres institutionnels et ses sociétés. C'est plus d'un demi-siècle d'histoire qui est ici présenté, depuis les indépendances jusqu'à la période qui suit les Printemps arabes, proposant un panorama politique, culturel, économique et sociétal, afin de mettre en lumière les permanences, les évolutions et les révolutions qui ont marqué le Maghreb des dernières décennies.
Les auteurs ont fait le pari d'une approche inédite, globale et transversale aux trois pays du Maghreb central (Algérie, Maroc, Tunisie) pour mieux comprendre leur histoire récente et leur actualité immédiate. Ils donnent ainsi à voir des sociétés complexes et dynamiques, entre héritages et défis sans cesse renouvelés : montée en puissance de la société civile, extrémisme religieux, captation des ressources économiques, réflexion sur le principe de démocratie, place des femmes, crise migratoire... Autant de questions ici présentées, analysées et discutées grâce à l'apport de travaux récents de spécialistes des sciences sociales, afin d'offrir des clés de lecture pertinentes d'un espace géographique et de son histoire récente. Ce premier ouvrage de synthèse sur l'histoire maghrébine depuis les indépendances participe ainsi à la compréhension des forces motrices et des dynamiques des États et des sociétés communes à ces trois pays.
Cet ouvrage, qui couvre toute l'Antiquité, de la fin de Mycènes à la chute de l'Empire romain, permet à travers près de 50 dates importantes, de comprendre deux civilisations exceptionnelles, grecque et romaine, en donnant un sens logique et chronologique aux événements qui ont modelé le monde antique sur deux millénaires.
L'ouvrage met tout particulièrement en lumière les rapports intercivilisationnels commerciaux et culturels (ainsi l'apparition de l'alphabet venu de Phénicie qui aboutissent, d'abord par l'expédition d'Alexandre puis par la conquête romaine, à la naissance d'un monde unifié par l'Empire).
Outil de travail autant que vadémécum pour quiconque souhaite rafraîchir ses connaissances de la période ou la découvrir,
Près de deux siècles et demi séparent les emblématiques Olympe de Gouges, guillotinée pour s'être prise pour un homme d'Etat et Ségolène Royal, première candidate présidentiable.
Dans ce long temps, les femmes se sont peu à peu dégagées des rôles et statuts que leur assignait le genre, au nom de leur nature. En suivant cette marche vers une égalité des sexes, jamais atteinte, ce livre rend aux femmes leur mémoire et aux hommes le passé féminin. Il s'attache à décrire la réalité quotidienne, qui a évolué sous l'effet conjugué des révolutions politiques et économiques, des guerres mais aussi des combats féministes.
En retraçant la présence des femmes ou leur absence sur le devant de la scène, de la Révolution française à nos jours, il dessine une chronologie spécifique aux rapports des sexes. Il découvre ainsi les femmes, actrices de l'Histoire et confirme qu'une histoire sans les femmes n'est plus possible.
Dans la vallée du Nil émerge au terme d'un processus culturel complexe l'un des plus anciens États territoriaux du monde, dirigé par une royauté sacrée et une administration qui se développe et évolue durant les presque 3000 ans qui séparent la Ire dynastie de la conquête romaine.
Au-delà de l'image d'une Égypte des pyramides immobile dirigée par un despote tout puissant, les recherches les plus récentes, issues de l'analyse de la documentation écrite et iconographique autant que des dernières découvertes archéologiques, amènent au contraire à peindre un tableau beaucoup plus nuancé.
Du rôle essentiel de l'échelle locale aux jeux de pouvoir entre grandes familles de la Cour, de l'économie vivrière aux échanges internationaux, de l'exploitation des déserts entourant l'Égypte aux expéditions au long cours vers le Sinaï, Pount, le Soudan ou le Proche-Orient, c'est un royaume en constante évolution qui est ici dépeint.
Au-delà du résumé de la trame chronologique essentielle à la compréhension de l'histoire égyptienne, l'ouvrage aborde les problématiques historiques propres à chacune de ses grandes périodes, touchant à l'histoire, mais aussi à la société et à la culture, en présentant également les débats historiographiques en cours.
Cette nouvelle édition corrigée a été augmentée d'illustrations en couleurs.
Le monde depuis 1870 est destiné aux étudiants de premier cycle (Licence, Classes préparatoires aux grandes écoles, jusqu'à la préparation du CAPES) et peut également être prescrit aux candidats à des concours sciences-po et administratifs pour leurs épreuves d'histoire contemporaine.
Soucieux de leur offrir une information claire et précise, ce livre retrace l'évolution politique, économique, sociale et culturelle du monde depuis l'expansion coloniale et la généralisation de l'industrialisation jusqu'à la mondialisation la plus récente. Il accorde une place significative à la France mais aussi aux mondes extra-européens dont la place évolue considérablement dans les relations internationales au cours de la période considérée.
Cette nouvelle édition a été entièrement actualisée pour mieux intégrer les récentes problématiques politiques, économiques, sociétales, environnementales, démographiques et sanitaires, toujours plus centrales en cette période d'Anthropocène.
Ce manuel s'organise autour de trois temps forts :
- COURS : les notions sont exposées avec un accompagnement pédagogique pour faciliter la compréhension et la mémorisation (définitions, biographies, cartes, points à retenir, dates clés et bibliographie commentée).
- MÉTHODES : les méthodes de la dissertation et du commentaire de document (texte, statistiques, iconographie) sont présentées avec des exemples de sujets corrigés.
- ATLAS : en fin d'ouvrage, un ouvrage tout en couleur propose les cartes essentielles.
Ce manuel propose un panorama inédit sur l'histoire d'histoire des pays scandinaves (Suède, Danemark, Norvège, Islande) et de la Finlande. Espace géographique complexe, au coeur des bouleversements de l'histoire européenne contemporaine, il est abordé sous les aspects économique, social, politique, diplomatique et culturel selon un plan chronologico-thématique destiné à en faciliter la lecture et l'utilisation.
Proposant une vision globale des pays nordiques du début du XIXe siècle jusqu'à nos jours, cet ouvrage décrit les particularismes de nations qui ont affirmé au fil du temps une identité propre, ancrée dans la modernité, et ont été jusqu'à représenter un « modèle » politique et sociétal au sein de l'espace européen. Mais ce modèle a été ébranlé en 2008 par une grave crise financière et politique, qui a vu la montée des rivalités industrielles entre les pays nordiques et un repli identitaire, et, depuis quelques années, une forte droitisation de la vie politique.
De la politique étrangère de l'Allemagne, on conserve souvent à l'esprit quelques idées forces héritées du passé récent : l'Allemagne serait surtout un géant économique et resterait un nain politique, un acteur avant tout pacifique sur la scène internationale, un pays dont la politique extérieure serait concentrée sur l'espace européen.
En ancrant cette histoire dans la moyenne durée, de 1945 à nos jours, cet ouvrage fait apparaître les éléments de continuité mais aussi les grandes ruptures dans la politique étrangère allemande. Il montre comment les Allemagnes puis l'Allemagne réunifiée se sont progressivement affirmées sur la scène internationale, sur le plan économique et politique, mais aussi d'un point de vue culturel et militaire. Il analyse la montée en puissance du pays sur la scène internationale aussi bien que les limites de son action et souligne, un peu plus de 70 ans après la création de la République fédérale d'Allemagne, combien ce pays, au coeur de l'Europe, est redevenu une puissance globale.
En un siècle, de la fin de l'Empire en 1814 jusqu'au premier conflit mondial en 1914, la France est passée de l'Ancien Régime à la modernité. C'est un siècle de transformations profondes, à travers la succession des régimes politiques, qui ont abouti à l'épanouissement du modèle républicain. C'est un siècle qui a vu la révolution industrielle, la croissance urbaine, l'affirmation de la bourgeoisie d'affaires et la naissance du prolétariat. C'est le siècle de la déchristianisation progressive et de la laïcisation républicaine. Enfin, c'est un siècle d'un extraordinaire bouillonnement intellectuel et créatif, traversé pêle-mêle par le romantisme, le positivisme, le symbolisme, l'impressionnisme et l'Art nouveau.
Des mises au point historiographiques et biographiques, des commentaires de documents, un glossaire, des rappels chronologiques et biographiques contribuent à éclairer les principaux aspects de cette période d'innovations et de renouveau.
C'est une problématique essentielle pour l'étude historique de nos sociétés qui est interrogée ici : quels étaient la place et le statut des femmes et des hommes au Moyen Âge ? Quel rôle et quelle image les uns et les autres avaient-ils dans la vie quotidienne, au sein de la famille, du couple, mais aussi dans les institutions, les jeux de l'argent et du pouvoir ?
Cet ouvrage offre une vision nouvelle de l'être féminin et masculin médiéval : par-delà la domination de l'homme alors que s'impose la loi salique, l'affirmation de la masculinité de l'activité intellectuelle et où s'affirme comme valeur première de l'aristocratie la virilité, il met également en lumière la réalité des genres et la façon dont se construisent les identités sexuées en fonction de l'âge et des catégories sociales.
Il n'existe pas une mais des religions dans la Rome antique. En effet, le monde romain est riche d'une très grande diversité culturelle et religieuse marquée par le polythéisme avec des milliers de divinités et tout autant de cultes, mais aussi traversée par d'innombrables influences (grecques, phéniciennes, égyptiennes...) qui ne cessent d'interagir les unes avec les autres. Malgré l'unification politique romaine, circulations, transferts voire syncrétisme et hybridation se développent. Les Romains, très attachés à leurs traditions, se montrent pourtant ouverts aux emprunts comme le montre notamment le succès des cultes orientaux. Croyances et pratiques religieuses, omniprésentes dans la sphère publique autant que privée, sont la traduction concrète d'une piété très chère aux Romains : dans les sanctuaires et les temples, mais aussi dans les maisons, les rues, les quartiers, à côté des fontaines, au bord des chemins, à la guerre ou encore lors des grandes étapes de la vie. L'année est ainsi rythmée par un très grand nombre de fêtes religieuses, de cérémonies et de rituels.
Appuyé sur les acquis les plus récents de l'historiographie et sur une grande diversité de sources, richement documenté et comportant de nombreuses cartes inédites, cet ouvrage nous plonge dans l'univers religieux des Romains, de la Rome mythique, celle qui naît sous le regard bienveillant des dieux en 753 av. J.-C., jusqu'à l'avènement puis au triomphe du christianisme. Le rêve d'un empire chrétien universel et romain demeure très vivace même après la disparition de l'Empire romain d'Occident en 476 av. J.-C. et alors que le monde méditerranéen entre en confrontation avec un Islam conquérant. Si ce rêve est d'abord incarné par l'Empire byzantin, Charlemagne, en se faisant couronner empereur à la Noël 800, semble renouer avec une tradition pluriséculaire.
L'impact de la Révolution française sur l'économie nationale demeure un questionnement essentiel pour les historiens et les économistes.
Car si certains secteurs industriels (sidérurgie, chimie) ont connu un net essor durant la période, le commerce extérieur et le marché colonial résistant jusqu'à l'entrée en guerre de 1792, les résultats de l'agriculture et d'une partie de l'industrie (du luxe, par exemple) montrent un fléchissement, voire une vraie crise.De 1789 aux premières années de l'Empire, cet ouvrage établit un bilan complet d'un pays où le travail législatif et de nombreuses institutions ont ouvert la voie à une économie et une société solidement propriétaires, prudemment capitaliste et d'un libéralisme tempéré par l'utilité publique.Par ailleurs, ses dirigeants lèguent à l'Empire, au-delà des luttes politiques, une bonne culture économique héritée des Lumières, une philosophie résolument libérale et un réalisme efficace face à la guerre et aux problèmes des subsistances.Chiffres, textes politiques ou juridiques, statistiques, portraits d'acteurs économiques... offrent les pièces indispensables pour penser objectivement la question.
Depuis la Révolution cubaine ou encore les dictatures des années 1960-1980, et jusqu'à nos jours, les pays de l'Amérique latine n'ont cessé d'être au centre de l'actualité et du débat politique. Cet ouvrage ambitieux et synthétique offre les clés historiques pour comprendre l'actualité convulsée du sous-continent en identifiant les jalons les plus importants de son histoire contemporaine et en mettant en lumière les expériences politiques et les mouvements sociaux qui l'agitent depuis deux siècles.
La dimension essentielle des révolutions et des contre-révolutions permet d'explorer une histoire passionnante et complexe, en s'attachant aux acteurs individuels et collectifs, à leurs motivations et à leurs idées, mais aussi à l'imprévisibilité de leurs actions. En parallèle, on inscrit les événements dans une plus longue durée, en interrogeant les réactions qu'ils ont suscitées, mais aussi leur mémoire. Cette réflexion, en outre, joue sur plusieurs échelles d'analyse : locale, nationale, régionale et même, globale, comme pour la révolution cubaine.
Écrire l'histoire des deux guerres mondiales en un seul souffle, telle est l'ambition de cet ouvrage. En essayant de tirer le bilan du Centenaire 1914-1918 et du flot ininterrompu de publications concernant le second conflit mondial, cette synthèse se fonde sur un récit renouvelé des années 1914-1945.
C'est d'abord une histoire globale des deux guerres qui ébranlèrent le monde, nourrie par des bibliographies en plusieurs langues et une attention particulière aux théâtres extra-européens ; c'est ensuite, une histoire populaire, qui tente, à travers de multiples sources inédites, de redonner la parole aux actrices et acteurs de ces guerres totales.
Restituer la diversité des mobilisations des populations, l'ampleur des combats, l'ordinaire des souffrances, tout comme comprendre ce qui unit la séquence de violence de ce premier XXe siècle, est l'objectif de cette réflexion. Elle dessine le « désastre et le deuil », pour reprendre les mots de Winston Churchill, ce paysage tragique des années 1914-1945.
L'analyse de deux mille ans d'histoire de la Grèce antique permet une approche totale et dynamique des structures politiques d'un espace géographique et humain qui a joué un rôle majeur dans la construction du monde occidental. Après l'époque archaïque où le monde grec antique ne se distingue guère de son environnement asiatique, vient le temps des cités (VIIIe-Ve siècles) où s'épanouit le génie grec. La période d'instabilité et de divisions qui suit s'accompagne aux IVe et IIIe siècles des luttes pour l'hégémonie. À partir du IIe siècle, Rome, puissance montante en Méditerranée, oeuvre pour une intégration progressive du monde grec dans l'ordre romain.
Le 28 octobre 2022 correspond au centenaire de la "Marcia su Roma", la Marche sur Rome, qui a installé Mussolini au pouvoir. Quelle a été l'attitude de la France par rapport à cette prise de pouvoir? Manifestement, elle n'a pas vu le danger que pouvait représenter le fascisme instauré par le Duce. Ce sont des Français qui ont forgé la pensée politique de Benito Mussolini, entre la gauche syndicale (représentée par Jules Guesde qui a introduit le marxisme en France et qui est l'auteur de la citation du sous-titre, "Un homme à nous") et la droite nationaliste. Georges Sorel notamment, bien que mort deux mois avant la Marche noire mais aussi Gustave Le Bon (l'auteur de Psychologie des foules, livre qui a aussi inspiré Hitler) ont joué à leur insu un rôle important vis-à-vis du Duce (il considérait Sorel comme son maître à penser). A l'heure où de nombreux migrants italiens (de l'ordre de 800 000) ont gardé la nationalité italienne, la répercussion fascisme-anti-fascisme a été très importante en France.
Cet ouvrage retrace l'histoire de cette Marche sur Rome à travers des épisodes mettant en scène des personnages, connus ou moins connus. Le point de vue singulier de l'auteur fait ressortir le rôle plus ou moins ambigu de la France par rapport à l'instauration du régime fasciste italien.
Sous quel jour les Français, les Allemands, les Américains, ont-ils vu Adolf Hitler pendant la Seconde Guerre mondiale ? Lorsque la propagande s'en mêle, le Führer revêt ses 1 000 visages.
En Allemagne, dès 1933, ce dernier tire les ficelles de l'endoctrinement national ; son effigie idéalisée est partout : sur les timbres-poste, dans le coffre à jouet des enfants, dans les magazines de décoration les plus en vogue... La manipulation des esprits orchestrée par l'État nazi se joue dans le quotidien des Allemands.
Dans le camp allié, si certains n'ont pas compris l'ampleur de la menace qu'il représentait après son accession au pouvoir, à l'entrée en guerre en 1939, on s'active unanimement contre lui : distribution de tracts, d'affiches, de caricatures, diffusion de photos censurées par le régime nazi ou de livres à charge. Tous les moyens sont employés pour montrer la cruauté de sa doctrine, les conséquences désastreuses de sa politique et le ridicule du personnage.
L'auteur nous révèle les mécanismes complexes de cette guerre des images en décryptant et recontextualisant plus de 350 documents, souvent inédits ou oubliés des historiens, qui montrent l'imagination sans borne des propagandistes de la montée au pouvoir à la mort d'Hitler.
La Révolution française est d'abord un événement dont il importe de connaître de cours et la portée. L'expansion révolutionnaire, la place de la guerre, la Terreur, la Contre-Révolution s'inscrivent dans cette période de l'histoire française.
Mais la Révolution, c'est aussi une remise en cause d'un ancien ordre et l'émergence de valeurs nouvelles dans les domaines du politique, du social, de l'économique, de la démographie. Le religieux et le culturel ont été également profondément modifiés : une place importante est faite à l'histoire des mentalités, aux traits de cet homme « régénéré » que la Révolution a rêvé de promouvoir, à sa vie quotidienne, à ses aspirations.
Cet ouvrage éclaire ce moment fondateur et offre un tableau complet et sensible de cette décennie qui a changé le cours de l'histoire. Il propose enfin un état des lieux de la Révolution française, entre mémoire et héritage.
Dans cet ouvrage, Jack Goody, anthropogue mondialement reconnu, s'élève contre la tendance des sciences sociales à imputer l'émergence du capitalisme, en Occident, à des qualités purement intrinsèques à l'Europe. Constatant, au contraire, la similitude de bien des traits de civilisation d'un bout à l'autre du continent eurasien, il développe l'idée d'un miracle commun à l'Europe et à l'Asie, à l'âge du bronze, suivi d'alternances dans l'avance technique et organisationnelle entre l'Est et l'Ouest,. Réfutant un par un les arguments des théoriciens du Miracle européen, un livre d'Eric Jones auquel Goody fait implicitement référence, il rompt avec l'eurocentrisme habituel, et défend une histoire "pendulaire" où la domination économique et culturelle de l'Occident alterne avec celle de l'Orient.