En 1929 paraît Le Mémorial de Foch, un recueil d'entretiens du journaliste Raymond Recouly avec le maréchal, ancien généralissime des armées alliées, qui vient tout juste de mourir. Le livre contient de vives critiques, et même des propos blessants, à l'égard de Clemenceau, surtout lors de la conclusion de la paix avec l'Allemagne envers laquelle l'ancien président du Conseil ne se serait pas montré assez ferme. Outré, le Tigre, qui approche de 88 ans, pousse un dernier rugissement, sous forme d'une violente réponse à celui qu'il avait fait nommer. Rédigées sur un ton très âpre, les pages de Grandeurs et misères d'une victoire reprennent les principaux épisodes de la 1e guerre mondiale, puis de la négociation du traité de Versailles et de son application jusqu'au moment présent. On retrouve dans cette contre-attaque magistrale la plume du polémiste et l'épée du duelliste, qui n'épargne pas non plus des contemporains comme Caillaux, Poincaré ou le président Wilson. Cet ouvrage, jamais réédité depuis sa parution en 1930, quelques mois après la mort de son auteur dont il fut le testament politique, est un prodigieux document sur la guerre et ses suites, en même temps que le poignant témoignage d'un géant de notre histoire. Le grand historien Jean-Noël Jeanneney, ancien ministre, ancien président de la BNF et petit-fils du chef de cabinet de Clemenceau, donne à ce texte toute sa portée dans une préface de haute tenue.
Si un médecin a traité un homme d'une plaie grave avec le poinçon de bronze, et guéri l'homme, s'il a ouvert la taie d'un homme avec le poinçon de bronze, et a guéri l'oeil de l'homme, il recevra dix sicles d'argent.
Si un médecin a traité un homme libre d'une plaie grave, avec le poinçon de bronze, et a fait mourir l'homme, s'il a ouvert la taie de l'homme avec le poinçon de bronze, et a crevé l'oeil de l'homme, on coupera ses mains. Si un architecte a construit une maison pour un autre, et l'a menée à bonne fin, il lui donnera pour son cadeau deux sicles d'argent, par sar de superficie. Si un architecte a construit pour un autre une maison, et n'a pas rendu solide son oeuvre, si la maison construite s'est écroulée, et a tué le maître de la maison, cet architecte est passible de mort.
Guerre de Flandre ; Conflits avec l'Angleterre et avec la papauté ; installation des papes à Avignon ; affermissement des rois d'Aragon ; manipulation des monnaies ; scandale de la Tour de Nesle ; procès des templiers...
Le règne de Philippe le Bel est riche en événements. Ceux-ci ont été rapportés avec beaucoup de précision par Guillaume de Nangis et ses continuateurs, alors moines de l'abbaye de Saint-Denis.
Né à Clermont (Auvergne) vers 538, Grégoire fut élu en 573 à l'évêché de Tours, l'un des plus prestigieux des Gaules.
Cette position prépondérante l'amena à se mêler de toutes les affaires de son temps. Il laissa de nombreux écrits témoignant de son activité ecclésiastique et politique, parmi lesquels une monumentale Histoire des Francs, qui lui vaut le titre de Père de l'histoire de France.
Historien chrétien, Grégoire commence par rapporter la chronologie du monde depuis sa Création jusqu'à la chute de l'empire romain.
Puis viennent l'histoire des invasions barbares et celle de l'établissement du royaume Francs de Clovis (livres I à V).
Ces cinq livres sont une source précieuse pour la connaissance de ces premiers temps de la France, pendant lesquels s'opérèrent la fusion des peuples Gallo-romain, Francs et Goths.
" Etant arrivés à Soissons, on mit au milieu Je la place tout le butin, et le roi dit : " Je vous prie, mes braves guerriers, de vouloir bien m'accorder, outre ma part, ce vase que voici.
" Les plus sages répondirent aux paroles du roi : " Glorieux roi, tout ce que nous voyons est à toi. Fais Jonc ce qui te plaît. " Lorsqu'ils eurent ainsi parlé, un guerrier présomptueux, jaloux et emporté, éleva sa francisque et en frappa le vase, s'écriant : " Tu ne recevras de tout ceci rien que ce que te donnera vraiment le sort. " A ces mots tous restèrent stupéfaits. "
C'est le temps de Gontran, roi de Burgondie ; de Sigebert et Brunehaut en Austrasie ; de Chilpéric et Frédégonde en Neustrie.
C'est le temps des ruses et des haines ; celui aussi des grandes fondations de la première monarchie française.
Grégoire, évêque de Tours en 573, en est l'exact contemporain. Et c'est avec une verve peu commune et un sens aiguë de l'anecdote, qu'il en rapporte les détails.
Abondamment utilisées, les anecdotes de cette Histoire des Francs (le Vase de Soissons, la cruelle Frédégonde...), nous semblent familières.
Lire Grégoire de Tours, c'est en retrouver la source originale, mais aussi découvrir une réalité plus complexe, et moins barbare qu'il n'y paraît.
" Frédégonde avait fait faire deux couteaux de fer, dans lesquels elle avait ordonné de graver profondément, pour les imprégner de poison. Elle remit ces couteaux à deux clercs, et leur donna ainsi ses instructions : " Prenez ces glaives, et rendez-vous au plus vite près du roi Childebert, sous l'apparence de mendiants, et vous jetant à ses pieds, comme pour lui demander l'aumône, percez-lui les deux flancs, afin que Brunehaut qui le gouverne avec arrogance se trouve par sa chute soumise à mon pouvoir.
"
C'est à l'âge de dix ans qu'Orderic Vital fut envoyé au monastère de Saint-Evroul en Normandie. Dès lors son temps fut partagé entre l'étude, la prière... et l'écriture.
Les rapports que l'abbaye entretenait avec l'Angleterre et l'Italie, les vieux chevaliers et les religieux étrangers qu'elle accueillait, permirent à Orderic de rassembler de nombreux témoignages et documents. Il en résulta cette monumentale Histoire ecclésiastique, conçue au départ comme l'histoire de son monastère, mais qui devint très vite la grande histoire de la Normandie romane.
Le livre 10 des Antiquités est consacré aux VIIe et VIe siècles av. J.-C. La période est dominée par les derniers feux de la puissance Assyrienne avec Sennachérib (705-681) et Assurbanipal (669-630), et du renouveau de Babylone avec Nabopolassar (626-605) et Nabuchodonosor II (605-562).
Sur les royaumes d'Israël et de Juda règnent Ezéchias, Manassé, Amos, Josias, Joachaz, Joachim, Sédécias et Guédalia. Les grands prophètes sont alors Isaïe, Jérémie et Ezéchiel.
En 587, Nabuchodonosor prend Jérusalem, détruit la ville et déporte son peuple à Babylone. Ce sera l'occasion pour les intellectuels et les religieux de repenser le pactes d'alliance. S'illustre alors la grande figure de Daniel.
Cyrus, fondateur de l'empire perse (559 av. J.-C.), avait conquis les territoires dépendant alors des Mèdes et des Babyloniens. Vers 538, il prend un édit libérant les Juifs de leur captivité babylonienne, et les autorisant à reconstruire le temple de Jérusalem.
Mais ce n'est que sous les règnes de Darius (530-486) et surtout d'Artaxerxés (465-424) que les travaux commencent réellement. Les oppositions au projet sont nombreuses et certaines puissantes ; car sur les territoires des anciens royaumes de Juda et d'Israël d'autres populations se sont installées. Artaxerxés sera même prêt d'ordonner l'assassina des Juifs de son empire, avant de révoquer son ordre grâce à l'action de sa femme Esther.
Le livre 11 de Josèphe s'achève avec la fin de l'empire perse et la venue d'Alexandre le Grand à Jérusalem.
Le livre 14 des Antiquités rapporte l'histoire de la Judée de 67 à 37 av. J-C. La guerre civile entre Hyrcan et Aristobule pousse alors les romains à intervenir. Appelés en aide par les deux partis, c'est Pompée qui s'en rend maître, en s'emparant de Jérusalem (63 av. J.-C). Le Temple est pillé par Crassus ; le protectorat romain est instauré. Mais une autre lutte se fait jour, qui a pour acteur principal le jeune Hérode. César domine alors la scène, et c'est l'occasion pour Josèphe de rappeler les décrets pris par le dictateur, comme par le sénat, en faveur des Juifs. Après la mort de César, Hérode cherche l'appui de Rome pour lutter contre le dernier descendant des roi hasmonéens. En 37 il peut célébrer ses noces dans Jérusalem conquise.
César marcha par les sentiers les plus étroits jusqu'au Rubicon, où l'attendaient ses cohortes.
Là il s'arrêta quelque peu, et, réfléchissant à la grandeur de son entreprise, il s'adressa à ceux qui l'entouraient : "Nous pouvons encore, dit-il, retourner sur nos pas ; une fois que nous aurons franchi ce faible pont, il nous faudra tout décider par les armes." Tandis qu'il hésitait, un prodige se manifesta. Un homme d'une taille et d'une beauté remarquables lui apparut subitement : il était assis à peu de distance et jouait du chalumeau.
Plusieurs soldats se rassemblèrent pour l'entendre ; il y avait parmi eux des trompettes. Cet homme s'empara alors de l'instrument de l'un d'eux, se leva, et, faisant retentir des sons mâles et guerriers, se dirigea vers l'autre rive. César alors s'écria : "Eh bien, allons où nous appellent les prodiges des dieux et l'iniquité de mes ennemis. Que le sort en soit jeté !"
Paris, et vendu les chevaux des frères des environs. Ce qu'il a dit faire par ménage, parce que les chevaux seraient chers au sacre, et seraient après à bon marché, puis il est passé en Angleterre, dit-on, avec une femme, car ces sortes de banqueroutes de moines ne se font point sans cela.
Un jeune seigneur allemand, nommé Zinzendorf, étant venu au sacre avec d'autres seigneurs du même pays, ils trouvèrent le vin de Reims bon ; la veille du sacre, ils en burent toute la nuit, s'endormirent le matin, se réveillèrent sur le midi, et voulurent aller au sacre qui était fait. Ce qui les fit résoudre à remonter en chaise et sans voir le sacre à retourner à Vienne d'où ils étaient venus exprès pour le voir.
Voilà une belle ambassade.
En août 1400 Nicolas de Baye est élu greffier civil du Parlement de Paris.
A ce titre il est chargé de rédiger le compte rendu de toutes les audiences de la cour, du dépouillement des votes, et de certaines missions dans les affaires les plus délicates. C'est un des témoins clefs des événements du royaume de France, dans leurs aspects les plus politiques comme les plus quotidiens. Aussi les registres qu'il a tenus sont-ils du plus grand intérêt. D'autant que, s'il y rapporte scrupuleusement toutes les affaires dont il doit avoir connaissance, il ne manque pas de les accompagner de ses commentaires et de ses remarques.
Qui plus est, Nicolas de Baye a tenu son propre journal, rédigé en latin, où il y développe les questions qui ne peuvent être inscrites officiellement dans les registres. C'est l'ensemble de ces documents que l'on trouvera dans ce volume. Nous y avons joint toutes les pièces et actes d'époque ayant trait aux personnes et aux affaires mentionnées.
Parmi les 227 titres qui composent le catalogue des oeuvres de Plutarque, on trouve de très nombreuses mentions des Gaulois. Nous les avons toutes réunies dans ce volume, et regroupées par ordre chronologique. On y retrouve l'histoire de ces guerriers déferlant sur l'Europe, combattant nu dans la neige, assiégeant et rançonnant la ville de Rome, pillant le trésor des Grecs à Delphes. Puis la série de combats les opposant aux généraux romains : Marius, dans le sud de la Gaule ; puis César, jusqu'au Rhin, la Meuse et la Manche. Enfin leur intégration dans l'empire romain, sous les premiers empereurs Auguste, Tibère, Caligula, Claude et Néron.