Laëtitia Perrais avait 18 ans et la vie devant elle. Dans la nuit du 18 au 19 janvier 2011, elle a été enlevée. Puis tuée. Par la vague d'émotion sans précédent qu'il a soulevée, ce fait divers est devenu une affaire d'État. À travers cette enquête de vie, Ivan Jablonka rend Laëtitia à elle-même. À sa liberté et à sa dignité.
De Solon aux gilets jaunes, l'expérience maintes fois répétée dans l'histoire nous enseigne que l'injustice, lorsqu'elle dépasse certaines bornes, engendre inévitablement la violence et menace la paix, aussi bien entre les nations qu'en leur sein. La justice sociale n'est pas un supplément d'âme pour des idéalistes au bon coeur, mais un gage de stabilité pour des politiques réalistes. L'histoire peut-elle aussi nous apprendre ce qu'est la justice ? Ou bien ne nous laisse-t-elle voir que les funestes effets de son absence ?
Voici, pour la première fois, une enquête complète sur la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). La DGSE n'a qu'un but:défendre les intérêts de la France. Pour cela, la loi l'autorise à «entraver» clandestinement, à l'étranger, les ennemis de notre pays. Si la Boîte, comme la surnomment ses 7000 agents, baigne dans le secret, l'ouverture est très nette:plus personne ne parle aujourd'hui de la DGSE sans évoquer sa spectaculaire vitrine, Le Bureau des légendes, série que notre enquête éclaire d'un jour nouveau.Assassinats ciblés, chasse aux «taupes» chinoises, infiltrations croissantes, recrutement, cyberguerre, opérations secrètes en Afrique... Autant d'histoires inédites enfin révélées dans ce livre.
Le juge aux 1001 dossiers Boulin, Urba, Elf, les frégates de Taïwan, Clearstream, Kerviel, Cahuzac, Karachi, Balkany... Le juge Van Ruymbeke a instruit pendant plus de quarante ans les grandes affaires financières qui ont secoué notre République.
Figure emblématique de la lutte anticorruption, il raconte la manière dont il s'est attaqué aux sphères du pouvoir et au financement illégal des partis politiques. Engagé dans la lutte contre les paradis fiscaux, Renaud Van Ruymbeke fait aussi des propositions pour traquer l'argent sale et réformer durablement la justice française.
Ces Mémoires vibrants narrent le parcours d'un homme tenace et libre, déterminé à se battre en l'honneur d'une justice égale pour tous.
Révélations d'un ancien agent de la DGSE.
Ancien agent de la DGSE, Olivier Mas a dédié trois ans de son existence au service des « légendes », envoyé sous couverture à l'autre bout du monde. Désormais libéré du poids du secret, il dévoile comment la DGSE et les autres services d'espionnage internationaux forment, préparent et encadrent ces fascinantes « légendes ».
En s'appuyant sur sa propre expérience et celle de cinq espions qui ont marqué l'histoire, Olivier Mas nous plonge dans les rouages techniques mais aussi psychologiques à l'oeuvre chez chaque agent, sans cesse confronté au secret, et à la peur, permanente, d'être découvert...
Comment des réseaux islamistes sont-ils parvenus à constituer des enclaves au coeur des quartiers populaires ? D'Aubervilliers à Toulouse, d'Argenteuil à Champigny, Mantesla- Jolie ou encore Molenbeek (Belgique), cet ouvrage étudie les stratégies et les pratiques des réseaux islamistes. Il documente précisément le maillage de l'espace local qui, des lieux de culte à ceux de loisir et d'activités professionnelles, aboutit à la constitution de « territoires d'islam » en rupture avec la société française.
Dans cette édition augmentée, un chapitre inédit est consacré au vote communautaire lors des dernières élections municipales, et un autre aux parcours des responsables des attentats de 2015.
700000 autistes et leurs familles rencontrent toujours les mêmes difficultés en matière de prise en charge. Profitant de leur impasse thérapeutique, un business parallèle de pseudo-thérapies, aux dérives parfois sectaires, s'est développé, représentant des millions d'euros.Aux côtés de ces marchands d'espoir, des chercheurs et des médecins organisent des essais non autorisés:traitements alternatifs, antibiothérapies de longue durée... prescrits à des enfants, sans preuve d'efficacité. Fake news de «guérisons magiques» et théories complotistes se propagent sur les réseaux, nouveaux prescripteurs médicaux qui échappent au contrôle des agences de santé. Il est temps de briser l'omerta.
Tous les jours, près de chez vous, un bon père de famille couche avec sa petite fille de neuf ans. Ou parfois elle lui fait juste une petite fellation. Ou c'est une grande soeur avec sa petite soeur. Dans cette anthropologie de l'inceste, Dorothée Dussy se penche sur les mécanismes complexes par lesquels l'inceste est couramment pratiqué dans l'intimité des foyers français.
À la faveur du réel, et de la banalité des abus sexuels commis sur les enfants, l'inceste se révèle structurant de l'ordre social. Il y apparaît comme un outil de formation à l'exploitation et à la domination de genre et de classe. Cinq ans d'enquête ethnographique sont restitués dans ce livre : un voyage subversif au coeur de familles que rien, ou presque, ne distingue des vôtres.
« En entrant dans le prétoire, j'emporte ma vie avec moi. » Gisèle Halimi se retourne sur son passé. Celui d'une avocate mythique, mais... irrespectueuse, comme elle se définissait elle-même. Irrespectueuse des juges soumis au pouvoir ou aux « bonnes moeurs ». Irrespectueuse des règles d'un Ordre des avocats trop « moral ».
Elle fut l'une des premières à féminiser le mot avocat et s'engagea en faveur des droits des femmes, exigeant le droit à l'avortement et la répression du viol lors de procès retentissants. Mais la vie de Gisèle Halimi, c'est aussi la solitude, les menaces de mort, l'éloignement de ses jeunes enfants, des meurtrissures.
À travers ce livre, elle nous fait revivre ses défenses difficiles, exaltantes, mémorables, de sa première plaidoirie pour un voleur de pommes de terre aux grands procès politiques, et les moments qui ont fait basculer la société. Une existence guidée par sa foi en l'égalité de tous les êtres humains et une soif de justice.
Voici les mémoires d'une femme révoltée, qui a fait de l'irrespect un synonyme du courage.
1945. Au lendemain de l'armistice, alors que les Alliés entrent dans Berlin et font arrêter les plus hauts dignitaires nazis, le maître d'oeuvre de l'extermination des Juifs et de la solution finale, abandonnant derrière lui son uniforme de SS, disparaît soudain dans la nature. On ne retrouvera Adolf Eichmann que quinze ans plus tard, au terme d'une traque invraisemblable qui, de multiples échecs en avancées provisoires, d'un camp de prisonniers de guerre à une cabane de bûcherons, devait conduire ses poursuivants jusqu'à un faubourg misérable de Buenos Aires.
Robert Badinter L'Exécution «Un grand roman classique, une histoire de haine, de sang, de mort et d'amour. Oui, d'amour. Unité de temps, de lieu, trois personnages : l'auteur, son vieux maître, la victime - oui, la victime - et puis la foule, avec quelques silhouettes bien plantées au premier rang. Un récit qui va droit son chemin vers la réponse à l'unique question : mourra-t-il oe Ce qui importe, c'est de savoir ce qu'est la justice, comment elle fonctionne, à quoi sert un avocat, pourquoi la peine de mort. C'est tout cela qui nous bouleverse dans ce beau livre, dur et sensible à la fois. Ne laissez plus passer, en tout cas pas ainsi, ce qu'on nomme par dérision peut-être la Justice des hommes.» Pierre Viansson-Ponté, Le Monde, 3 octobre 1973.
« L'ensemble, passionnant et très instructif, se lit comme un roman tant les histoires racontées sont saisissantes. Et même parfois invraisemblables ».
L'Express.
Ce livre retrace des affaires hors norme, dont les scénarios sont à la mesure de l'imagination la plus audacieuse et la plus cruelle. Vous y rencontrerez des personnages aux destins hors du commun qui ont été les plus magnifiques arnaqueurs de leur époque.
Avec pédagogie, Christian Chavagneux décortique les mécanismes de leurs fraudes et rappelle que la forme particulière prise par chaque escroquerie n'est pas un effet du hasard. Elle révèle aussi les rouages de la société et de l'économie d'une époque. Une série d'enquêtes passionnante et riche d'enseignements sur la nature humaine et sur l'histoire du capitalisme.
Robert Badinter L'Abolition « Ce livre est le récit de ma longue lutte contre la peine de mort. Il commence au jour de l'exécution de Claude Buffet et de Roger Bontems, le 24 novembre 1972, et s'achève avec le vote de l'abolition, le 30 septembre 1981.
Depuis lors, l'abolition s'est étendue à la majorité des Etats dans le monde. Elle est désormais la loi de l'Europe entière. Elle marque un progrès irréversible de l'humanité sur ses peurs, ses angoisses, sa violence.
A considérer cependant les exécutions pratiquées aux Etats-Unis, en Chine, en Iran et dans de nombreux autres pays, le combat contre la peine de mort est loin d'être achevé. Puisse l'évocation de ce qui advint en France servir la grande cause de l'abolition universelle.» Robert Badinter
Peut-on être amoureux des faits divers ? Ce qui est certain, c'est qu'on peut se prendre de passion pour les personnages qui les habitent, qui les hantent, qui en vivent ou qui en meurent, victimes et tueurs, héros et justiciers, escrocs de haut vol et mystificateurs, journalistes et romanciers...
C'est à un bal « démasqué » que Didier Decoin invite le lecteur. Entrez dans la danse : de Marguerite de Ravalet, la jouvencelle qui perdit la tête (au sens propre) pour un amour maudit, à la troublante Amanda Knox et la petite Omayra Sánchez dont la mort retransmise en direct fit pleurer le monde entier, voici quelques demoiselles en détresse parmi les plus émouvantes. Face à elles, virevoltent les quadrilles diaboliques des cannibales, des kidnappeurs, des tueurs en série et des génies de la mort. Du maquis corse au boulevard du Crime, en passant par la forêt maudite d'Aokigahara et Boston tombée dans la mélasse, voici le petit peuple des faits divers et ses mille et une histoires. A peine croyables, mais pourtant vraies.
Le présent ouvrage vient combler une lacune dans l'abondante bibliographie d'Ellul : une réflexion profane et critique sur la discipline qu'il a enseignée toute sa vie, le droit. Sceptique à l'égard des théories contradictoires du droit naturel, Ellul nous offre avec ce cours la quintessence d'une analyse qui s'appuie sur la normativité du droit, mais aussi sur son artificialité tant le droit est un élément essentiel de la culture d'une société. Le travail du juriste consiste à rendre le droit compréhensible et acceptable par le citoyen. Le droit devient alors un outil privilégié de médiation et de symbolisation de l'homme dans ses rapports avec le monde, avec la société : il est « le point exact d'assimilation et de différenciation ». C'est le droit qui donne ses caractères à une civilisation.
Sodoma décrit la face cachée de l'Église : un système construit depuis les plus petits séminaires jusqu'au Vatican à la fois sur la double vie homosexuelle et sur l'homophobie la plus radicale. La schizophrénie de l'Église est insondable : plus un prélat est homophobe en public, plus il est probable qu'il soit homosexuel en privé.
Pendant quatre années, Frédéric Martel a vécu en immersion à l'intérieur du Vatican. Cette enquête vertigineuse en révèle le secret.
Édition augmentée.
Pour la première fois, neuf magistrats racontent leur tumultueux passage en Corse, entre emprise mafieuse et ambiguïtés de l'État.
" Il ne faut pas rester trop longtemps en Corse. Il faut agir dans la légalité, se garder de certaines fréquentations et, surtout, se tenir éloigné de certaines opérations "barbouzardes'. " Ces mots, prononcés par le magistrat Jacques Dallest, révèlent toute la complexité du travail de la justice sur l'île.
Pressions, menaces, poids des clans et des réseaux, moeurs locales, grand banditisme omniprésent, attentats, coups tordus... Le fonctionnement de la justice insulaire reste très particulier, au moment même où le nationalisme est au pouvoir.
Trois juges et six procureurs qui ont exercé dans l'île témoignent de leurs difficultés à traiter les affaires. Un enjeu majeur, alors que la Corse pourrait plonger irrémédiablement dans un engrenage dangereux.
Chacun évoque ses dossiers les plus sensibles. Tous s'expriment avec la volonté de normaliser la vie insulaire et de permettre à l'île de Beauté de poursuivre son développement dans le respect des lois de la République.
De mai à juillet 2004, dix-sept pédophiles présumés comparaissent aux assises de Saint-Omer. C'est le début de " l'affaire d'Outreau ". Ce sont des monstres violeurs d'enfants, pense-t-on. Florence Aubenas brosse les portraits des individus mêlés au procès. Mensonges ou vérités, coupables ou innocents ? La journaliste nous emmène au plus près de l'enquête pour mieux comprendre comment le procès Outreau a pu dégénérer en une erreur judiciaire majeure, et prend du recul dans une postface inédite.
Chaque jour en France :
640 violences sexuelles hors ménage.
1 670 violences physiques hors ménage.
2 000 domiciles cambriolés ou « visités ».
4 000 véhicules volés ou vandalisés.
« Dans le Var, un homme laissé libre après une agression à la hache, a abattu de trois coups de feu dans le dos la belle-mère de sa concubine. Selon le parquet, «la dangerosité de l'individu, qui aurait pu justifier sa mise en détention, n'avait pas été établie». Pourquoi notre société protège-t-elle les criminels ? Dans notre pays, on agresse des pompiers à coups de marteau. On lynche des flics devant leurs enfants. On viole des enfants de quatre ans au parloir des prisons. On assassine des Chinois parce qu'ils sont chinois, et ça ne coûte pas plus de deux ans ferme. On trouve normal que ce soit aux victimes de «prendre leurs précautions». On trouve normal de criminaliser l'inquiétude des honnêtes gens. On trouve normal que trois millions de femmes se disent harcelées dans la rue, qu'à peine 1 % des violeurs soient un jour condamnés, que le terrorisme soit devenu la «préoccupation principale» des Français, et qu'il soit interdit d'évoquer l'impressionnante part de criminalité liée à l'immigration. Et pendant ce temps-là, les féministes évoquent des trottoirs «pas assez larges», les antiracistes dénoncent le «racisme systémique» de la France, nos responsables votent des «plans banlieue», disent l'urgence de développer les «peines alternatives», et lâchent des ballons contre le terrorisme.
Alors, pourquoi ce livre ? Parce que nul n'est censé ignorer la réalité. ».
« Jean McConville avait trente-huit ans lorsqu'elle disparut, et elle avait passé près de la moitié de sa vie enceinte ou à récupérer d'un accouchement. » Par ces mots, le journaliste américain Patrick Radden Keefe réveille les démons d'un pays traumatisé. Car l'enlèvement de cette mère de famille, en 1972, sous les yeux de ses enfants n'a jamais quitté la mémoire des catholiques de Belfast. La jeune femme avait-elle vraiment trahi l'IRA ? Bravant l'omerta qui règne sur cette affaire, ce récit haletant plonge dans l'histoire des « Troubles » nord-irlandais pour en dévoiler le souvenir sanglant.
Et, sous les pavés, les derniers secrets...
In frangranti. En flagrant délit. En flag'. Voilà comment on pourrait traduire le titre original de ce second livre du fils de Pablo Escobar, Juan Pablo.
Après avoir parcouru la moitié du pays et interviewé des personnages de la pègre qui s'étaient toujours refusé à lui répondre, le fils unique du chef du cartel de Medellin partage ici avec le lecteur sa perplexité devant les découvertes de cette enquête.
Dans l'idée de redécouvrir son père, Juan Pablo Escobar nous propose des révélations autour de six axes majeurs :
- La puissance des paramilitaires qui ont gagné la guerre ;
- L'informateur américain qui l'a photographié en pleine transaction mais qui ne vécut pas assez longtemps pour le raconter ;
- Ce qu'il faisait le soir où ses sicarios (tueurs à gages) ont exécuté le ministre de la Justice ;
- Les confessions de William Rodriguez, l'homme qui n'a pas choisi d'être l'héritier du cartel de Cali ;
- Ce qu'il s'est passé quand il a capturé les guerilleros du M-19, sur le point de le kidnapper ;
- L'autoroute par laquelle circulaient la drogue et l'argent de Pablo Escobar, entre Miami, New York et Los Angeles.
Pour la première fois, le colonel Éric Emeraux, à la tête de l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité (OCLCH), révèle le quotidien des enquêteurs de cette petite unité de la gendarmerie nationale confrontés à l'insoutenable et à l'indicible. Massacres de masse, exécutions sommaires, tortures, les récits des survivants revenus de l'enfer dépassent l'entendement : Lejla, la Bosniaque, qui a vu son mari et son fils emmenés pour toujours par les milices serbes ; Désirée, la Rwandaise tutsi, dont les enfants ont été découpés à la machette sous ses yeux ; Darius et Steve, les Libériens, contraints d'assister à des séances d'éviscération et de cannibalisme ; Nazim, le Syrien, qui raconte les plaies à vif et les chairs brûlées.
Pour chaque dossier, ce sont des heures de recoupement, de planques, de filatures pour aboutir enfin à des arrestations, parfois bien des années après ces crimes odieux. Avec un seul but : que la justice règne face à la barbarie et que l'humanité s'impose face à la terreur.
La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.
Le commentaire de l'un des textes les plus connus de l'humanité : la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, chef-d'oeuvre de l'héritage des Lumières et produit de la Révolution de 1789.
Dix-sept articles forment ce texte fondateur du libéralisme moderne. Chaque article est commenté à la lumière du contexte de son adoption, des discussions et débats qui l'ont entouré, mais aussi de son application actuelle par nos juges et gouvernants.
Il y a des questions concernant le droit auxquelles il est impossible de répondre par la simple analyse du droit en vigueur et que pourtant ni les juristes ni les philosophes ne peuvent éviter. Ce sont celles qui font l'objet de la philosophie du droit.
Elles concernent notamment la définition du droit et d'abord celle du droit en usage lui-même, les rapports que le droit entretient avec le pouvoir, la force ou la morale, la possibilité d'une science du droit, la structure du système juridique ou encore la spécificité du raisonnement juridique et des concepts employés par les juristes.