Ces histoires délicieuses qui nous font venir l'eau à la bouche, l'écrivaine gastronome les a composées en compagnie de son ami Taniguchi. Elle nous donne le goût du Japon avec une volupté, une euphorie contagieuses. Cuisine bouddhique à Kamakura, pot-au-feu de fugu à Osaka ou fête de l'anguille à Narita, gyôza croustillants à Jimbôchô, tempuras de crosses de fougères et de pousses de lis à Ginza... Autant de restaurants que de petits quartiers, leurs spécialités et les personnages qui les animent. Car ce livre est aussi un document vivant qui nous fait comprendre le rapport des Japonais à la nourriture : mets de saison et plats de fête, recettes jalousement gardées, destins d'établissements centenaires.
Un livre alléchant, d'une merveilleuse sensualité, qui assouvit aussi bien les rêveries gustatives que la soif de connaissances sur le Japon."
Trois récits scandaleux par un écrivain qui incarne pour la jeunesse chinoise des années 1920 celui qui ose évoquer sans détours la sexualité dans des oeuvres d'inspiration autobiographique. « Pour me débarrasser de l'hypocrisie criminelle, il faut me mettre à nu », écrivait Yu Dafu qui est considéré aujourd'hui comme l'un des auteurs les plus novateurs de son temps. A sa formation chinoise classique répond une étonnante culture occidentale et son multilinguisme est dès cette époque avéré. Publié en 1932, Une femme sans volonté montre une jeune femme, découvrant les plaisirs saphiques dans les bras d'une bisexuelle dominatrice et perverse. Econduite par son amante, elle se tourne alors vers un homme sans relief qu'elle finit par épouser avant de s'en aller, jusqu'à son destin tragique.
Parfaitement bilingue, Pema Tseden écrit en chinois ou en tibétain avec un égal bonheur, car un même regard traverse les sept récits, choisis ici en accord avec l'auteur lui-même : c'est une plongée dans le monde rural tibétain, profondément imprégné de bouddhisme, ancré dans ses traditions que menace l'entrée violente dans le consumérisme moderne. Loin d'une culture minoritaire et folklorique, ou mystique et idéalisée comme les Occidentaux aiment à la rêver, Pema Tseden nous propose de regarder le Tibet d'aujourd'hui par le truchement d'une langue d'une grande poésie et avec des interrogations proprement tibétaines.
Joie, tristesse, amertume, soulagement... nous ne ressentons pas les émotions, nous les goûtons. Nous les déposons sur la table autour de laquelle nous nous asseyons, et nous les partageons. Quatre écrivaines japonaises mettent en scène l'Europe - le Pays basque, la Bretagne, le Piémont italien, l'Alentejo au Portugal - et ses plats. Quatre variations autour de la nourriture où le minestrone, les galettes de blé noir ou le pão de ló deviennent des lieux de mémoire et de réconciliation. Dans ces nouvelles, les plats disent de nous ce que les mots ne peuvent pas dire. Les drames - mort d'une mère, d'un mari, disparition d'une soeur, jalousie amoureuse - se nouent et se dénouent autour d'un repas partagé. Car ce que l'on partage lorsque l'on mange ensemble, ce n'est pas de la nourriture mais de l'amour.
On retrouve dans ces histoires toute l'éblouissante verve mâtinée d'esprit critique de Lao She. Certaines ont l'éclat mordant de la farce bouffonne ; d'autres, ancrées de plus près dans la dramatique histoire de la fin des années 1930, assombrissent leurs teintes pour évoquer la résistance contre l'envahisseur japonais. Toutes, cependant, puisent à une veine satirique qui s'étonne des dérisoires efforts des hommes pour ajuster leurs rêves avec le réel, et leur image d'eux-mêmes avec les faits.
Première parution poche en janvier 2006.
Un père toujours en fuite, une jeune femme de retour au pays, un humoriste raté, un couple contrarié par son déménagement : voici quelques protagonistes de ces récits qui, avec humour et légèreté, tristesse et désenchantement, ne se reconnaissent plus dans la société coréenne ni dans cette métropole qui les renvoie à leur solitude. La ville agit comme un miroir qui transforme les regards et dissipe les illusions. Des nouvelles qui nous donnent en même temps la mesure d'une littérature dont les vibrations résonnent jusqu'à nous sur tous les tons.
Trois fictions sur le Delhi d'aujourd'hui. Trois histoires où s'entrelacent les destinées de Kishan l'électricien, Shibu le lépreux, la plantureuse et scandaleuse Barra, reine de toutes les fêtes, Kishore le gardien de parking et sa femme Sushila qui, en triant les ordures pour vivre, conserve précieusement chaque jour un papier d'une couleur inconnue, et bien d'autres encore. La force d'attraction qui les lie tous ensemble, c'est Delhi, étranglée par la circulation, étouffée de pollution, la ville de tous les possibles, celle qui offre sa chance à chacun de ceux qui viennent s'y réfugier. Une ville en pleine fermentation, où se condensent toutes les contradictions de l'Inde : aussi vivante et explosive que peut l'être la rencontre entre une petite Maruti 800 et un éléphant.
« Enfourchant ma toute première bicyclette, je quittai l'entrepôt. Le soleil automnal déversait sa chaleur sur les rues de Nankin, toujours aussi brûlant, mon coeur brûlait aussi car je savais qu'à partir de ce jour-là, ma vie allait changer. Maintenant que j'avais une bicyclette entre les mains, il me semblait entendre le signal d'un départ vers une nouvelle vie, et ce départ, il fallait à tout prix que je le prenne. »
Chez Kim Young-ha, les vampires ne mordent pas, les écrivains ont peur de leur ombre, et c'est par amour qu'un homme devient invisible. Lorsque ses histoires se colorent de fantastique, c'est une étrangeté qui serait comme l'empreinte rémanente d'une vérité philosophique. Parfois, dès le réveil, vous avez le pressentiment que tout ira de travers. Une de ces journées où les gestes les plus simples comme se raser, prendre le bus ou monter dans un ascenseur peuvent avoir des conséquences désastreuses. Où la succession de catastrophes devient une cascade de gags révélateurs de l'absurdité de notre condition. Entre Ka a et Buster Keaton, des nouvelles scintillantes d'humour noir. Un régal !
Fillette ou jeune veuve, les femmes qui habitent les deux récits de Chi Zijian ont les pieds dans la terre des campagnes chinoises et les yeux au plus près du ciel.
Deux récits dans ce recueil :
Enfance au village du Grand Nord : raconte l'histoire d'une enfant placée chez sa grand-mère parce qu'elle est trop « insupportable, bavarde et désobéissante. » Au fil des jours la petite fille va changer, en rencontrant notamment sa vieille voisine Nainai, ou en découvrant le secret de son grand-père.
Toutes les nuits du monde : Une jeune femme a perdu son mari dans un accident de voiture. Il s'agit plus d'un récit d'atmosphère. La jeune femme entreprend un voyage dans un village minier et erre au fil de ses rencontres, de ses conversations.
Déjà paru aux éditions Picquier : Bonsoir, la rose
Toutes les histoires de Kawakami sont d'amour, et chacune est une petite sonate qui nous entraîne dans sa musique douce-amère. En vérité très douce, nimbée parfois de mélancolie car il arrive que l'amour nous blesse au coeur, parfois drôle, malicieuse, elle pétille et se laisse chavirer de tendresse, emporter par une touche d'étrangeté.
Dans chacune de ces histoires c'est la voix d'une femme qu'on entend. L'une s'éprend d'un réfugié qui s'est bâti une cabane dans un parc, l'autre retrouve un amour de jeunesse, Sayo a quatre amoureux en même temps, la jeune Yuma décide d'accrocher une banderole de voeu aux bambous pour la fête de Tanabata, mais son souhait sera-t-il exaucé ?