Ce recueil contient :
Un jour rêvé pour le poisson-banane , Oncle déglingué au Connecticut , Juste avant la guerre avec les Esquimaux , L'Homme hilare , En bas, sur le canot , Pour Esmé, avec amour et abjection , Jolie ma bouche et verts mes yeux , L'époque bleue de Daumier-Smith , Teddy .
Habités par des personnages imparfaits, [ces récits] ont tous en commun une certaine vision de la féminité, du désir, des fantasmes, et s'affranchissent d'une réalité souvent décevante. Vogue.
Mais comment fait-on alors si la chose existe et qu'on a besoin d'un mot pour la nommer ?
- On n'en parle pas, répondit-il. Ou bien on en invente un nouveau.
Cet étrange dialogue résume à lui seul l'oeuvre d'Anaïs Nin. Comment raconter le désir - désir sexuel, appétit pour la vie, pour l'art, désir de décrire ce qui n'existe pas tant que ça n'a pas été couché sur le papier - d'une femme mariée, apprentie écrivaine au début du siècle dernier ?
C'est à ce projet que l'auteure s'attelle dans ces seize nouvelles. La plupart ont été écrites entre 1929 et 1931. Anaïs Nin vit alors à Paris avec son banquier-poète de mari, Hugh Guiler, qui la choie et lui offre une vie aisée. Elle n'a pas encore rencontré Henry Miller (ce sera chose faite en 1932), elle n'est qu'une jeune femme, la vingtaine, qui tient assidûment un journal intime - journal qui lui fera atteindre bien plus tard la gloire qu'elle attendait.
Dans la lignée de La Fenêtre ouverte et du Cheval impossible, ces courtes nouvelles sont de véritables bonbons, de ceux dont on ne peut s'empêcher de manger la boîte entière. Saki nous mène d'une histoire à l'autre comme s'il nous prenait par la main dans une course folle à travers garden-parties et dîners mondains. On rencontre avec lui toute une panoplie de personnages taquins, stupides, pingres, donneurs de leçons, tous punis de leur sottise et dont on se moque gentiment. En refermant le livre, vous aurez l'impression de vous être fait l'ami le plus anglais et le plus drôle du monde : Saki.
« Ce qui tient le lecteur rivé à cette écriture au vitriol, c'est l'audace des personnages de ces nouvelles. Saki nous fait en effet traverser des jungles mondaines et cocasses grâce à de merveilleux guides. » Gilles Barbedette, Le Monde.
Une cabane dans les arbres, une maison ancienne au coeur des montagnes, une piscine... Une petite fille qui se baigne, un père qui disparaît, un autre qui trouve la paix dans le silence humide d'une cave, un couple qui se déchire ou se retrouve. Et puis, dans la poussière ou dans la grâce des instants volés du quotidien, surgissent des sentiments, des rêves, un désir inconnu, une découverte, qui illuminent, blessent, font grandir.
Une confirmation du talent et de l'originalité du plus kafkaïen des écrivains italiens se retrouve dans Nouvelles inquiètes. Le Monde Dans ces nouvelles d'abord parues dans la presse, Dino Buzzati, l'auteur du Désert des Tartares et du K, renoue avec l'art du fantastique dont il est un maître incontesté, mêlant l'étrange et l'absurde avec brio.
C'est de là que pour nous naît l'inquiétude de ces Nouvelles inquiètes : s'apercevoir que le monde n'est pas exactement ce que nous pensions qu'il était, que le rêve a une puissance insoupçonnée, que la frontière que nous considérions infranchissable entre la vie et la mort est poreuse, que le diable existe mais qu'il n'est pas celui que l'on croit, que les hommes que nous donne à voir Buzzati sont bien nos semblables. Qu'on y prenne garde : l'inquiétude n'est pas la peur, encore moins l'horreur ; elle est quelque chose d'infimement (et d'infiniment) dérangeant mais qui n'empêche pas le sourire.
Delphine Gachet
L'oeuvre de Buzzati est un perpétuel sortilège, un merveilleux exercice de prestidigitation littéraire. André Clavel Un dragon qui terrorise un village de montagnards, un grand chef d'orchestre aux prises avec un groupe terroriste, une mystérieuse peste qui décime des automobiles...
Dans ces vingt-quatre nouvelles, Dino Buzzati mêle l'étrange au quotidien, l'humour à l'angoisse et, avec la subtile causticité dont il a le secret, nous offre une peinture délicieusement acerbe de la nature humaine. On trouvera dans ce volume toute la panoplie des rêveries, spéculations, obsessions et autres chimères qui ont hanté l'existence du génial auteur du Désert des Tartares et d'Un amour et qui donnent à son oeuvre son caractère si particulier.
Ici, l'imagination sert l'improbable, et le sens de la vie se fait insaisissable, comme le temps qui passe. Mais avec un charme indéniable, presque envoûtant. Le Figaro Dans ses nouvelles, dès la première phrase, Dino Buzzati ménage l'art du suspense et invite à le suivre, à découvrir des situations, des personnages forcément moins ordinaires qu'ils n'y paraissent a priori. Autant d'appels à la lecture...
Tirées de différents volumes publiés en Italie du vivant de l'auteur, ces nouvelles couvrent une période de plus de vingt-cinq ans, de 1942 à 1968. On retrouvera dans les premières l'Afrique, que Buzzati connut durant la Seconde Guerre mondiale comme correspondant de guerre et envoyé spécial. Les textes plus tardifs sont d'une tonalité très différente : citons L'autre Venise , qui dévoile une Venise inhabituelle que seul révèle le crépuscule. Mais le lecteur reconnaîtra aussi des thèmes qui ont hanté Buzzati tout au long de sa vie, de son oeuvre - le mystère, la mort et la figure de l'écrivain au travail - et qui nous livrent quelque chose de l'homme et de l'auteur.
Si son invention est fantastique, elle n'a rien d'impossible. Jorge Luis Borges Dans le sillage de son chef-d'oeuvre L'Invention de Morel, Adolfo Bioy Casares fait ici voguer ses personnages entre quotidien et fantastique. Qu'elles aient pour décor un domaine perdu au fin fond de l'Argentine, un club de sport de Buenos Aires, un bateau de croisière, un hôtel suisse ou un bistrot africain, ces onze nouvelles conduisent le lecteur, sous les éclairages les plus divers - romanesque, angoissant, tragi-comique ou baroque -, à la frontière mouvante du connu et de l'inconnu, cette balance délicate qui marque toute l'oeuvre de Bioy Casares.
Je crois que je n'ai jamais rien écrit de mieux , a dit Graham Greene à propos de ses nouvelles, intégralement réunies en deux volumes, dont Mr Lever court sa chance est le premier.
Si Graham Greene a été acclamé pour ses romans - La Puissance et la Gloire, Notre agent à La Havane et tant d'autres qui sont venus au fil d'un demi-siècle l'installer au sommet de la littérature britannique -, il fut un nouvelliste tout aussi virtuose. Ces nouvelles, écrites entre 1929 et 1990, l'auteur les décrivait comme des échappées, voire des escapades, comparables à ces instantanés photographiques réunis dans des albums de vacances. Greene y offre un tableau cynique et réaliste de la société qui l'entoure. Les sentiments humains y sont disséqués et décrits avec un humour féroce et parfois nostalgique. Trahison, obsession, ardeur, fantastique, rêve, peur, pitié, violence, déchéance... tels sont les nombreux thèmes abordés. C'est dire que l'on trouvera non seulement ici un Graham Greene inattendu et souvent plein d'humour, mais aussi, selon l'auteur lui-même, quelques-unes de ses meilleures pages d'écriture.
Les voici réunies intégralement, par ordre chronologique, en deux volumes, dont Mr Lever court sa chance est le premier et L'homme qui vola la tour Eiffel, le second.
Un recueil de nouvelles remarquable, explorant des sujets comme la famille, le couple, le deuil et la mémoire, avec la justesse, l'audace et l'humour qui la caractérisent l'autrice emblématique de La Servante écarlate.
On retrouve, au fil de ces quinze textes très personnels, deux soeurs évoquant le passé, un couple à l'épreuve du temps, mais aussi des chats, un escargot perdu, Martha Gellhorn, George Orwell, le philosophe et astronome Hypatie d'Alexandrie, une cabale de vieilles universitaires, un extraterrestre, ou encore une fille cherchant à comprendre si sa mère est véritablement une sorcière.
Pour la première fois depuis la parution de Neuf Contes, Margaret Atwood se tourne à nouveau vers la nouvelle, à travers ce recueil emprunt d'une grande humanité, qui, tour à tour, émerveille, illumine ou bouleverse.