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Éditeurs
Cherche Midi
-
Benito Pérez Galdós, le regard tranquille
Mario Vargas Llosa
- Le Cherche Midi
- 24 Octobre 2024
- 9782749179636
Un hommage personnel, aussi définitif que détaillé, du Prix Nobel de littérature à un géant de la littérature espagnole.
Élevé au statut de " gloire de l'Espagne ", Benito Pérez Galdós mérite d'être enfin connu du public français. Psychologue de premier ordre, peintre inégalé des classes sociales, créateur d'une saga où chaque roman semble tenir des autres - comme s'il était l'écrivain d'une autre Comédie Humaine -, Galdós a laissé derrière lui une oeuvre pléthorique, forte, à tout dire et à dire vrai essentielle en ce qu'elle parvient à saisir la force palpitante qu'on appelle la vie.
Dans cet essai désormais célèbre en Espagne et inédit en français, Mario Vargas Llosa plonge au coeur de la création galdosienne. Le lauréat du prix Nobel, qui a tout lu du célèbre écrivain espagnol lors des confinements des années 2020-2021, nous offre cet essai d'une imparable justesse. Qui mieux que Vargas Llosa pouvait capturer les subtilités de celui qui fut considéré comme le " miroir " de la société espagnole, son redoutable observateur, son grand physionomiste, psychologue et critique ?
La relecture de l'auteur péruvien se superpose à la prose magistrale de Pérez Galdós, créant un dialogue brillant, enlevé, précis - à mille lieues de la causerie littéraire, accessoire et ennuyeuse. -
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De l'urgent, du presque rien et du rien du tout
Olivier de Kersauson
- Cherche Midi
- 14 Novembre 2019
- 9782749149349
Tour à tour poète, critique, humoriste, moraliste, il passe au crible notre époque et ses moeurs, son enfance, ses désirs et ses rêves, en essayiste et en conteur. Ses propos inédits sur un monde disparu forment ensemble un portrait et dessinent la philosophie d'un aventurier, libre dans tous les sens du terme.
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Les rêveries de Barbey
Jean-François Roseau
- Cherche Midi
- Les Passe-murailles
- 2 Mars 2023
- 9782749176000
Une flânerie vagabonde sur les pas de Barbey d'Aurevilly.
"La Normandie que je connais se tient loin des remous de l'Atlantique.
Son air est moins venteux et ses vents moins saumâtres".
Ainsi commence ce portrait d'un genre nouveau.
Jean-François Roseau nous y dépeint Barbey d'Aurevilly sous des angles imprévus, surprenants, poétiques. Au-delà de l'éternel cliché du dandy catholique réfractaire au progrès, qui sait qu'il était amoureux des statues, qu'un libraire avait permis à son oeuvre d'exister, qu'il décorait ses brouillons pour la postérité ou qu'il était très prisé des présidents français ? L'écrivain, injustement oublié des manuels scolaires, apparaît tel que nous ne l'avons jamais vu. Il se dévoile dans ses rêveries, ses ambitions déçues, ses contradictions d'auteur anachronique, lorgnant vers Saint-Simon tout en préfigurant Proust et Céline, romanciers de la mémoire et de l'outrance.
Mais Barbey est aussi prétexte à parler d'autres choses. De littérature, d'art, d'amitié, de politique, de vie, de mort. Jean-François Roseau nous entraîne dans ses pensées voyageuses, de Flaubert à Simenon, des enchères de l'hôtel Drouot aux rivages de la Manche.
Tableau fragmenté, où chaque coup de pinceau est l'occasion d'une divagation tantôt anecdotique, tantôt érudite, Les Rêveries de Barbey éveillent les nôtres, s'y mêlent et les enchantent. -
Ce petit livre enjoué, ni libelle ni pamphlet mais plutôt défense et illustration de l'Académie française, a été publié une première fois en 2009 de façon anonyme, le malicieux « un des quarante » préférant laisser planer le doute quant à son identité. Avec l'accord de ses enfants, ce carnet est aujourd'hui réédité et révèle le nom de son illustre auteur, Jean Dutourd.
L'écrivain y décrit l'histoire, les us et coutumes, les arcanes et les moments savoureux de cette Académie qui est, selon lui, « le club le plus sélect et le plus fermé du monde, et cela dure depuis bientôt quatre cents ans. La Révolution elle-même, qui s'est acharnée si rageusement à effacer toute trace de l'Ancien Régime, n'est pas venue à bout de ce roc. » Jean Dutourd nous raconte sa tendresse et son attachement pour cette vénérable institution.
Ce livre d'humeur et d'humour, au style d'une limpidité toute classique, s'adresse à tous ceux qui ont envie d'en savoir un peu plus sur l'Académie française, qu'ils rêvent, ou non, d'y entrer. -
Dictionnaire égoïste du panache français
François Cérésa
- Cherche Midi
- Documents
- 13 Avril 2023
- 9782749175546
Comment dit-on " panache " en anglais, en espagnol ou en suédois ? C'est bien simple : on ne le dit pas. Car cette notion si spéciale qui mêle le courage et l'élégance à la mélancolique flamboyance des causes perdues n'existe qu'en français.
Avec ce Dictionnaire, François Cérésa en propose une définition aux multiples facettes. En cinquante-deux portraits de personnages qui ne se sont jamais résignés aux diktats de leurs contemporains, jamais conformés aux règles de leur époque, il cerne ce qui fait l'essence même du panache. Chacun à sa façon, Brigitte Bardot, Jacques Anquetil, Charles de Gaulle, Georges Clemenceau, Louise Michel, Jean-Paul Belmondo, Coco Chanel ou Jeanne d'Arc l'incarnent.
Un ouvrage à la fois érudit et drôle, une balade buissonnière dans l'histoire et la culture françaises, porté par un style vif où les accalmies nostalgiques succèdent aux accélérations ironiques. Dans une époque terrorisée par le mot ou le geste de trop, ce livre rappelle que, sans panache, une existence n'est qu'une vie et non un destin. -
Pourquoi envoyer son manuscrit à des éditeurs lorsqu'on connaît les innombrables bévues que ceux-ci ont commises dans l'histoire littéraire ?
Lolita de Vladimir Nabokov : 6 refus, Harry Potter de J. K. Rowling : 12 refus, Murphy de Samuel Beckett : 42 refus, L'Affaire Jane Eyre de Jasper Fforde : 76 refus, Le Boogie des rêves perdus de James Lee Burke : 111 refus... Et que dire des échecs essuyés par Marcel Proust, Julien Gracq, George Orwell, Giuseppe Tomasi di Lampedusa, Jack Kerouac, John Kennedy Toole, Andreï Makine, Michel Houellebecq, Amélie Nothomb et tant d'autres ? L'expéditeur de cette lettre révèle à un éditeur, rencontré lors d'une soirée, pourquoi il n'enverra jamais ses manuscrits aux gens de sa profession. Il n'a aucune confiance en leur jugement !
Il rappelle dans ces pages combien l'histoire littéraire, parsemée d'embûches, recense de chefs-d'oeuvre rejetés avant que la chance, le hasard ou la persévérance les sortent in extremis de l'ombre à laquelle ils semblaient condamnés.
Au-delà des anecdotes, ce correspondant tente de cerner les raisons de ces surprenantes méprises, les limites du métier d'éditeur, ses écueils... Au terme de sa réflexion, changera-t-il d'avis, fera-t-il lire ses textes malgré tout ? Ce qui est certain, c'est que cette lettre ouverte consolera tous ceux dont les tiroirs recèlent des manuscrits refusés. Peut-être est-il temps de les ressortir, de s'armer de patience, de détermination et de se battre pour eux ? -
Pour une internationale du genre humain
Raoul Vaneigem
- Cherche Midi
- Amor Fati
- 3 Août 1999
- 9782862746708
Jamais au cours des siècles, tant de moyens n'ont été disposés en faveur d'une émancipation véritable des individus et des peuples ; jamais ils n'ont été à ce point ignorés et méprisés par un aussi scandaleux parti pris de passivité et de résignation.
Jamais nous n'avons autant végété au-dessous de nos capacités de vivre. Jamais, pour tout dire, la servitude ne s'est montrée si volontaire depuis que l'affranchissement s'est mis à portée de tous.
Pourtant, il existe au sein de la confusion et du désarroi croissants une force de vie, présente en chacun, capable de combattre ce qui l'opprime et la dégrade.
Un mode de production fondé sur al gratuité des énergies est en passe de succéder à une économie qui, depuis des millénaires, exploite à outrance l'homme et la nature.
Il apporterait un soutien précieux à la lutte contre la barbarie, si son projet de restaurer le vivant n'obéissait à la nécessité de rendre au profit un dynamisme qu'épuisent le capitalisme mondial et son accumulation financière improductive.
La seule façon de ne pas s'atrophier dans une société qui débonde en destructions absurdes la rage de ne pas vivre, c'est de construire les situations où créer son bonheur quotidien enseigne à créer une société toujours plus humaines.
En renouant avec la tradition du Manifeste, Raoul Vaneigem dégage de la somme des idées exposées du Traité de savoir-vivre (Gallimard, 1967) à Nous qui désirons sans fin (le cherche midi éditeur, 1996) les éléments d'une prise de conscience capable d'opposer au réflexe de mort que propage la civilisation marchande le projet d'une vie souveraine et la prééminence du sens humain.
Gageons qu'un tel livre fera dévier plus d'une existence de son cours.
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Un grand capitaine d'industrie passionné par les livres et la lecture qui veut convaincre parents et grands-parents d'encourager leurs enfants et petits-enfants à la lecture, élément essentiel de la formation.
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« Quand Marie comprit que son cancer ne lui laissait aucune chance, elle me dit qu'elle avait un dernier combat à mener : raconter son parcours afin qu'un jour une loi, en France, permette aux gens qui se trouvaient dans son cas de choisir leur mort.
Elle entendait dénoncer certaines scandaleuses pratiques hospitalières et thérapeutiques, ainsi que l'inertie du gouvernement vis-à-vis de l'euthanasie, alors que la majorité des Français est en faveur d'une mort douce et dans la dignité.
Elle se mit à écrire de manière compulsive, dans l'urgence, car elle ne pensait pas disposer d'autant de temps. Elle se réveillait en pleine nuit pour écrire. Le matin, elle était exténuée.
Pourtant, à aucun moment, elle n'a pensé arrêter d'écrire ce livre, qui sera une obsession jusqu'à la fin. Certains jours, elle était en pleurs. Je lui disais : «Laisse un peu tomber, Marie, allons nous promener tous les deux.» Quelque part, ce récit nous a enlevé des heures si rares, si comptées. » Bertrand Deroubaix, après la disparition de sa femme, a ajouté à ce livre quelques réflexions et un dernier chapitre, le seul que Marie ne pouvait écrire.
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Un maître en provocations Oscar Wilde (1854-1900) reste le maître incontesté du trait cinglant, de la formule assassine et de la maxime meurtrière. Aristocrate de l'esprit, dandy provocateur, il a toujours frappé là où il le fallait, sur la bonne société, son hypocrisie et ses masques. Maître du paradoxe, il a passé sa vie à lutter de façon toujours subtile et brillante contre les idées reçues, les convenances ridicules et la bêtise universelle.
C'est à un véritable feu d'artifice de l'esprit que vous convie ainsi ce recueil de pensées, consacré à l'un des hommes les plus captivants de l'histoire de la littérature, qui avait coutume de dire : Il n'y a qu'une chose au monde pire que de faire parler de soi, c'est de ne pas faire parler de soi.
L'opinion publique est celle de ceux qui n'ont pas d'idées.
L'expérience est le nom que chacun donne à ses erreurs.
Qu'est-ce qu'un cynique ? C'est un homme qui connaît le prix de tout et la valeur de rien.
Je vis tellement au-dessus de mes revenus qu'en vérité nous menons, eux et moi, une existence entièrement séparée. -
C´est un livre qui va humaniser, concrétiser l´image de Borges, statut du commandeur, être abstrait « au coeur du labyrinthe des livres ».
Ce document exceptionnel rassemble dix ans de conversations, de rencontres, d´anecdotes que le grand poète argentin voulait partager car il avait déclaré à J. P. Bernès : « On ne sait rien de l´intimité de Dante, de Shakespeare ou de Cervantès. Moi je veux qu´on sache, il faudra dire ».
Cet ouvrage de référence sera accompagné de nombreux documents inédits (lettres, photographies...).
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" MON GRAND-PÈRE était maladroit comme un cochon.
Lorsqu'il est revenu du nord de la Loire, où il n'avait personnellement rien à faire, il lui manquait une jambe. " Ainsi commence Le Désir de guerre, étonnant récit où se mêlent ironie et compassion pour tous ceux qui, en 14-18, ne furent pour les Etats que de la matière première et de la main-d'oeuvre. Avec humour, Frédéric Roux dénonce une mémoire collective falsifiée où se confondent héroïsme et barbarie.
Le Désir de guerre est l'enfant monstrueux de la servitude volontaire et de l'instinct de mort.
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Pour le Candide de Voltaire, tout devait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, comme le lui enseignait le professeur Pangloss. C'était au temps des Lumières et tous les rêves pouvaient paraître raisonnables. Est-il possible de jouer les naïfs, deux cent cinquante ans plus tard, s'interroge Maurice Rajsfus ? En ces temps de retour à la barbarie politique et économique, il est difficile de l'envisager. Pourtant, il suffit d'un seul Candide pour gripper les mécanismes d'une machine qui ne cesse de s'emballer.
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De 1973 à 1993, la correspondance amoureuse de deux écrivains. L'un est marié, l'autre non. Progressivement, ils vont vivre ensemble, mais de plus ou moins longues périodes de séparation donnent naissance à ces lettres. Textes où se disent le désir, l'attente et la souffrance mais aussi les banalités du quotidien comme les difficultés de l'élaboration littéraire. Chacun en effet soutient l'écriture de l'autre, dont il est le premier lecteur et critique. Cette correspondance témoigne des liens entre la passion et la création, l'érotisme et l'écriture.
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Ces Choses dites sont en quelque sorte un « Calaferte par lui-même ». Les entretiens que cet irréductible écrivain avait eus sur France Culture, en 1988, avec Pierre Drachline, sont ici donnés à lire. Dialogue sans complaisance, parfois brutal, toujours acéré, dans lequel Calaferte s'exprimait avec rage, ironie et lucidité sur son parcours et une vie dominée par les exigences de la création.
Toutes les facettes de Calaferte apparaissent aussi en filigrane dans le choix de textes rassemblés sous le titre Inventaire grammatical d'une biographie portative. Ici, selon l'expression d'André Breton, « les mots font l'amour ».
Calaferte se voulut d'abord un homme debout.
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À la fin du XIXe siècle, le jeune Victor Lebrun (1882-1978), dont le père ingénieur construit les chemins de fers en Russie, s'apprête à vivre une aventure dont il devait nourrir son existence : la rencontre avec Léon Tolstoï. Celle-ci eut lieu en 1900 et, durant dix ans jusqu'à la fin tragique de l'écrivain dans la petite gare d'Astapavo, Victor Lebrun s'installe dans la proximité du grand homme, au sud de Moscou. Il devient son ami et son secrétaire.
Ses mémoires inédits restituent avec un extraordinaire pouvoir d'évocation la vie quotidienne de son maître entouré par des disciples à sa dévotion.
Un document unique sur ce géant de littérature.
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Un écrivain majeur contre Nicolas Sarkozy.
La maison de douane désaffectée, où séjourne Jean-Claude Pirotte, est un lieu enchanté. En contrepoint de la magie du paysage, un désespoir s'insinue peu à peu dans les pages de ces carnets tenus de mars 2010 à juin 2011. L'observation d'un pays aimé - la France -, avili par un certain Nicolas Sarkozy, mine l'écrivain. Alors que pour beaucoup le sarkozysme n'est qu'un épisode social et politique parmi d'autres, Jean-Claude Pirotte, jour après jour, l'associe à une perte irréversible de la dignité, qui prépare le terrain aux pires lendemains. La lecture de Déposition, journal écrit par Léon Werth entre 1940 et 1944, lui inspire de troublants parallèles.
Visions graves ou notes plus légères, Traverses est un diamant noir, étincelant au travers des fêlures d'un monde de moins en moins respirable. -
Grandeur de l'esprit français : Dix portraits d'Ambroise Paré à Saint-Simon
Jean-Michel Delacomptée
- Le Cherche Midi
- 6 Février 2025
- 9782749181165
Dix portraits de grandes figures d'écrivains ou de personnages historiques par Jean-Michel Delacomptée réunis ici pour la première fois, qui nous immergent, grâce à une écriture puissante et inspirée, dans l'âge classique français et nous en révèlent le génie.
Jean-Michel Delacomptée occupe une place singulière dans le paysage de la littérature française car il a, sinon réinventé, du moins revisité comme aucun auteur contemporain le genre du portrait. Voilà près de quarante ans qu'il s'y emploie et cet ouvrage a pour ambition de regrouper presque tous ses textes, publiés chez divers éditeurs.
Il s'agit d'une part de portraits d'écrivains emblématiques de la culture française :Montaigne, Racine, Bossuet, La Bruyère, La Fontaine, Saint-Simon, et d'autre part de personnages historiques des xvie et xviie siècles :François II, fils d'Henri II, Ambroise Paré, père de la chirurgie française, et Henriette d'Angleterre, dite Madame, belle-soeur et cousine de Louis XIV.
Jean-Michel Delacomptée peint ces personnes avec des mots. Son écriture, sensible, inspirée, puissamment évocatrice, les fait revivre dans leur chair, leur psychologie, leur éclat ou leur malheur, autant qu'elle ressuscite l'époque dans laquelle ils ont évolué. Ces pages restituent l'esprit du temps, grâce à elles on en pénètre l'atmosphère.
Le recueil comporte également un portrait plus personnel, un peu à part, celui du père de l'auteur. Un portrait qui explique la raison d'être de tous les autres.
De l'intime à l'universel, de l'âge classique à aujourd'hui, Grandeur de l'esprit français nous élève, nous fait gagner en hauteur de vue. Sur l'Histoire, mais aussi sur l'Homme, ses rêves d'amour ou de pouvoir, ses peurs, ses humeurs, son génie. Ces portraits, enfin, sont un hommage à la littérature, à ce que la culture française a de plus précieux, à conserver et à chérir. -
Considéré comme "l'homme le plus spirituellement mal élevé", Alphonse Karr (1808-1890) est un de ces rares écrivains dont l'oeuvre paraît être une ponctuation de leur vie. Sa volupté à écrire était telle, qu'il multiplia les contributions aux journaux et les ouvrages où son humour à la pointe sèche pouvait s'exercer en toute impunité.
Un temps rédacteur en chef du Figaro, ce poète et romancier fut aussi marin, pêcheur, pamphlétaire, botaniste et jardinier, tout en cultivant l'amitié de Hugo, Lamartine, Dumas, Sand, Balzac, Nerval, Gautier, etc.
C'est cette personnalité que fait revivre Charles-Armand Klein dans une biographie qui restitue toutes les facettes de cet humaniste sarcastique. Alphonse Karr, jetant à la volée ses mots d'esprit, se protégeait contre tous les égarements d'une société qui, déjà, sacrifiait l'Homme et la nature au culte du "progrès".
"Un préjugé est comme une pierre jetée au milieu d'un bassin, elle produit un cercle qui va s'élargissant jusqu'aux extrémités", disait cet épicurien à la lucidité tempérée par l'ironie dont les idées et les propos, étonnamment modernes, répondaient à l'avance aux préoccupations d'aujourd'hui. -
« Si la vie du Marquis de Sade semble pouvoir donner lieu à une oeuvre cinématographique, c'est sans doute parce qu'elle est suffisamment pittoresque, riche en situations et en événements, dignes d'un film d'aventures et de moeurs, mais surtout parce que, étant celle d'un écrivain qui a imaginé les fictions les plus extrêmes, les plus irreprésentables, cette existence, elle, reste susceptible d'être mise en scène. Le destin de Sade est comme un paysage mouvementé [...] qui [...] conduit au bord d'un rivage, ou d'un gouffre, d'un abîme, où l'horreur indescriptible a trouvé des mots pour être sommairement consignée. Il y a toujours cet au-delà de la vie de Sade que constitue son oeuvre : si l'on décide de ne s'intéresser qu'aux événements vécus, et même lorsque ceux-ci sont exceptionnels, cette réalité ne peut être perçue que comme un en-deçà des fictions littéraires. Sade est comme toujours en deçà de Sade : le débauché, le délinquant sexuel plutôt banal, en deçà de l'auteur dont l'imagination, en direction du pire, reste unique et indépassée. »
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La toute première biographie consacrée à Albert Camus. Une réédition augmentée d'une préface inédite de son auteur.
En 1960, Albert Camus meurt dans un accident de voiture, à l'âge de 46 ans. Près de vingt ans après cette brutale disparition, Herbert R. Lottman signe une biographie sensible et documentée, qui s'impose immédiatement comme une référence incontournable. Il y retrace le parcours d'un écrivain qui, malgré un prix Nobel de littérature qui couronna son oeuvre en 1957, aura souvent été incompris par ses pairs.
Depuis sa jeunesse en Algérie jusqu'à la rupture avec Sartre et Beauvoir, Lottman nous accompagne sur les traces de celui dont toute la vie aura été dédiée à l'écriture et à l'engagement politique. Grâce à des notes personnelles rédigées pendant ses dix dernières années, à des textes de jeunesse et à des entretiens avec ses proches, Lottman nous livre ici un Camus méconnu : loin de l'homme à femmes prisé des cercles littéraires, il nous donne à voir un homme souffrant d'avoir échoué à rendre le monde meilleur. Dans cette biographie définitive, il dresse un portrait surprenant et délicat d'une personnalité secrète et intègre, d'un fils d'Algérie qui lutta au nom de ses idées, avant d'être finalement reconnu comme l'un des plus grands écrivains français du XXe siècle.
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Tina Jolas et René Char ont vécu une histoire d´amour qui a duré trente ans, de 1957 à 1987. Elle était ethnologue, discrète et travaillait avec Claude Lévi-Strauss ; il était un des grands poètes du XXe siècle, célèbre, mondialement connu. Elle habitait à Paris ; lui était ancré en Provence, à Lisle-sur-la Sorgue. Ils n´ont jamais vraiment vécu ensemble, sauf pendant de brèves périodes. Mais ils se sont beaucoup écrit. Des milliers de lettres !
Cette correspondance ne sera sans doute pas publiée avant longtemps. Mais les enfants de Tina Jolas, Paule et Gilles du Bouchet, ont permis à Patrick Renou de consulter les lettres de René Char à leur mère. Il s´en est inspiré pour écrire « ce roman qui serait vrai » (selon l´expression d´André Comte-Sponville). Il nous emporte dans les tourbillons d´une aventure humaine et littéraire à la fois : la longue passion qui a lié un poète et sa muse.
René Char est le personnage principal de ce roman . Mais Tina Jolas en est l´héroïne. Une héroïne libre et lumineuse.
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Épicurien et jouisseur, Pierre Arditi est, depuis toujours, amateur de bonne chère et de bons mots. Aussi était-il le candidat idéal pour présenter cette anthologie des pensées les plus drôles consacrées à la gastronomie et au bien vivre.
Nombre d'auteurs ont en effet rivalisé d'esprit à travers les siècles pour nous vanter les plaisirs de la table, de Voltaire à Jean Yanne, en passant par Alphonse Allais, Frédéric Dard, Jacques Prévert, Claude Chabrol ou encore Jim Harrison et Alfred Hitchcock.
« Toutes ces éminentes personnalités, écrit Pierre Arditi, se font une joie de nous rappeler que la bonne chair, la bonne bouffe, le joli casse-dalle, le petit coup sur le bord du zinc, bref ce plaisir que nous prenons à nous faire plaisir, n'est non seulement pas condamnable, mais chaudement recommandé, jusqu'à la seconde même où ce plaisir nous transforme en poètes de nous-mêmes, en titilleurs d'imaginaire, en compagnons de jeu que seule réunit la volonté de rire de nous avant d'être obligé de nous taire. »