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Cherche Midi
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À l'occasion des cinquante ans de la mort de Pier Paolo Pasolini (1922-1975), un essai biographique accessible et complet sur la vie et l'oeuvre de l'un des intellectuels les plus importants du xxe siècle. L'introduction idéale à sa pensée et à sa riche production artistique (cinéma, poésie, romans, théâtre, essais, etc).
Ostie, 2 novembre 1975. Le corps de Pier Paolo Pasolini gît sur la plage, massacré, supplicié. Cinquante ans plus tard, le mystère persiste : cet homme est-il mort d'avoir eu l'obsession de la vérité ? L'a-t-on assassiné parce qu'il désirait cette liberté " sans fin, douloureuse, incertaine, angoissante " pour lui-même et pour tous les intellectuels ?
Pasolini a été si souvent étudié, condamné, célébré ; mais a-t-il seulement été compris dans toutes ses apparentes contradictions ?
Des Ragazzi à Salò , Pasolini a fait du scandale et de la subversion le meilleur emploi, s'en prenant d'abord au fascisme mussolinien puis à cet autre fascisme nommé " société de consommation ". Écrivain sans parti ni Église, rationaliste et poète se refusant à toute hypothèque idéologique, homosexuel vomissant l'hypocrisie de la bourgeoisie italienne, Pasolini est un astre solitaire, inclassable, incandescent, passé dans le ciel des hommes avec l'envie folle de les sauver.
En retraçant la vie artistique et politique de celui qui fut peut-être le dernier intellectuel contemporain, Roberto Carnero révèle la profonde unité de son oeuvre et nous invite, sans chapelles ni censure, à découvrir Pasolini là où il fut le plus vivant : dans ses textes, ses films, ses combats. Et à comprendre pourquoi son héritage, aujourd'hui encore, demeure d'une impensable actualité. -
Sadique époque : Comment en sommes-nous arrivés là ?
Dany-Robert Dufour
- Le Cherche Midi
- 2 Octobre 2025
- 9782749183046
Comment en sommes-nous arrivés là ?
Nous voici entrés dans une nouvelle ère sadique. Où la brutalisation des relations sociales, politiques et internationales n'est même plus dissimulée par ses promoteurs.
Pour comprendre comment nous en sommes arrivés là, il faut en revenir à Sade, lorsque le " divin Marquis " a révélé aux hommes, en plein Siècle des lumières, la part d'ombre indissociable de leur nature.
Partant des espaces clos - ces phantasmatiques châteaux des supplices de jadis -, Dany-Robert Dufour examine comment cette " passion sadique " s'est progressivement déployée au fil de l'histoire récente : hier dans l'État total nazi, aujourd'hui dans le Marché absolu. L'auteur montre combien trois facteurs contribuent désormais à une sadisation en profondeur des relations entre individus : les réseaux dits sociaux, qui fonctionnent en fait à la haine de l'autre ; l'emprise de plus en plus dévorante des technologies ; les pratiques prédatrices de l'hyper-classe financière.
Manquait à cette nouvelle ère un couronnement. Le voici, avec l'intronisation de Donald Trump II en bouffon tyrannique fulminant.
Nul doute que Sade jubile : c'est désormais la pérennité du genre humain qui se trouve menacée. -
Histoires extraordinaires de la résistance française
Dominique Lormier
- Le Cherche Midi
- 25 Avril 2013
- 9782749121987
La Résistance française a marqué les esprits par la diversité de ses actions, dans un conteste particulièrement dangereux, du fait que l'occupant considérait les combattants de l'ombre comme des "terroristes", voués en cas de capture à la torture, la déportation et la fusillade. Cet ouvrage donne la place à tous les résistants, et présente la multiplicité de leurs actions dans la lutte contre l'Allemagne hitlérienne.
Ces histoires sont toutes extraordinaires par le courage immense que ses femmes et ses hommes ont déployé, risquant leur vie à chaque instant, contraints de se préparer au pire, mais également portés par un patriotisme ardent, des valeurs humanistes transcendant parfois les clivages et les appartenances politiques des uns et des autres. L'extraordinaire activité de la Résistance clandestine de 1940 à 1943, à travers ses groupes, ses réseaux et ses mouvements, touche l'ensemble du territoire national.
L'affaire Grandclément ne cesse de fasciner par les incroyables événements qui s'y rapportent. Les évadés de France sont les témoins d'une épopée allant des Pyrénées à l'Afrique du Nord. Gilbert Rémy, l'agent secret dont l'action a été déterminante au niveau des réseaux de renseignement, offre une personnalité riche et pleine de contrastes. Ginette Vincent-Baudy incarne le rôle important des femmes dans la Résistance et le martyr des déportés.
Les forces françaises de l'intérieur (FFI), regroupant l'armée secrète (AS), les francs-tireurs partisans (FTP) et l'organisation de Résistance de l'armée (ORA), jouent un rôle capital dans la libération de la métropole en 1944-1945. Henri Romans-Petit démontre l'efficacité des maquis dans la lutte armée, de même que les combats du corps franc Pommiès.
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Le portrait brillant d'un géant du XIXe, injustement tombé dans l'oubli, auteur d'une célèbre et scandaleuse Vie de Jésus, ardent défenseur de la science et, sur le tard, de la république.
En choisissant, à vingt ans, de s'illustrer dans les sciences plutôt que dans la foi, Ernest Renan, ancien séminariste de Saint-Sulpice, réussit le tour de force de faire de son premier ouvrage, Vie de Jésus (1863), un succès sans précédent.
Non seulement, du haut de sa chaire de philologie au Collège de France, il désacralise le Christ en osant le qualifier d'" homme incomparable ", mais il réfute à l'aide de preuves concrètes l'existence des miracles. Agrégé de philosophie, il prépare les esprits aux vertus de la laïcité, de la séparation de l'Église et de l'État, et, en sa qualité d'Académicien, à l'idée noble de " nation " en prononçant en Sorbonne un discours cardinal qui servira de socle à la SDN en 1919.
Pourtant, si Léon Daudet ou Anatole France dirent de ce Breton de Tréguier qu'il fut " un véritable dieu de son vivant " et si des centaines de rues, de lycées et de collèges portent son nom, Ernest Renan est aujourd'hui tombé dans l'oubli.
D'une plume vigoureuse, subtile et instructive, Jean-Michel Djian tente de comprendre les raisons de cette injustice, tout en révélant combien l'influence intellectuelle de cet authentique savant a pesé sur le destin de la République. -
François Nourissier, au coeur des lettres françaises
François Chaubet
- Le Cherche Midi
- 2 Octobre 2025
- 9782749182018
François Nourissier, le grand prélat des lettres ?
" L'éminence grise " de la vie littéraire française des années 1970-2000 ? La " quintessence " du monde lettré parisien ? L'homme qui tirait les ficelles des prix littéraires en siégeant à l'Académie Goncourt depuis 1977 ? Telle est sans doute l'image dominante qui reste de l'écrivain décédé en 2011. Mais qu'advient-il de son oeuvre, dissimulée au fil des ans derrière ce profil d'un homme de pouvoir ? Peu de choses, hélas ! Ce maître de la confession désabusée, ce peintre des difficultés existentielles, est d'ores et déjà injustement négligé.
Un écrivain doit mettre sa vérité dans ses mots et ses mots dans sa vie : cette grande leçon, défendue par Pierre Jean Jouve, fut largement entendue par François Nourissier, qui donna à l'autofiction - aujourd'hui triomphante - ses lettres de noblesse.
François Chaubet, en biographe lucide et néanmoins sentimental, replace l'oeuvre diverse de Nourissier sur la plus haute des marches ; une " oeuvre intense et fine, royale et confidentielle, impudique et maîtrisée, ironique et indulgente, où les vérités les plus personnelles tirées de l'ombre s'offrent à une mince mais dure clarté ". -
De l'urgent, du presque rien et du rien du tout
Olivier de Kersauson
- Le Cherche Midi
- 14 Novembre 2019
- 9782749149349
Tour à tour poète, critique, humoriste, moraliste, il passe au crible notre époque et ses moeurs, son enfance, ses désirs et ses rêves, en essayiste et en conteur. Ses propos inédits sur un monde disparu forment ensemble un portrait et dessinent la philosophie d'un aventurier, libre dans tous les sens du terme.
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Benito Pérez Galdós, le regard tranquille
Mario Vargas Llosa
- Le Cherche Midi
- 24 Octobre 2024
- 9782749179636
Un hommage personnel, aussi définitif que détaillé, du Prix Nobel de littérature à un géant de la littérature espagnole.
Élevé au statut de " gloire de l'Espagne ", Benito Pérez Galdós mérite d'être enfin connu du public français. Psychologue de premier ordre, peintre inégalé des classes sociales, créateur d'une saga où chaque roman semble tenir des autres - comme s'il était l'écrivain d'une autre Comédie Humaine -, Galdós a laissé derrière lui une oeuvre pléthorique, forte, à tout dire et à dire vrai essentielle en ce qu'elle parvient à saisir la force palpitante qu'on appelle la vie.
Dans cet essai désormais célèbre en Espagne et inédit en français, Mario Vargas Llosa plonge au coeur de la création galdosienne. Le lauréat du prix Nobel, qui a tout lu du célèbre écrivain espagnol lors des confinements des années 2020-2021, nous offre cet essai d'une imparable justesse. Qui mieux que Vargas Llosa pouvait capturer les subtilités de celui qui fut considéré comme le " miroir " de la société espagnole, son redoutable observateur, son grand physionomiste, psychologue et critique ?
La relecture de l'auteur péruvien se superpose à la prose magistrale de Pérez Galdós, créant un dialogue brillant, enlevé, précis - à mille lieues de la causerie littéraire, accessoire et ennuyeuse. -
Ce petit livre enjoué, ni libelle ni pamphlet mais plutôt défense et illustration de l'Académie française, a été publié une première fois en 2009 de façon anonyme, le malicieux « un des quarante » préférant laisser planer le doute quant à son identité. Avec l'accord de ses enfants, ce carnet est aujourd'hui réédité et révèle le nom de son illustre auteur, Jean Dutourd.
L'écrivain y décrit l'histoire, les us et coutumes, les arcanes et les moments savoureux de cette Académie qui est, selon lui, « le club le plus sélect et le plus fermé du monde, et cela dure depuis bientôt quatre cents ans. La Révolution elle-même, qui s'est acharnée si rageusement à effacer toute trace de l'Ancien Régime, n'est pas venue à bout de ce roc. » Jean Dutourd nous raconte sa tendresse et son attachement pour cette vénérable institution.
Ce livre d'humeur et d'humour, au style d'une limpidité toute classique, s'adresse à tous ceux qui ont envie d'en savoir un peu plus sur l'Académie française, qu'ils rêvent, ou non, d'y entrer. -
Pour une internationale du genre humain
Raoul Vaneigem
- Le Cherche Midi
- Amor Fati
- 3 Août 1999
- 9782862746708
Jamais au cours des siècles, tant de moyens n'ont été disposés en faveur d'une émancipation véritable des individus et des peuples ; jamais ils n'ont été à ce point ignorés et méprisés par un aussi scandaleux parti pris de passivité et de résignation.
Jamais nous n'avons autant végété au-dessous de nos capacités de vivre. Jamais, pour tout dire, la servitude ne s'est montrée si volontaire depuis que l'affranchissement s'est mis à portée de tous.
Pourtant, il existe au sein de la confusion et du désarroi croissants une force de vie, présente en chacun, capable de combattre ce qui l'opprime et la dégrade.
Un mode de production fondé sur al gratuité des énergies est en passe de succéder à une économie qui, depuis des millénaires, exploite à outrance l'homme et la nature.
Il apporterait un soutien précieux à la lutte contre la barbarie, si son projet de restaurer le vivant n'obéissait à la nécessité de rendre au profit un dynamisme qu'épuisent le capitalisme mondial et son accumulation financière improductive.
La seule façon de ne pas s'atrophier dans une société qui débonde en destructions absurdes la rage de ne pas vivre, c'est de construire les situations où créer son bonheur quotidien enseigne à créer une société toujours plus humaines.
En renouant avec la tradition du Manifeste, Raoul Vaneigem dégage de la somme des idées exposées du Traité de savoir-vivre (Gallimard, 1967) à Nous qui désirons sans fin (le cherche midi éditeur, 1996) les éléments d'une prise de conscience capable d'opposer au réflexe de mort que propage la civilisation marchande le projet d'une vie souveraine et la prééminence du sens humain.
Gageons qu'un tel livre fera dévier plus d'une existence de son cours.
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Les rêveries de Barbey
Jean-François Roseau
- Le Cherche Midi
- Les Passe-Murailles
- 2 Mars 2023
- 9782749176000
Une flânerie vagabonde sur les pas de Barbey d'Aurevilly.
"La Normandie que je connais se tient loin des remous de l'Atlantique.
Son air est moins venteux et ses vents moins saumâtres".
Ainsi commence ce portrait d'un genre nouveau.
Jean-François Roseau nous y dépeint Barbey d'Aurevilly sous des angles imprévus, surprenants, poétiques. Au-delà de l'éternel cliché du dandy catholique réfractaire au progrès, qui sait qu'il était amoureux des statues, qu'un libraire avait permis à son oeuvre d'exister, qu'il décorait ses brouillons pour la postérité ou qu'il était très prisé des présidents français ? L'écrivain, injustement oublié des manuels scolaires, apparaît tel que nous ne l'avons jamais vu. Il se dévoile dans ses rêveries, ses ambitions déçues, ses contradictions d'auteur anachronique, lorgnant vers Saint-Simon tout en préfigurant Proust et Céline, romanciers de la mémoire et de l'outrance.
Mais Barbey est aussi prétexte à parler d'autres choses. De littérature, d'art, d'amitié, de politique, de vie, de mort. Jean-François Roseau nous entraîne dans ses pensées voyageuses, de Flaubert à Simenon, des enchères de l'hôtel Drouot aux rivages de la Manche.
Tableau fragmenté, où chaque coup de pinceau est l'occasion d'une divagation tantôt anecdotique, tantôt érudite, Les Rêveries de Barbey éveillent les nôtres, s'y mêlent et les enchantent. -
" MON GRAND-PÈRE était maladroit comme un cochon.
Lorsqu'il est revenu du nord de la Loire, où il n'avait personnellement rien à faire, il lui manquait une jambe. " Ainsi commence Le Désir de guerre, étonnant récit où se mêlent ironie et compassion pour tous ceux qui, en 14-18, ne furent pour les Etats que de la matière première et de la main-d'oeuvre. Avec humour, Frédéric Roux dénonce une mémoire collective falsifiée où se confondent héroïsme et barbarie.
Le Désir de guerre est l'enfant monstrueux de la servitude volontaire et de l'instinct de mort.
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« Quand Marie comprit que son cancer ne lui laissait aucune chance, elle me dit qu'elle avait un dernier combat à mener : raconter son parcours afin qu'un jour une loi, en France, permette aux gens qui se trouvaient dans son cas de choisir leur mort.
Elle entendait dénoncer certaines scandaleuses pratiques hospitalières et thérapeutiques, ainsi que l'inertie du gouvernement vis-à-vis de l'euthanasie, alors que la majorité des Français est en faveur d'une mort douce et dans la dignité.
Elle se mit à écrire de manière compulsive, dans l'urgence, car elle ne pensait pas disposer d'autant de temps. Elle se réveillait en pleine nuit pour écrire. Le matin, elle était exténuée.
Pourtant, à aucun moment, elle n'a pensé arrêter d'écrire ce livre, qui sera une obsession jusqu'à la fin. Certains jours, elle était en pleurs. Je lui disais : «Laisse un peu tomber, Marie, allons nous promener tous les deux.» Quelque part, ce récit nous a enlevé des heures si rares, si comptées. » Bertrand Deroubaix, après la disparition de sa femme, a ajouté à ce livre quelques réflexions et un dernier chapitre, le seul que Marie ne pouvait écrire. -
Dictionnaire égoïste du panache français
François Cérésa
- Le Cherche Midi
- Documents
- 13 Avril 2023
- 9782749175546
Comment dit-on " panache " en anglais, en espagnol ou en suédois ? C'est bien simple : on ne le dit pas. Car cette notion si spéciale qui mêle le courage et l'élégance à la mélancolique flamboyance des causes perdues n'existe qu'en français.
Avec ce Dictionnaire, François Cérésa en propose une définition aux multiples facettes. En cinquante-deux portraits de personnages qui ne se sont jamais résignés aux diktats de leurs contemporains, jamais conformés aux règles de leur époque, il cerne ce qui fait l'essence même du panache. Chacun à sa façon, Brigitte Bardot, Jacques Anquetil, Charles de Gaulle, Georges Clemenceau, Louise Michel, Jean-Paul Belmondo, Coco Chanel ou Jeanne d'Arc l'incarnent.
Un ouvrage à la fois érudit et drôle, une balade buissonnière dans l'histoire et la culture françaises, porté par un style vif où les accalmies nostalgiques succèdent aux accélérations ironiques. Dans une époque terrorisée par le mot ou le geste de trop, ce livre rappelle que, sans panache, une existence n'est qu'une vie et non un destin. -
Pour le Candide de Voltaire, tout devait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, comme le lui enseignait le professeur Pangloss. C'était au temps des Lumières et tous les rêves pouvaient paraître raisonnables. Est-il possible de jouer les naïfs, deux cent cinquante ans plus tard, s'interroge Maurice Rajsfus ? En ces temps de retour à la barbarie politique et économique, il est difficile de l'envisager. Pourtant, il suffit d'un seul Candide pour gripper les mécanismes d'une machine qui ne cesse de s'emballer.
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De 1973 à 1993, la correspondance amoureuse de deux écrivains. L'un est marié, l'autre non. Progressivement, ils vont vivre ensemble, mais de plus ou moins longues périodes de séparation donnent naissance à ces lettres. Textes où se disent le désir, l'attente et la souffrance mais aussi les banalités du quotidien comme les difficultés de l'élaboration littéraire. Chacun en effet soutient l'écriture de l'autre, dont il est le premier lecteur et critique. Cette correspondance témoigne des liens entre la passion et la création, l'érotisme et l'écriture.
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Ces Choses dites sont en quelque sorte un « Calaferte par lui-même ». Les entretiens que cet irréductible écrivain avait eus sur France Culture, en 1988, avec Pierre Drachline, sont ici donnés à lire. Dialogue sans complaisance, parfois brutal, toujours acéré, dans lequel Calaferte s'exprimait avec rage, ironie et lucidité sur son parcours et une vie dominée par les exigences de la création.
Toutes les facettes de Calaferte apparaissent aussi en filigrane dans le choix de textes rassemblés sous le titre Inventaire grammatical d'une biographie portative. Ici, selon l'expression d'André Breton, « les mots font l'amour ».
Calaferte se voulut d'abord un homme debout. -
Pourquoi envoyer son manuscrit à des éditeurs lorsqu'on connaît les innombrables bévues que ceux-ci ont commises dans l'histoire littéraire ?
Lolita de Vladimir Nabokov : 6 refus, Harry Potter de J. K. Rowling : 12 refus, Murphy de Samuel Beckett : 42 refus, L'Affaire Jane Eyre de Jasper Fforde : 76 refus, Le Boogie des rêves perdus de James Lee Burke : 111 refus... Et que dire des échecs essuyés par Marcel Proust, Julien Gracq, George Orwell, Giuseppe Tomasi di Lampedusa, Jack Kerouac, John Kennedy Toole, Andreï Makine, Michel Houellebecq, Amélie Nothomb et tant d'autres ? L'expéditeur de cette lettre révèle à un éditeur, rencontré lors d'une soirée, pourquoi il n'enverra jamais ses manuscrits aux gens de sa profession. Il n'a aucune confiance en leur jugement !
Il rappelle dans ces pages combien l'histoire littéraire, parsemée d'embûches, recense de chefs-d'oeuvre rejetés avant que la chance, le hasard ou la persévérance les sortent in extremis de l'ombre à laquelle ils semblaient condamnés.
Au-delà des anecdotes, ce correspondant tente de cerner les raisons de ces surprenantes méprises, les limites du métier d'éditeur, ses écueils... Au terme de sa réflexion, changera-t-il d'avis, fera-t-il lire ses textes malgré tout ? Ce qui est certain, c'est que cette lettre ouverte consolera tous ceux dont les tiroirs recèlent des manuscrits refusés. Peut-être est-il temps de les ressortir, de s'armer de patience, de détermination et de se battre pour eux ? -
Un maître en provocations Oscar Wilde (1854-1900) reste le maître incontesté du trait cinglant, de la formule assassine et de la maxime meurtrière. Aristocrate de l'esprit, dandy provocateur, il a toujours frappé là où il le fallait, sur la bonne société, son hypocrisie et ses masques. Maître du paradoxe, il a passé sa vie à lutter de façon toujours subtile et brillante contre les idées reçues, les convenances ridicules et la bêtise universelle.
C'est à un véritable feu d'artifice de l'esprit que vous convie ainsi ce recueil de pensées, consacré à l'un des hommes les plus captivants de l'histoire de la littérature, qui avait coutume de dire : Il n'y a qu'une chose au monde pire que de faire parler de soi, c'est de ne pas faire parler de soi.
L'opinion publique est celle de ceux qui n'ont pas d'idées.
L'expérience est le nom que chacun donne à ses erreurs.
Qu'est-ce qu'un cynique ? C'est un homme qui connaît le prix de tout et la valeur de rien.
Je vis tellement au-dessus de mes revenus qu'en vérité nous menons, eux et moi, une existence entièrement séparée. -
J.L. Borges : la vie commence...
Jean-Pierre Bernés
- Le Cherche Midi
- Styles
- 20 Mai 2010
- 9782749105444
C´est un livre qui va humaniser, concrétiser l´image de Borges, statut du commandeur, être abstrait « au coeur du labyrinthe des livres ».
Ce document exceptionnel rassemble dix ans de conversations, de rencontres, d´anecdotes que le grand poète argentin voulait partager car il avait déclaré à J. P. Bernès : « On ne sait rien de l´intimité de Dante, de Shakespeare ou de Cervantès. Moi je veux qu´on sache, il faudra dire ».
Cet ouvrage de référence sera accompagné de nombreux documents inédits (lettres, photographies...). -
À la fin du XIXe siècle, le jeune Victor Lebrun (1882-1978), dont le père ingénieur construit les chemins de fers en Russie, s'apprête à vivre une aventure dont il devait nourrir son existence : la rencontre avec Léon Tolstoï. Celle-ci eut lieu en 1900 et, durant dix ans jusqu'à la fin tragique de l'écrivain dans la petite gare d'Astapavo, Victor Lebrun s'installe dans la proximité du grand homme, au sud de Moscou. Il devient son ami et son secrétaire.
Ses mémoires inédits restituent avec un extraordinaire pouvoir d'évocation la vie quotidienne de son maître entouré par des disciples à sa dévotion.
Un document unique sur ce géant de littérature. -
Un écrivain majeur contre Nicolas Sarkozy.
La maison de douane désaffectée, où séjourne Jean-Claude Pirotte, est un lieu enchanté. En contrepoint de la magie du paysage, un désespoir s'insinue peu à peu dans les pages de ces carnets tenus de mars 2010 à juin 2011. L'observation d'un pays aimé - la France -, avili par un certain Nicolas Sarkozy, mine l'écrivain. Alors que pour beaucoup le sarkozysme n'est qu'un épisode social et politique parmi d'autres, Jean-Claude Pirotte, jour après jour, l'associe à une perte irréversible de la dignité, qui prépare le terrain aux pires lendemains. La lecture de Déposition, journal écrit par Léon Werth entre 1940 et 1944, lui inspire de troublants parallèles.
Visions graves ou notes plus légères, Traverses est un diamant noir, étincelant au travers des fêlures d'un monde de moins en moins respirable. -
Antigone reine
" Il y a deux ans, j'ai commencé à enseigner la création littéraire. Tandis que je préparais mes cours, cet essai s'est écrit de lui-même, en quelques mois, en flux automatique. J'étais depuis longtemps obsédée par l'identité de la littérature, son anatomie interne, son influence sur moi et sur le monde, sa capacité à former des sujets clairvoyants et désobéissants. Et bien entendu, par sa propre survie.
La littérature totale est une force contre tous les fascismes. Un langage capable de raconter d'autres histoires que celles imposées par le pouvoir, de rétablir nos vérités blessées par la culture médiatique. Source d'une expérience intérieure extrême, d'extases plus fortes que les drogues, elle se passe de justifications. Célébration du délire, des contradictions, de la transe, du rythme, elle nous permet de réconcilier les anciens dieux et les nouveaux.
J'imagine ici la littérature sous les traits d'une Antigone, championne "des lois inébranlables des dieux' contre les lumières criardes de l'actuelle tyrannie qui monte. J'imagine cette utopie : Antigone devient reine, l'intelligence monte sur le trône et change la fin de l'histoire. "
Dans cet essai vibrant, punk et érudit, Lolita Pille partage son apprentissage de lectrice et d'écrivaine. Convoquant sa vie personnelle autant que ses auteurs de chevet -; des anciens Grecs à Virginia Woolf, de Nietzsche à Simone Weil -;, l'autrice nous invite à reconquérir notre " temps à soi ", à substituer l'éloquence aux armes, à devenir créatrices et créateurs de nos propres lois : à sacrer la littérature pour renouer avec l'amour véritable. -
« Si la vie du Marquis de Sade semble pouvoir donner lieu à une oeuvre cinématographique, c'est sans doute parce qu'elle est suffisamment pittoresque, riche en situations et en événements, dignes d'un film d'aventures et de moeurs, mais surtout parce que, étant celle d'un écrivain qui a imaginé les fictions les plus extrêmes, les plus irreprésentables, cette existence, elle, reste susceptible d'être mise en scène. Le destin de Sade est comme un paysage mouvementé [...] qui [...] conduit au bord d'un rivage, ou d'un gouffre, d'un abîme, où l'horreur indescriptible a trouvé des mots pour être sommairement consignée. Il y a toujours cet au-delà de la vie de Sade que constitue son oeuvre : si l'on décide de ne s'intéresser qu'aux événements vécus, et même lorsque ceux-ci sont exceptionnels, cette réalité ne peut être perçue que comme un en-deçà des fictions littéraires. Sade est comme toujours en deçà de Sade : le débauché, le délinquant sexuel plutôt banal, en deçà de l'auteur dont l'imagination, en direction du pire, reste unique et indépassée. »
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La toute première biographie consacrée à Albert Camus. Une réédition augmentée d'une préface inédite de son auteur.
En 1960, Albert Camus meurt dans un accident de voiture, à l'âge de 46 ans. Près de vingt ans après cette brutale disparition, Herbert R. Lottman signe une biographie sensible et documentée, qui s'impose immédiatement comme une référence incontournable. Il y retrace le parcours d'un écrivain qui, malgré un prix Nobel de littérature qui couronna son oeuvre en 1957, aura souvent été incompris par ses pairs.
Depuis sa jeunesse en Algérie jusqu'à la rupture avec Sartre et Beauvoir, Lottman nous accompagne sur les traces de celui dont toute la vie aura été dédiée à l'écriture et à l'engagement politique. Grâce à des notes personnelles rédigées pendant ses dix dernières années, à des textes de jeunesse et à des entretiens avec ses proches, Lottman nous livre ici un Camus méconnu : loin de l'homme à femmes prisé des cercles littéraires, il nous donne à voir un homme souffrant d'avoir échoué à rendre le monde meilleur. Dans cette biographie définitive, il dresse un portrait surprenant et délicat d'une personnalité secrète et intègre, d'un fils d'Algérie qui lutta au nom de ses idées, avant d'être finalement reconnu comme l'un des plus grands écrivains français du XXe siècle.