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L'écrivain roumain auteur du célèbre Journal, était un grand connaisseur de Marcel Proust. Il a été le premier à publier une étude de sa correspondance. Un texte redécouvert pour le centenaire de la mort de Marcel Proust. Un guide utile pour pénétrer dans la Recherche.
En 1938, à Bucarest, Mihail Sebastian publiait la toute première étude de la correspondance de Marcel Proust, dont on connaissait à l'époque 1200 lettres. L'écrivain roumain, francophone, fut le premier à rédiger un ouvrage de ce type. C'était 16 ans après la mort de l'écrivain français qu'il admirait.
Sebastian traverse l'immense corpus épistolaire avec une grande finesse. Sa connaissance intime de la Recherche lui permet d'établir des liens entre les lettres et l'oeuvre pour éclairer la biographie de l'écrivain, notamment les relations avec sa mère, et comprendre la construction de l'oeuvre ainsi que les scrupules stylistiques et moraux que Marcel Proust évoquait dans sa correspondance. Sa grande intelligence de l'oeuvre lui permet dès 1938 de formuler des analyses qui conservent leur actualité. L'ouvrage, devenu introuvable, n'a jamais été réédité en roumain, ni traduit en français.
L'édition que nous proposons tient compte des derniers travaux sur Proust et offrira aux lecteurs les références aux textes de Proust par Sebastian dans les dernières éditions les plus complètes (Kolb, Tadié). -
Pascal est né en 1623. Pour cet anniversaire des quatre siècles, Branko Aleksic met en regard des Pensées les écrits de douze poètes connus ou oubliés. Lectures élogieuses, source d'élans poétiques, ratures ou corrections éternelles, ces poètes ont loué ou contesté, rectifié ou polémiqué avec l'oeuvre de Pascal. Rappelons ainsi que Voltaire répond, mot-à-mot, aux fragments des Pensées, entre 1734 et 1777, - un siècle avant la « réécriture » de Pascal dans les Poésies d'Isidore Ducasse (1870). Voici les douze poètes que présente Branko Aleksic : Antoinette Deshoulières, Albertine Sarrazin, Charles Vion Dalibray, Chevalier de Méré, Voltaire, Saint-Lambert, Augustin de Piis, Baudelaire, Isidore Ducasse, Jacques Prévert, Pierrick de Chermont, et Branko Aleksic - lui-même étant le dernier d'une liste sûrement provisoire.
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Rimbaud le voyou fut du vivant de Benjamin Fondane et demeure après sa mort son livre le plus lu.
Dans cet essai polémique, il dénonce les tentatives de récupération du poète des Illuminations tant par les surréalistes que par des écrivains catholiques. Pour lui, si Rimbaud atteint au mythe, c'est paradoxalement parce que son oeuvre paraît trancher de tout son éclat le noeud gordien qui lie la création artistique à la vie. Conjointement à sa lecture du philosophe Léon Chestov, Fondane clans son essai en sonde_ la portée éminemment existentielle.
La thèse du " voyou " met en tension le " tempérament métaphysique " de Rimbaud, sa soif d'absolu, sa " gourmandise ", et la valeur programmatique de la " Lettre du Voyant ", qui revient selon Fondane à tricher en s'emparant " de l'Inconnu par un coup de force ".
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Un plaidoyer pour la liberté de l'esprit.
Initié par les communistes pour constituer un front intellectuel antifasciste, le Congrès international des écrivains, qui s'est tenu à Paris en juin 1935, est resté comme un événement majeur de l'histoire culturelle du XXe siècle.
En marge de ce congrès, Fondane s'inquiète au sujet de l'autonomie que doivent conserver l'art et la poésie face à une idéologie dominante. Une idéologie qui se présente comme révolutionnaire, qui est en fait contrerévolutionnaire, précise Janover.
En confrontant la position de Fondane à celles d'autres participants au Congrès (Breton, Crevel), Louis Janover montre combien elle était la plus pertinente au regard de la situation politique d'alors. Combien elle demeure éclairante dans le monde de la pensée unique qui a fait suite à l'effondrement des régimes communistes.
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Contre tous les académismes, Fondane intente un procès à la poésie afin de libérer le poème de tout contrôle rationnel qui en déformerait la puissance d'un acte de participation à la vie.
L'intuition centrale du Faux Traité d'esthétique est que la poésie est une affirmation de réalité, celle de l'exis - tant singulier, pour la libérer de ses diverses aliéna - tions, bref qu'il existe une autonomie existentielle de l'acte poétique, indépendant de toutes les finalités morales, politiques et idéologiques ou esthétiques.
L'autre intuition de cet essai, corrélative de la pre - mière, est indiquée par son sous-titre, « Essai sur la crise de réalité ». Il s'agit de la portée « ontologique » de la véritable poésie, apte selon Fondane à saisir une réalité infinie, oubliée et refoulée par la conscience rationnelle. C'est pourquoi la poésie se définit essen - tiellement comme une affirmation restitutrice de pouvoirs perdus qui s'oppose aux puissances déréali - santes de la rationalité critique et réflexive qui nous éloigne de l'innocence première. -
Le surréalisme de Belgrade : perspectives comparatistes
Jelena Novakovic
- Non Lieu
- Essais
- 14 Février 2024
- 9782352703501
Le surréalisme de Belgrade se situe entre 1922 et 1932. Il se développe en même temps que le surréalisme français mais, en tant que mouvement organisé, il se forme un peu plus tard que celui de Paris et sa durée est plus courte. Pendant une dizaine d'années, les surréalistes serbes (Marko Ristic, Dušan Matic, Aleksandar Vuco, Djordje Kostic, Vane Bor, Milan Dedinac, Oskar Davico, Koca Popovic) entretiennent des relations étroites avec les surréalistes de Paris (André Breton, Louis Aragon, Benjamin Péret, Paul Éluard, René Crevel, André Thirion) en échangeant des lettres et des textes pour les publier dans leurs revues. La coopération se déroule dans les deux sens. L'ouvrage se propose de montrer le surréalisme de Belgrade dans son évolution parallèle avec celle du surréalisme de Paris et dans ses caractéristiques principales, mais aussi de le placer dans le contexte plus large de l'avant-garde, en examinant dans quel climat intellectuel, artistique et littéraire il s'est développé, dans quelle mesure il a été influencé par le surréalisme français, quelle était son originalité et dans quelles circonstances il a été occulté par l'idéologie dans les années 1930, pour réapparaître, d'une manière différente, dans les années 1950.
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Les montagne des langues ; anthologie des écritures théâtrales du Caucase
Dominique Dolmieu, Virginie Symaniec
- Non Lieu
- 11 Novembre 2009
- 9782352700708
Le Caucase.
Djebel el'issani, la "montagne des langues", comme l'ont surnommée les Arabes. Une montagne de mythes et de légendes : Prométhée, la Toison d'or, les Amazones... Un formidable conservatoire de langues et de cultures, perché sur le toit de l'Europe. Une montagne sur laquelle les empires s'affrontent et s'effondrent : perse, tsariste, ottoman, soviétique... Une montagne de terreur et de tragédies : le génocide contre les Arméniens, les prises d'otages de la Doubrovka et de Beslan, l'assassinat d'Anna Politkovskaïa...
Cette anthologie, inédite en son genre, vous emmènera pour une traversée le long de ses multiples versants, entre barils de poudre et barils de pétrole, à la découverte des théâtres arménien, azéri, géorgien, mais aussi abkhaze, balkar, ossète, tchétchène... de leurs origines à nos jours. Vous y croiserez des guerrières héroïques, des trafiquants de queues de loup, un certain nombre de représentants du Parti, un botaniste parisien, un dératiseur lesghine, des épouses infidèles, quelques popes, mollahs et soldats ivres, des vaches candidates à l'immigration et, bien sûr, les caravanes de passage.
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Une moisson en hiver ; panorama des écritures théâtrales contemporaines de Biélorussie
Larissa Guillemet, Virginie Symaniec
- Non Lieu
- 3 Novembre 2011
- 9782352701156
Que sait-on des écritures dramatiques contemporaines de Biélorussie ou des questionnements qui traversent les oeuvres des jeunes auteurs biélorussianophones et russophones de ce pays ? Dans ce panorama, inédit en son genre, où neuf auteurs nous parlent de la société biélorussienne post-soviétique qu'ils voudraient voir entrer en scène, c'en est fait des jeunes filles courant au ralenti dans les champs de blé vers l'avenir radieux, coiffées d'une couronne de fleurs dans leurs habits blancs brodés de rouge. Point de paysans assujettis ne rêvant jamais d'émancipation sociale ou de héros positifs se sacrifiant pour la collectivité au son de L'Internationale. Finies aussi la langue policée ou les images d'Épinal sur les vertus des sociétés « propres » et bien ordonnées. Désormais, le sexe existe, l'absurdité des rapports sociaux suscite un rire salvateur, le harcèlement moral est enfin dénoncé, les violences physiques sont transcendées en ballets classiques, la jeunesse urbanisée entretient un rapport délirant avec la cueillette des pommes, les personnages en costumes expriment leur malaise devant les plats de champignons qu'on leur sert et c'est à se demander si les moissons ne vont pas finir par se pratiquer en hiver. Dans l'attente, le jeune théâtre biélorussien post-soviétique semble s'être enfin emparé du réel, montrant que ses auteurs ne se posent pas tant des problèmes d'identité que d'humanité.
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Les premiers jours de Roland Barthes ; Barthes en Arcadie
Christian Gury
- Non Lieu
- 27 Janvier 2012
- 9782352701170
Les premiers jours de Roland Barthes se situent du côté de chez rebours - de Cherbourg.
Né à Cherbourg le 12 novembre 1915, Barthes se revendiquait cependant gascon, et de Bayonne. Un choix, une élection d'origine. La ville de Cherbourg était pour lui un repoussoir, car associée aux idées de guerre et de mort du père dans un combat naval.
Christian Gury s'attache à montrer que l'annulation psychique de la racine normande d'état civil ne fut pas sans conséquences sur la pensée du sémiologue.
Cette étude est précédée de l'évocation par l'auteur d'une rencontre avec Barthes, au club masculin Arcadie : « Il est minuit, docteur Roland...»
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Théoricien, « stratège » - ainsi qu'il s'est défini -, cinéaste, acteur de ses seuls films, mémorialiste, révolutionnaire, membre du Lettrisme (initié par Isidore Isou) et membre de l'organisation politique Socialisme ou Barbarie ; cofondateur de l'Internationale lettriste (1952-1957) et de l'Internationale situationniste (1957-1972), Guy Debord (1931-1994) a principalement aspiré à projeter sur ses productions les traits de l'exceptionnel.
Entouré de quelques compagnons ou seul, d'abord intuitivement, puis avec une conscience maîtrisée, Guy Debord, pour réaliser ses desseins artistiques et politiques, a convoqué une grande variété de visages et de récits exemplaires, de personnages de fiction et de figures historiques mythifiées. Il s'est projeté sur eux, s'y est recrée pour s'approprier leur puissance et leur prestige. Ainsi a-t-il réussi à façonner une statue d'encre et d'images qu'il a dressée devant ses contemporains comme devant les temps futurs.
Parmi les qualités intrinsèques de l'oeuvre léguée par Debord, les développements et rapprochements auxquels elle donne lieu sont l'un des traits les plus remarquables. Car s'intéresser à l'oeuvre de Guy Debord, c'est inévitablement explorer une partie de l'imaginaire européen et de ses sources. C'est pour cela qu'une place importante est ici accordée à des personnages aussi différents que Søren Kierkegaard, Ludwig Feuerbach, Karl Marx, Lautréamont ou encore André Breton. C'est pour cela qu'explorer l'univers du cycle breton, celui du millénarisme, des sociétés secrètes, du messianisme révolutionnaire, de la Bible se révèle déterminant pour saisir les ressorts de la pensée exprimée par Guy Debord, et par extension, pour saisir les mythes et les rites qui ont formé les mouvements d'avant-garde.
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Un remords de Picasso ; ou Wiegels, peintre de Montmartre
Christian Gury
- Non Lieu
- 15 Février 2019
- 9782352702788
Déconcerté par l'art nouveau, victime de la drogue, le peintre allemand Grete Wiegels (celui dont Mac Orlan fera le héros de Quai des Brumes) se pendit dans son atelier de Montmartre, en 1908.
Picasso, qui entretenait un rapport ambigu avec le jeune peintre homosexuel, fut durablement déstabilisé par sa fin tragique. Sa dépression s'accompagna d'une rupture dans son mode de vie et dans son premier style pictural, même si nombre de personnages (les Arlequins) de son oeuvre resteront « wiegelsiens ».
En même temps qu'elle s'attache au folklore et aux rapins de la Butte à la Belle Époque, l'étude éclaire « l'homosexualité secrète » de Picasso, selon l'expression de Cocteau. Cette homophilie éclate parfois dans ses toiles et explique le caractère sado-masochiste larvé de certaines de ses amitiés, sa misogynie, son homophobie de protection.
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Kosovo : histoire d'un mythe ; essai d'archéologie littéraire
Miodrag Popovic
- Non Lieu
- 18 Février 2010
- 9782352700739
Devenue mythe fondateur, on sait aujourd'hui combien la bataille de Kosovo polje fut instrumentalisée et quelles en furent les conséquences dramatiques pour les peuples des Balkans, à commencer par le peuple serbe lui-même.
Mais sait-on comment ce mythe fut forgé ? Où, quand et par qui ? A travers l'étude des oeuvres profanes ou religieuses serbes, turques et, plus largement, européennes, Miodrag Popovié retrace l'histoire de la construction et l'évolution du mythe depuis la bataille de 1389 jusqu'au XIXe siècle. Grand érudit, l'auteur nous offre un remarquable voyage à travers la littérature de la Renaissance au terme duquel nous découvrirons les secrets de l'âme serbe.
Les figures archétypales du martyre (le prince Lazar), du monstre (le sultan Murat) et du héros (Milos Obilié), autour desquelles s'organise l'étude de M. Popovié, loin d'être figées, se chargent de significations différentes au gré de l'histoire serbe. Imageries chrétiennes et réminiscences païennes entremêlées constituent la clef de voûte d'un mythe ravivé par le Romantisme, érigé en histoire officielle après les communistes.
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Diderot ; lettres à Sophie Volland ; 1759-1774
Marc Buffat, Odile Richard-pauchet
- Non Lieu
- 20 Mai 2010
- 9782352700784
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Plusieurs des ouvrages de Christian Gury [Lyautey- Charlus ; Le Mariage raté de Marcel Proust et ses conséquences littéraires ; Charlus (1860-1951) ou Aux sources de la scatologie et de l'obscénité de Proust ; Proust et la Femme Pétomane ; Proust, clés inédites et retrouvées ; etc] ont démontré que le couple du maréchal Lyautey et de son épouse constitue le passe-partout explicatif des personnages et du palimpseste d'À la Recherche du temps perdu.
L'auteur présente ici la synthèse et l'articulation de ses découvertes qui permettent de lire désormais autrement l'oeuvre de Proust .
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Conçu sous la forme d'un dossier, ce Cahier dédié à la radio « de » Jean Cocteau cherche à couvrir de façon cohérente les idées et réalisations du poète dans ce domaine, mais s'adresse aussi à toutes les personnes curieuses d'en apprendre davantage sur les relations des écrivains français au média au cours du xxe siècle.
Outre ses activités artistiques plus connues, Cocteau a en effet abondamment écrit pour la radio, produit des émissions (causeries, reportages, imitations), s'est livré à des interviews, des entretiens prolongés, des tables rondes. Il lui a confié de nombreux hommages saluant le talent d'artistes mêlés à sa carrière ou à sa vie. En acteur de son oeuvre, il a aussi interprété sur les ondes des rôles de ses pièces, ainsi que des poèmes. Signalons pour finir que la radio lui a inspiré également des dessins (reproduits dans ce Cahier).
Fournissant de très nombreux documents inédits, ce dossier rassemble des textes et propos dispersés dans lesquels le poète s'exprime sur la radio comme moyen de création et de communication et sur ce qu'il écoute (sections I à III) ; une série de quatre entretiens, dont deux avec Georges Ribemont-Dessaignes (section IV) ; des textes écrits pour la radio : hommages, entre autres à Apollinaire, Giraudoux, Dullin, Éluard, Proust, Cendrars. (section V) ; préfaces parlées et présentations d'émissions (section VI) ; causeries et déclarations, mais aussi des textes pouvant être qualifiés d'oeuvres à part entière : le sketch Dîner de têtes, l'adaptation des Enfants terribles par Agathe Mella, l'impromptu Miracle en quatre morceaux et le reportage Voyage de l'Orphée II (section VII). La dernière section complète l'ensemble en proposant des réactions d'écoute glanées dans la presse et ailleurs.
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Rencontres avec Blaise Cendrars 1925-1959
Claude Leroy
- Non Lieu
- Persona Grata
- 15 Mars 2007
- 9782352700234
En marge de l'oeuvre de cendrars, ces rencontres composent le portrait kaléidoscopique d'un poète en liberté qui joue volontiers avec son personnage et cultive non sans humour sa mythologie.
Un amour dévorant pour le cinéma, la découverte initiatique du brésil, la retraite à aix-en-provence pendant la seconde guerre mondiale, le jardin paradisiaque de saint-segond, le retour à paris en 1950 et les rencontres bientôt rituelles de la rue jean-dolent, la présence absence si singulière de raymone, sa compagne, tiennent une place de choix dans ces entretiens. au fil des rencontres se multiplient les confidences passionnantes, souvent inattendues, sur les opinions, les goûts ou les innombrables projets du poète.
Refusant de séparer le réel de l'imaginaire, blaise cendrars se présentait comme un " amant du secret des choses ". cet ensemble inédit ajoute un supplément savoureux à la bibliographie d'un poète qui avait la passion des livres fantômes et rêvait d'une oeuvre à jamais " sur le chantier ".
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Le 26 décembre 1937, sur sa luxueuse péniche amarrée au quai du Point du Jour, la championne Violette Morris, recordwoman mondiale du lancer du poids et du javelot, lesbienne excentrique et future tortionnaire de la Gestapo, tue un légionnaire de plusieurs coups de feu.
En 1939, à son bord, alors qu'elle vit avec la comédienne Yvonne de Bray (la mère dans Les Parents terribles), elle héberge Jean Cocteau, pour qu'il écrive Les Monstres sacrés, et le conduit sur la ligne de front rejoindre Jean Marais.
L'ensemble de ces éléments, battus en salade, se retrouvent dans l'oeuvre de Patrick Modiano, notamment dans La Ronde de nuit, Une Jeunesse, Remise de peine et De si braves garçons.
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Le tzar Ferdinand I de Bulgarie était passionné de fleurs et de bijoux - la duchesse de Guermantes se gaussait de ses bracelets -, il était amateur de jeunes soldats blonds, «une pure coquine, une vraie affiche », selon le baron de Charlus, fin connaisseur en la matière.
Ce Saxe-Cobourg, prince français par sa mère, louvoya longtemps, pendant la Grande Guerre, avant de se ranger du côté des Austro-Allemands, M. de Charlus expliquant ce choix par une solidarité de « soeur » avec d'autres souverains homosexuels.
Le premier conflit mondial est, pour Proust, l'occasion de nombreuses allusions aux événements des Balkans, et d'une reflexion poussée sur la « neutralité » comme sur le patriotisme, concepts relativisés et compris à partir de la vie privée des individus, le cas du Narrateur étant mis en parrallèle avec celui du roi des Bulgares.
Et le mot bougre dérivé de bulgare, jamais employé de manière innocente dans La Recherche, le diplomate emblématique des moeurs de la Carrière et accrédité auprès du souverain bulgare, M. de Vaugoubert, l'a tout entier dans son nom.
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Dans l'ignorance, vraie ou feinte, des lois de son époque, Marcel Proust suspectait des homosexuels de sa connaissance, le romancier Abel Hermant ou le patron de presse Léon Bailby, d'être les étranges pères de jolis « fils adoptifs ». Il craignait aussi, par une mauvaise interprétation du droit nobiliaire français, que le duc de Montmorency puisse, en épousant Mme Blumenthal, adopter le fils de cette dernière et lui transmettre son titre. Et il était scandalisé que son ami Pierre de Polignac ait accepté de se marier avec la fille naturelle et adoptive du prince de Monaco.
Dans son snobisme et son conservatisme, Proust se disait horrifié qu'un roturier fût susceptible d'entrer par adoption dans une famille de vieille aristocratie ou que « la solennité des sacrements d'une forme juridique » vienne « parer » aux couleurs de « l'inceste » une « banale aventure d'homosexualité ».
Ainsi s'explique l'épidémie d'adoptions aberrantes d'A la recherche du temps perdu, le plus souvent punies par leur prolongement en mariages malheureux, les deux institutions du mariage et de l'adoption étant conçues comme équivalentes ou fonctionnant en synergie de passerelles sociales. Par exemple, faute d'adopter le Narrateur ou le jeune Morel de son coeur, le baron de Charlus adoptera la nièce de Jupien, dans l'espoir de s'introduire en tiers dans le couple qu'elle ira former avec un Léonor de Combremer de moeurs suspectes. Et M. de Forcheville adoptera Gilberte Swann, bientôt l'épouse d'un marquis de Saint- Loup amateur de garçons.
L'ouvrage s'adresse à la fois à un public littéraire, amateur de Proust, et à un public de juristes.
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Traduction française inédite par l'auteur lui-même d'une version écrite en serbe en 1939, ce texte de Marko Ristic est un essai sur la nuit, une des images dominantes dans la création littéraire et artistique des surréalistes. Pour Ristic, la nuit, la Nox microcosmica comme le titre d'un de ses recueils de poésies, est la nuit intérieure de l'homme où se cachent le Minotaure et les autres monstres affreux, ses désirs refoulés, soumis en état de veille à la censure de la conscience et que l'artiste dégage et porte à la lumière du jour par sa création artistique.
Dans cette essai poétique donc, Ristic, marqué par la découverte du Moyen-Âge, exprime une revalorisation de la nuit. Ce faisant, il l'oppose à la mort, mais aussi à la réalité insupportable, à « tout ce qui, dans cette réalité, est le mal réel, la fatalité naturelle, la fatalité sociale ». En extériorisant ses ténèbres intérieures, il lutte contre les ténèbres extérieures. Dans ce contexte, la nuit est aussi le symbole de la réalité sociale contre laquelle les surréalistes se révoltent et sous cet autre aspect, elle garde tout à fait sa connotation négative. À la psychanalyse freudienne se joint ainsi l'idéologie marxiste.
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Le livre de Magda Cârneci est un volume de prose visionnaire, un voyage nonconformiste dans les méandres physiologiques, psychologiques et métaphysiques d'un personnage féminin, de sa conception jusqu'au premier âge adulte.
Une Schéhérazade contemporaine raconte à son amant les expériences les plus étranges et les plus intimes de sa féminité. De la combinaison du récit, du poème en prose, de l'analyse jungienne, de la psychothérapie et du témoignage spirituel, résulte une écriture en dehors des genres littéraires et, pour l'être humain, une ouverture à des niveaux de sensibilité et de compréhension encore inexplorés.
« Pour moi, écrit Magda Cârneci, FEMest un livre initiatique qui me représente au sens le plus complet et le plus profond. C'est un livre qui m'a longtemps poursuivi de façon obsessionnelle et qui devait être écrit à n'importe quel prix, à partir d'une impulsion qui a surmonté d'innombrables obstacles et retards. »
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Bibliographie de l'oeuvre de Benjamin Fondane Tome 2
Eric Freedman
- Non Lieu
- 1 Juin 2019
- 9782352702795
Benjamin Wechsler, né en 1898 à Jassy en Roumanie, s'installe à Bucarest en 1919, puis émigreà Paris à la fin de 1923. En France, il écrit et publie sous le nom de Benjamin Fondane, à partirde mars 1925. Il meurt à Auschwitz en octobre 1944.
Journaliste, critique, dramaturge, scénariste, essayiste, philosophe, avant tout poète, Fundoianu/ Fondane est un écrivain dans tous les sens du terme.
Le premier volume recensait les 800 textes publiés de son vivant ainsi que les textes posthumes, en périodique et en volume, en édition originale, réédition ou en traduction.
Ce deuxième volume recense les textes de Fondane publiés depuis 2009 et tous les textes critiques consacrés à son oeuvre des origines à nos jours.
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Témoin de la révolution apportée par la fée Électricité dans la vie quotidienne, l'oeuvre de Proust tient du catalogue illustré. Il chante les applications pratiques de l'énergie nouvelle, de l'humble bouilloire domestique aux « effets d'éclairage » de la scène théâtrale.
Non sans réflexions nostalgiques sur la lumière naturelle, l'âge d'or de la bougie ou de la lampe à huile, l'auteur de la Recherche applaudit au Progrès et, se piquant d'un esprit scientifique, ne rougit pas d'être comparé à Einstein, leurs « recherches » sur la « représentation du temps » offrant des similitudes.
Le Narrateur se compare parfois à un électricien ès mots, de l'électricité suscitée par le choc des lettres, Lors, l'écrivain situe les électriciens dans « la Chevalerie véritable » et les juge cultivés alors que les gens du monde « sont eux les véritables illettrés ».
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La planète Proust ; esquisses d'un journal de lecture
Alex leo Serban
- Non Lieu
- 21 Novembre 2012
- 9782352701408