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Pu De Lyon
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Dans le tourbillon des années 1935 à 1955, Henri Calet compose une somme impressionnante de textes : chroniques, romans, nouvelles, critiques littéraires ou artistiques, pièces radiophoniques, scénarios, reportages... Il trace ainsi son sillon d'écrivain à la fois faussement léger et légèrement désespéré, adepte de l'utilisation du « je » et de « l'humour gris ».
À travers des entretiens accordés aux radios et journaux entre 1935 et 1955 et réunis ici pour la première fois, c'est un Calet méconnu que nous révèle l'impressionnant travail de Michel P. Schmitt, non le Calet des livres, mais celui du métier. Nous voici plongés dans l'ombre de son oeuvre et de ses doutes. L'ouvrage, conçu de manière chronologique, entremêle finement les textes rassemblés par Michel P. Schmitt, la biographie de Calet, le contexte historique et littéraire de l'époque. Ce travail est introduit par un magnifique texte de l'écrivain Joseph Ponthus et complété par un inventaire exhaustif des oeuvres, des articles et des entretiens donnés par Calet.
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Monique Wittig pense dans Le Chantier littéraire ce qui est au centre de sa pratique : le travail de l'écrivain vu comme fabricateur de chevaux de Troie.
L'analyse fait une part importante à la nouvelle critique et au Nouveau Roman, et rend à Nathalie Sarraute, un éclatant hommage. Pour Wittig, toute oeuvre littéraire importante est une machine de guerre. Elle se produit en territoire hostile, où elle apparaît d'abord étrange, inassimilable, non conforme. Puis sa force (sa polysémie) et la beauté de ses formes l'emportent. La cité fait place à la machine dans ses murs, là où elle pourra accomplir son travail de minage des conventions littéraires et sociales.
Le chantier littéraire et le combat politique, sont chez Monique Wittig indissociables.
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Gide, Herbart & van Rysselberghe : correspondance, 1929-1951
Christine Latrouitte Armstrong, Pierre Masson
- Pu De Lyon
- 16 Mars 2023
- 9782729714031
Cette correspondance inédite nous invite à une traversée du premier XXe siècle, de l'Indochine à l'Afrique, en passant par l'URSS, et nous permet de redécouvrir un écrivain, Pierre Herbart, dont l'ouvrage La Ligne de force (1958) fut comparé à La Condition humaine d'André Malraux.
Pierre Herbart rencontre André Gide chez Jean Cocteau, à Roquebrune, durant l'été 1929. Il a 26 ans, Gide 60. Ce dernier croit en ses talents d'écrivain et l'aide à publier ses romans chez Gallimard. Il tente de le faire sortir de son addiction à l'opium et lui présente Élisabeth Van Rysselberghe, avec laquelle Gide a une fille, Catherine. Deux ans plus tard, Herbart épouse Élisabeth et ne quittera plus le cercle des intimes de Gide, devenant son ami et conseiller.
Dès après son mariage, Pierre Herbart, homme d'actions autant que de mots, accompagne en Indochine la journaliste Andrée Viollis. Puis il s'installe brièvement à Moscou pour s'occuper de la revue Littérature internationale. Il organise alors le fameux voyage en URSS d'André Gide, qui les mènera tous deux à rompre avec le communisme. En 1938, Gide et Herbart parcourent l'Afrique et dénoncent à leur retour la politique coloniale française. Herbart entre dans la Résistance en 1942 puis devient, à la demande d'Albert Camus, éditorialiste à Combat. Mais c'est aussi un homme fragile, qui perd à la mort de Gide en 1951 un soutien indispensable et retombe dans la drogue et la misère jusqu'à sa mort en 1974, six ans après son divorce d'avec Élisabeth Van Rysselberghe. -
Fous d'Hervé : correspondance autour d'Hervé Guibert
Arnaud Genon
- Pu De Lyon
- Autofictions, Etc.
- 8 Septembre 2022
- 9782729713898
Arnaud Genon, spécialiste reconnu d'Hervé Guibert, propose ici une manière inédite d'aborder l'oeuvre de cet écrivain, photographe et vidéaste, ayant fait de sa vie (et de sa mort en 1991) la matière de ses livres.
Hanté par ce personnage séduisant et subversif, Arnaud Genon constate qu'il reste peu à dire d'une vie déjà écrite et dévoilée, alors que l'oeuvre de Guibert constitue un riche champ d'investigation. Et comme il semble difficile de cerner seul une telle oeuvre, cet ouvrage propose de multiplier les voix de ceux qu'aimait Hervé Guibert, de faire parler ceux qui l'ont aimé, ceux qui l'aiment encore, parfois sans l'avoir jamais rencontré.
C'est ainsi qu'à travers 24 lettres adressées par Arnaud Genon à son épouse, ses amants, ses amis, ses admirateurs, et les réponses reçues de ces derniers, émerge un portrait kaléidoscopique d'Hervé Guibert. La compréhension de son oeuvre s'en trouve élargie. Dans un même mouvement, des sources inédites sont livrées aux études guibertiennes. -
La ville entrelacs : littérature, histoire, peinture
Maria Da conceicão coelho ferreira, Philippe Meunier, Ralf Zschachlitz, Collectif
- Pu De Lyon
- 10 Juin 2021
- 9782729712501
Conçu avec le concours de chercheurs issus de divers domaines - études littéraires, linguistique, histoire de l'art -, cet ouvrage aborde de manière sensible le passé comme le présent de nos villes.
D'abord sont étudiés les replis de l'Histoire : les profondeurs de la shakespearienne Londres des xvie et xviie siècles, la mouvante urbanisation du Brésil au début du xxe siècle, les villes imaginées par les écrivains germanophones Wolfgang Hilbig et Georg Klein.
C'est une cartographie de la rencontre qui est ensuite proposée : la place Bellecour, à Lyon, au xixe siècle, a deux visages, l'un diurne, l'autre nocturne, qui ne favorisent pas les mêmes croisements ; Vienne est revisitée dans l'« Anti-Heimatroman » (roman antipatriotique) de Doron Rabinovici ; le Berlin de la République de Weimar, notamment celui de Döblin dans Berlin Alexanderplatz, nous dévoile une frénésie qui ne présage rien de bon.
Enfin, l'entrelacs des voix et des regards nous donne à voir des villes disparues ou en passe de l'être :
Mexico-Tenochtitlán décrite par les voyageurs au cours de son histoire, le Paris d'Aragon, le centre historique de Pékin, dont la peinture contemporaine enregistre l'effacement et, pour achever le voyage là où nous l'avions entamé, le Londres de Graham Swift.
Laissons-nous emporter dans ce fascinant parcours au coeur des entrelacs urbains tels que décrits et pensés par la littérature et la peinture.
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Femmes poètes du XIX siècle ; une anthologie
Christine Planté
- Pu De Lyon
- 25 Février 2010
- 9782729708238
Réédition corrigée et augmentée du recueil paru en 1998, Femmes poètes du XIXe siècle propose une anthologie de la production minorée mais aucunement indigente des femmes poètes françaises de ce temps. Plus nombreuses qu'on ne l' imagine (occultées par la renommée moins confidentielle de Marceline Desbordes-Valmore, Renée Vivien ou Anna de Noailles), ces créatrices surent souvent retenir l'attention de leurs contemporains. Pour réparer une injustice mais surtout restaurer la juste dimension d'une « poésie féminine » dont les notices permettent de mesurer la diversité des écritures comme des engagements, le retour de cette somme épuisée s'imposait.
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Poète explorateur du langage, dramaturge de l'absurde, romantique contrarié, Jean Tardieu parcourt les différents motifs de la dualité fondamentale : séparation du monde et des mots, du sensible et de l'intelligible, de l'envers et de l'endroit, de l'espace, du temps, du moi.
Sur un mode tantôt ludique, tantôt grave, une oeuvre qui n'a pas pour ambition de dire le sens, mais de le désigner en creux, comme un manque, ou d'en faire scintiller les éclats dispersés...
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On a marche sur la terre - essai sur les voyages de tintin
Pierre Masson
- Pu De Lyon
- 22 Septembre 2016
- 9782729709105
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La petite soeur de Balzac : essai sur la femme auteur
Christine Planté
- Pu De Lyon
- Des Deux Sexes Et Autres
- 4 Mai 2015
- 9782729708818
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"Je tire la barre, et laisse au lecteur le soin de l'opération ; addition, soustraction, peu importe : j'estime que ce n'est pas à moi de la faire", note Gide, arrivant à la fin de la rédaction des Faux-Monnayeurs. Première oeuvre qu'il ne qualifie plus de "récit" ou de "sotie" et qui bouscule les règles romanesques de l'époque, elle est particulièrement difficile à résumer, tant les intrigues et les points de vue s'enchevêtrent.
Dans cette nouvelle édition de l'essai paru en 1990, révisée et complétée par des annexes, Pierre Masson prend en charge "l'opération" : il aide le lecteur à démêler les noeuds grâce à une analyse minutieuse de la structure du roman, de la foule des personnages et du symbolisme de la mise en scène. Eclairant également les allusions personnelles égrenées au fil du texte, il s'attache à révéler la singularité du regard gidien.
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Jean-jacques rousseau ou l'esprit de solitude
Goldschmidt G-A.
- Pu De Lyon
- 2 Février 2012
- 9782729708498
Comment lire Rousseau ? La réponse à une telle question exige que l'on passe outre à certaines pudeurs, en tout cas que l'on rompe certains silences qui arrangent assurément tout le monde mais qui font offense à la vérité.
Rousseau lui-même tient à nous faire savoir qu'il se risque en terrain scabreux. Il forme, dit-il, une entreprise "qui n'eut jamais d'exemple". Non qu'avant lui personne ne se soit raconté. Mais personne n'avait osé dévoiler cet irracontable que chacun pourtant héberge en soi, noyau de notre "je" en même temps que clé du "moi universel". A cet égard, sa tentative entend instaurer un nouveau type de rapport humain, débarrassé de la pesanteur de la norme, exclusivement fondé sur la confession de la singularité.
Confession surtout d'une solitude qu'il devient enfin possible d'assumer, dans la mesure où elle se révèle comme le seul point de rencontre authentique avec autrui.
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Des échanges ordinaires à damas : aspects de l'interaction en arabe ; approches comparative et interculturelle
Véronique Traverso
- Pu De Lyon
- Linguistique Et Semiologie
- 21 Septembre 2006
- 9782729707644
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Fruit d'une décade de Cerisy-la-Salle (été 2008), ce volume reprend et recompose les contributions et les débats de ce rendez-vous mémorable. Pour défendre et illustrer un genre souvent hâtivement décrié, l'ouvrage donne à entendre des voix contemporaines, avec des textes inédits de Georges-Arthur Goldschmidt, Camille Laurens, Catherine Cusset, Hubert Lucot, Régine Robin, Jacqueline Rousseau-Dujardin, Chloé Delaume, Philippe Forest, Philippe Vilain, Marie Darrieussecq et Serge Doubrovsky. Suivent des plongées " dans le(s) texte(s) ", lectures et analyses des pratiques de l'écriture de soi du Nouveau Roman à l'Oulipo, de Marguerite Duras à Patrick Modiano. Enfin, c'est un diptyque, " de Doubrovsky en particulier " à " l'autofiction en général ", qui permet d'embrasser tous les aspects du genre, des méandres de la terminologie jusqu'aux questions juridiques traitées par Emmanuel Pierrat.
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André Gide et Marcel Proust : à la recherche de l'amitié
Pierre Masson
- Pu De Lyon
- 12 Mars 2020
- 9782729712143
Le 21 novembre 1912, la Nouvelle Revue française (NRF) décide de ne pas publier Du côté de chez Swann, alors intitulé Le Temps perdu, de Marcel Proust. Ils sont six à diriger la revue, mais c'est André Gide qui portera la responsabilité de cette décision, une « impardonnable erreur » qu'il regrettera jusqu'à la fin de sa vie. Dès lors, Gide apparaîtra comme l'ennemi de Proust, et avec lui d'une certaine littérature.
En s'appuyant sur la correspondance échangée par les deux hommes, Pierre Masson, l'un des plus grands spécialistes d'André Gide, apporte un nouvel éclairage à cet épisode célèbre de l'histoire littéraire et démontre que leur dialogue fut riche, bien que compliqué. Car si Gide et Proust vouaient tous deux un culte à l'art, ils ne concevaient pas la littérature de la même manière, le premier la voyant comme une mission, le second comme une manière de donner forme à sa vie. Car si l'un et l'autre vivaient leur homosexualité de manière cachée, ils n'envisageaient pas de la dévoiler au même rythme et Proust, d'une certaine façon, semblait incarner tout ce que Gide souhaitait refouler.
C'est donc à une conversation (parfois heurtée) entre deux figures capitales de la littérature du xxe siècle que Pierre Masson nous invite à participer, où l'on croisera également Fiodor Dostoïeski, Oscar Wilde ou Gabriele d'Annunzio, le tout dans un style d'une limpidité et d'une élégance rares.
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La correspondance entre André Gide et l'orientaliste pétersbourgeois d'origine estonienne Fédor Rosenberg (1867-1934) est l'une des très rares correspondances gidiennes majeures encore inédites. Riche de 338 lettres, elle s'échelonne de 1896 (Gide et Rosenberg se rencontrent à Florence pendant le voyage de noces du premier) à 1934 (date du décès de Rosenberg).
Ces lettres permettent d'apporter une lumière nouvelle sur plusieurs aspects fondamentaux de la pensée, de l'oeuvre et de la vie de Gide : son rapport à l'homosexualité ; sa passion pour Dostoïevski ; ses jugements sur les écrivains russes ; son goût pour les littératures dites « orientales » ;
Sa vision de la traduction ; l'image qu'il se fait du communisme et de l'URSS ; ou encore son amour pour la musique.
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Marcel Drouin, Pierre Louÿs, Paul Valéry : correspondance, 1889-1938
Nicolas Drouin, Pierre Masson, Collectif
- Pu De Lyon
- 19 Mai 2022
- 9782729713836
En mettant au jour la double correspondance que Marcel Drouin a entretenue avec Pierre Louÿs et Paul Valéry, cet ouvrage révèle ce professeur et écrivain qui fut le seul philosophe parmi les cofondateurs de La NRF. Pour autant, l'amitié qui lia ces trois hommes ne saurait être complète sans évoquer celui qui fut le camarade des débuts littéraires de Louÿs, l'ami de longue date de Valéry et le beau-frère de Drouin, André Gide, fréquemment convoqué au cours de ces lettres.
Cette correspondance témoigne de ce qui fait le quotidien de chacun, traversé par des lectures, des voyages, des questionnements sur le mariage et la paternité, mais aussi de ce qui anime le premier XXe siècle, l'affaire Dreyfus et la Première Guerre mondiale notamment. Les lettres échangées entre Marcel Drouin, Pierre Louÿs et Paul Valéry s'avèrent également riches de réflexions sur le processus créatif et d'encouragements à l'écriture, signes d'un soutien entre les trois amis écrivains, ainsi que d'une profonde admiration pour l'oeuvre et l'esprit des uns et des autres. -
La littérature française ; histoire et perspectives
Robert Favre
- Pu De Lyon
- 12 Février 1999
- 9782729706081
Pourquoi une nouvelle histoire de la littérature française ? Les étudiants manquent actuellement d'un ouvrage résolument synthétique qui ait pour souci premier de dessiner le paysage dans lequel auteurs, oeuvres et textes viennent trouver place.
On ne trouvera guère ici de monographies sur les auteurs, mais un ensemble de perspectives qui permettent de comprendre ce que furent les débats et les accomplissements littéraires de chaque époque. Et l'on verra comment les recherches récentes n'ont cessé de modifier l'approche que nous avons de notre littérature.
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Au XIXe siècle, John Keats fit l'objet d'une mythification qui, deux siècles après sa mort, continue de faire école.
Par un jeu de détournements de la réalité, Keats s'est forgé une figure ambiguë qui favorisa les mauvaises lectures et interprétations de ses contemporains comme de ses héritiers. Nombreux furent les critiques à s'ériger en détracteurs de sa poésie, nourrissant la vision d'un poète à la personnalité hybride, dont la faiblesse, dite féminine, devait expliquer la morbidité précoce. Les membres du cercle de Keats ont également pris part au travestissement de l'artiste et de son oeuvre, tel le peintre Joseph Severn qui, par la transmission de faits erronés, encouragea certaines trahisons du sens.
De ces "mécompréhensions" sont nées diverses mythographies, dont la plus remarquable est certainement celle que déploie Percy Bysshe Shelley dans son Adonais. Admirateur rival, Shelley livre une élégie qui, si elle prétend rendre hommage au génie de Keats, interroge par ailleurs les modalités du genre ainsi que la façon dont le défunt poète avait conçu la pérennité de son art.
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L'ecole des lectrices - doubrovsky et la dialectique de l'ecrivain
Mélikah Abdelmoumen
- Pu De Lyon
- 16 Juin 2011
- 9782729708405
Depuis plus de trente ans, l'oeuvre de Serge Doubrovsky, a été interrogée essentiellement à travers l'objet problématique que constitue la notion d'autofiction.
Dans L'Ecole des lectrices, Mélikah Abdelmoumen soumet l'oeuvre à une approche inédite, s'appuyant à la fois sur les liens que Doubrovsky n'a pas hésité à tisser avec l'Arnolphe de L'Ecole des femmes, et sur l'un de ses premiers ouvrages critiques, Corneille et la dialectique du héros. Elle étudie la mise en scène d'un rapport dialogique et dialectique toujours approfondi entre deux entités inséparables, L'Ecrivain et sa Lectrice, depuis les premiers récits jusqu'à la somme que représente Un homme de passage (paru en février 2011 aux éditions Grasset).
Témoignage de la complexité, mais aussi de la richesse de cette dialectique, l'Ecrivain a lu à son tour sa Lectrice, et Serge Doubrovsky a choisi de répondre aux analyses de Mélikah Abdelmoumen sous la forme de post-scriptum qui émaillent tous les chapitres du présent livre. Un ample entretien inédit clôt ce dialogue insolite et passionnant.
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Le livre de saint Jacques et la tradition du pseudo-turpin ; sacralité et littérature
Jean-claude Vallecalle
- Pu De Lyon
- Champ Anglophone
- 20 Janvier 2011
- 9782729708368
Le livre de saint-Jacques est une compilation la fois religieuse, pseudo-historique et littraire, rdige en latin dans la premire moiti du mie sicle, qui exalte le plerinage de Compostelle et la figure de saint Jacques. La perspective originelle de ces textes est fondamentalement spirituelle, mais non point seulement difiante : l'instar de la relique et du sanctuaire qu'ils clbrent, ils visent enraciner le sacr dans l'espace et aussi dans l'histoire terrestres. Cependant, cette perspective s'est progressivement estompe, et seule la quatrime partie du recueil, dite Chronique de Turpin, qui conte les guerres conduites en Espagne par le Charlemagne des lgendes piques a connu, isolment, un succs et un rayonnement considrables, dans toute l'Europe et mme au-del du Moyen ge. Au prix d'une ambigut, sans doute, ou du moins d'une mtamorphose : spare du contexte qui, initialement, faisait du rcit de merveilles la marque et la garantie de la prsence du surnaturel, cette fausse chronique a t perue tantt comme un tmoignage caractre historique tantt comme une pure fiction littraire. En mme temps que s'estompait la perception profonde du sacr se sont donc prcises aussi bien la conscience d'une forme d'historicit que la reconnaissance du travail de l'imaginaire. C'est ce mouvement que les tudes runies dans ce volume s'efforcent d'clairer, en examinant quelques aspects particulirement significatifs de la compilation du XIIe sicle, et les tapes les plus remarquables de la diffusion, dans la longue dure et de la Scandinavie l'Italie de la tradition issue de la Chronique de Turpin.
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Langues et cultures de France et d'ailleurs
Claudine Fréchet
- Pu De Lyon
- 24 Juillet 2009
- 9782729708122
Au début de 1948, répondant à ses voeux de nouvel an, Léon Blum rappelle avec émotion à André Gide deux souvenirs de leur jeunesse commune, qui témoignent à ses yeux de la longévité exceptionnelle de leur amitié et de l'admiration qu'il n'a cessé de porter à l'écrivain.
Entre les deux jeunes gens, que leur milieu, leur histoire et même leur parcours scolaire semblent opposer, s'installe très tôt une connivence née de leur passion commune pour la littérature. Le temps et la dissemblance de leurs destins confirmeront et approfondiront, contre toute attente, la qualité de cette amitié atypique entre l'écrivain et l'homme d'État.
Pourtant, leur correspondance ne comprend que soixante et onze lettres. Plus fournies au cours des années de jeunesse, elles révèlent alors un Blum encore étudiant, intimidé par la réussite littéraire de Gide et piégé par sa souplesse à passer d'une amitié à l'autre. L'équilibre ne se rétablit qu'à la suite des combats du Front populaire et surtout des souffrances de la prison et de la déportation. Tous deux peuvent alors se découvrir en toute authenticité dans la sérénité de l'oeuvre accomplie, «à l'échelle humaine».
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Née sur les bancs du lycée Henri IV à l'automne 1888, l'amitié entre André Gide et Léon Blum s'épanouit, malgré la différence de leurs origines et de leurs parcours scolaires, grâce à leur amour commun pour la littérature. D'abord hésitante, parfois contrariée, en tout cas d'une inégale ferveur, elle survit aux accidents de la vie et après soixante années se révèle enfin telle qu'en elle-même. Leur correspondance, malgré les quelques lacunes qu'elle conserve encore, témoigne de cette conquête réciproque du respect et de l'affection, par delà le clivage évident entre années littéraires, et les années politiques de Blum. Malgré la dissemblance de leurs destins, leur commune évolution de l'écriture vers l'engagement public provoque entre eux un rapprochement inattendu que les épreuves du temps de guerre transforment en une reconnaissance apaisée. Cette nouvelle édition augmentée de 29 lettres inédites de Gide rapatriées en 2010 des Archives spéciales de Moscou à Paris, modifie l'équilibre de la correspondance que nous connaissions. Gide, qui en devient la figure prépondérante (53 lettres contre 33 de Blum), y apporte des points de vue jusqu'alors mal connus sur l'Affaire Dreyfus ou l'avenir de l'Europe après la Grande Guerre. L'abondant commentaire prend en compte cet éclairage nouveau et une préface inédite raconte l'aventure des lettres retrouvées.
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Citer la langue de l'autre
Perrot, Corpet
- Pu De Lyon
- Passages P U De Lyon
- 25 Octobre 2007
- 9782729707989
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Wordsworth ou l'autre voix
Adolphe Haberer, Christian La cassagnere
- Pu De Lyon
- Champ Anglophone
- 27 Août 2001
- 9782729706258
Dans Wordsworth ou l'autre voix, le Centre du romantisme anglais présente un ensemble d'essais consacrés aux textes poétiques écrits et publiés par Wordsworth lors de la « grande décennie » (1797-1806). À travers ces analyses textuelles et les interprétations qu'elles construisent, apparaissent les grands thèmes de la création wordsworthienne - la nature, le moi, la réminiscence, la sublimité... -, mais surtout les forces qui travaillent dans la lettre du texte où s'entend, souvent, une autre voix : celle que le poème cherche à faire advenir et que Wordsworth, au demeurant, désigne lui-même en évoquant dans Le Prélude, l'enfant imaginaire qu'il fut :
« Beneath some rock, listening to the notes that are.The ghostly language of the ancient earth... » Les essais qui composent ce volume sont, chacun à sa façon, des écoutes de ce « langage fantomal » et des manières de l'entendre à travers, notamment, les silences, les fêlures, que le texte aménage en lui-même. Apparaît ce faisant l'authentique modernité de la poésie de Wordsworth.