Filtrer
Rayons
- Littérature
- Littérature argumentative (317)
- Essai littéraire (313)
- Pamphlet, Maximes, Pensées, Portraits (3)
- Art épistolaire, Correspondance, Discours (1)
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
- Sciences humaines & sociales
- Sciences & Techniques
- Scolaire
- Parascolaire
- Dictionnaires / Encyclopédies / Documentation
Robert Laffont
-
Un texte sur le pouvoir émancipateur de la littérature, qui est aussi un pouvoir de consolation et de réconciliation avec la vie.
Toute mon adolescence, j'ai entendu parler des personnages d'
À la recherche du temps perdu, persuadée qu'ils étaient des cousins que je n'avais pas encore rencontrés. À la maison, les répliques de Charlus, les vacheries de la duchesse de Guermantes se confondaient avec les bons mots entendus à table, sans solution de continuité entre fiction et réalité. Car le monde révolu où j'ai grandi était encore celui de Proust, qui avait connu mes arrière-grands-parents, dont les noms figurent dans son roman.
J'ai fini, vers l'âge de vingt ans, par lire la
Recherche. Et là, ma vie à changé. Proust savait mieux que moi ce que je traversais. il me montrait à quel point l'aristocratie est un univers de formes vides. Avant même ma rupture avec ma propre famille, il m'offrait une méditation sur l'exil intérieur vécu par celles et ceux qui s'écartent des normes sociales et sexuelles.
Proust ne m'a pas seulement décillée sur mon milieu d'origine. Il m'a constituée comme sujet, lectrice active de ma propre vie, en me révélant le pouvoir d'émancipation de la littérature, qui est aussi un pouvoir de consolation et de réconciliation avec le Temps.
" Ce que rappelle avec force ce livre, c'est le formidable pouvoir émancipateur de la littérature. "
Elisabeth Philippe,
L'Obs
" Erudit, réjouissant, euphorisant. "
Nathalie Crom,
Télérama
" Un des meilleurs livres qu'on puisse rêver sur Proust. "
Tiphaine Samoyault,
Le Monde des livres
" Éblouissant. ?"
Jérôme Garcin,
Le Masque et la plume
Prix Médicis essai 2023 -
La mystérieuse histoire du nom des oiseaux : Du minuscule roitelet à l'albatros géant
Henriette Walter, Pierre Avenas
- Robert Laffont
- Arion
- 6 Juin 2024
- 9782221276006
Savez-vous que l'expression " fier comme un pou " fait allusion non à la petite bête qui gratte mais à la basse-cour ? Pou est en effet un nom ancien du jeune coq. Que le nom du fromage de gruyère a un rapport étroit avec la grue, l'oiseau ?
À partir de l'étymologie de leurs noms en français, italien, espagnol, anglais et allemand, cet ouvrage fait entrer dans le monde des oiseaux par une voie originale. Il apporte ainsi des connaissances utiles pour s'intéresser à leur protection, à une époque où la préservation de la biodiversité est un enjeu majeur pour l'humanité. -
-
Alma Mahler ou l'art d'être aimée
Françoise Giroud
- Robert Laffont
- Arion
- 4 Janvier 2024
- 9782221273555
Préface de Laure Adler, biographe de Françoise Giroud Alma Mahler traîne une légende de femme fatale, mais sa vie était bien plus complexe et romanesque. Françoise Giroud la raconte, avec le génie de portraitiste qui la caractérise. Préface de Laure Adler.
Alma Mahler a très jeune une brève relation avec Gustav Klimt, à une époque où elle s'initie à l'art de la composition musicale. Mais lorsqu'elle rencontre Gustav Mahler, il lui interdit de poursuivre et lui impose une vie maritale aux conditions diaboliques ; elle a foi en son génie de compositeur, elle accepte. Après plusieurs années, elle s'échappe ; Mahler serait peut-être mort de l'avoir trop aimée.
Alma Mahler devient la maîtresse du peintre Oscar Kokoschka, puis la femme de Walter Gropius, le fondateur du Bauhaus. Son don pour dénicher des artistes exceptionnels s'associe à une beauté et un magnétisme rares. Et le goût des orages...
Françoise Giroud raconte la première moitié d'un XXe siècle artiste, une vie commencée à Vienne en 1879 et achevée à New York en 1964, un rapport aux enfants douloureux d'abord, pathétique enfin. Son sens du récit incisif, lucide perce au jour les audaces et les égarements d'un être fascinant. -
Ce livre capital apporte l'image, sortant de la plus fidèle des mémoires, d'un Proust unique de vérité.
Céleste Albaret fut la gouvernante et la seule confidente de Marcel Proust pendant les huit dernières années de son existence, durant lesquelles il acheva l'écriture de son chef-d'oeuvre - elle est d'ailleurs une des clefs du personnage de Françoise dans La Recherche. Jour après jour elle assista dans sa vie, son travail et son long martyre, ce grand malade génial qui se tua volontairement à la tâche. Après la mort de Proust en 1922, elle a longtemps refusé de livrer ses souvenirs. Puis, à quatre-vingt deux ans, elle a décidé de rendre ce dernier devoir à celui qui lui disait : « Ce sont vos belles petites mains qui me fermeront les yeux. » -
Histoire de la Révolution française Tome 1
Jules Michelet
- Robert Laffont
- La Collection
- 31 Décembre 1997
- 9782221500668
-
Orwell montre ce qu'est une dictature et comment elle fonctionne. Voici ses dix commandements.
Le premier : détruire la liberté - donc activer la police de la pensée, assurer une surveillance perpétuelle, dénoncer le crime-par-la-pensée, supprimer la solitude, se réjouir aux fêtes obligatoires, ruiner la vie personnelle.
Le deuxième : appauvrir la langue - donc pratiquer une nouvelle langue, utiliser le double langage, parler une langue unique.
Le troisième : abolir la vérité - donc propager de fausses nouvelles, effacer le passé, produire le réel.
Le quatrième : supprimer l'histoire - donc organiser des cérémonies de la haine, réécrire l'histoire, détruire les livres.
Le cinquième : nier la nature - donc nier les lois de la nature, imposer un corps hygiéniste, procréer médicalement.
Le sixième : artificialiser les corps - détruire la pulsion de vie, procréer médicalement, organiser la frustration sexuelle.
Le septième : ruiner la culture - donc réaffecter les églises, industrialiser les productions artistiques, baisser l'instruction du peuple, formater les enfants, supprimer la beauté.
Le huitième : fomenter des guerres - donc : se créer un ennemi, entretenir des guerres.
Le neuvième : aspirer à l'Empire - donc : gouverner avec les élites, pratiquer un urbanisme de classe ; administrer l'opposition, psychiatriser toute pensée critique, dissimuler le pouvoir.
Le dixième : effacer l'homme - donc : dominer grâce au progrès, achever le dernier homme.
La Ferme des animaux, quant à elle, démontre qu'une révolution, au sens étymologique, mais aussi au sens politique, est un mouvement qui ramène toujours à son point de départ. Avec le temps, les animaux de la ferme qui exproprient leur maître se font plus tyranniques que ledit maître. Seul l'âne, qui est l'animal auquel on ne saurait imposer le joug, sauve le monde en gardant l'esprit critique.
Toute ressemblance avec une situation connue n'est évidemment pas fortuite pour Michel Onfray qui rappelle que 2050 est la date ultime fixée par Orwell pour l'aboutissement de sa funeste prophétie. « À la vitesse où vont les choses, Orwell, s'inquiète-t-il, aura peut-être raison : 2050 n'est pas un espoir vain pour les nihilistes qui se disent progressistes. »
-
La vengeance du pangolin ; penser le virus
Michel Onfray
- Robert Laffont
- 3 Septembre 2020
- 9782221250303
Un virus bien en chair et en os, si je puis me permettre, a démontré que le virus virtuel n'était pas la seule réalité avec laquelle nous avions à compter. Venu de Chine où des pangolins et des chauves-souris ont été incriminés, il a mis le monde à genoux.
Il a été le révélateur, au sens photographique du terme, des folies de notre époque : impéritie de l'État français, faiblesse extrême de son chef, impuissance de l'Europe de Maastricht, sottise de philosophes qui invitaient à laisser mourir les vieux pour sauver l'économie, cacophonie des scientifiques, volatilisation de l'expertise, agglutination des défenseurs du système dans la haine du professeur Raoult, émergence d'une médecine médiatique, indigence du monde journalistique, rien de très neuf...
Le covid-19 rappelle une leçon de choses élémentaire : il n'est pas le retour de la mort refoulée, mais la preuve vitaliste que la vie n'est que par la mort qui la rend possible. Tout ce qui est naît, vit, croît et meurt uniquement pour se reproduire - y compris, et surtout, chez les humains. Ce virus veut la vie qui le veut, ce qui induit parfois la mort de ceux qu'il touche. Mais quel tempérament tragique peut et veut encore entendre cette leçon de philosophie vitaliste ?
Michel Onfray.
-
Fait des proses et des poèmes que je connais - ou connaissais - par coeur, ce livre n'aspire à rien d'autre qu'à donner un peu de plaisir, et peut-être d'émotion, à ceux qui le liront.
Voilà des mots qui ne sont pas de moi et qui valent mieux que moi, mais qui, à force de familiarité, d'admiration, d'une répétition intérieure proche de la rumination, ont fini par se confondre avec moi : il m'arrive de les dire au soir quand il tombe sur la ville, sur la campagne, sur la neige ou au matin qui se lève sur la mer. Ils tournent, pour la plupart, autour de ces passions qui nous donnent à tous tant de bonheur et tant de souffrance.
Et toi mon coeur pourquoi bats-tu. Renonçant à la fois à l'ordre chronologique ou alphabétique et au classement par thèmes, j'ai choisi de présenter en désordre, en vrac, comme ils me venaient à l'esprit et au coeur, ces mots ailés aux lecteurs. Avec pourtant un dessein nonchalant - changements de lumière, passage du temps, résonances, contrepoints - qu'au fil des pages chacun découvrira. Plaisir. Emotion.
Jusque dans les vers et les proses les plus simples de ce livre, il y a encore autre chose une élévation, une hauteur, une sorte d'appel vers ailleurs. " La littérature, écrit Pessoa, est la preuve que la vie ne suffit pas. " Les textes ici réunis ont le pouvoir mystérieux de rendre la vie plus belle et de transformer notre existence. J. 0.
-
Virginia Woolf eut une existence emplie de livres et dédia une grande partie de son temps à cet exercice exaltant et enrichissant qu'est la lecture. Elle adorait tout particulièrement les auteurs anglais, français et russes. Au fil de ces Lectures intimes, on la découvre tour à tour amicale, enthousiaste, vibrante de colère, toujours libre dans ses goûts et ses passions, parmi lesquelles on retrouve des noms illustres - Montaigne, Mme de Sévigné, Joseph Conrad, Edgar Allan Poe, Walt Whitman - et d'autres qui le sont moins, tels Harold Nicolson ou Lytton Strachey. À tous elle accorde la même attention, à la fois bienveillante et critique, car à travers ces écrivains, gloires du passé ou confrères du cercle Bloomsbury, c'est en définitive sa propre oeuvre qu'elle analyse.
" C'est un vrai régal que ce recueil de textes courts où l'on retrouve la densité de la réflexion de Woolf et son humour corrosif, révélant une sensibilité à fleur de peau autant qu'une fermeté absolue de jugement. " L'Est républicain -
-
« Au commencement était le verbe. » Mais l'était-il vraiment ? Tom Wolfe, le maestro des raconteurs d'histoires, enquête ici sur les origines de son principal outil de travail (et objet de passion) : la langue. Pour lui, pas de doute, c'est bien au langage - et non à l'évolution - qu'on doit le développement des sociétés et les réalisations complexes de l'humanité. D'Alfred Wallace, l'autodidacte qui fut le premier, avant Charles Darwin, à défendre la théorie de la sélection naturelle, jusqu'aux néodarwinistes contemporains menés par le linguiste Noam Chomsky et récemment pourfendus par l'anthropologue Daniel Everett, Wolfe examine comment la science a essayé, en vain, de fournir une explication à ce don de la parole. Avec un humour jubilatoire, il suit les errements secrets et grandioses du darwinisme, du temps de la Royal Academy jusqu'au MIT, et signe un petit bijou d'érudition, drôlement passionnant, d'une incroyable férocité envers l'establishment.
-
Ils ont vécu à des époques différentes, fait face à des ennemis qui ne sont pas de même nature - et leurs réponses ne sont pas univoques. Tous, pourtant, ont renoncé au confort d'une vie tranquille au nom d'un amour intransigeant : celui des êtres humains, celui de la vérité. Ils ont refusé de se soumettre : à l'agresseur venu du dehors, à leurs démons intérieurs aussi. Tous ont - parfois dès l'origine, parfois après une « conversion » religieuse ou laïque répudié l'usage de la violence dans leurs luttes.
Si ce livre d'histoires n'est pas seulement un livre d'histoire, c'est que chacun des « insoumis » dont Todorov retrace le destin a pour nous des résonances profondes, bien au-delà des circonstances que l'auteur relate et qui dépassent le caractère héroïque, voire tragique, de certains des personnages.
Soixante-dix ans après sa déportation et sa disparition à Auschwitz, la voix de la jeune Etty Hillesum nous émeut et nous inspire par sa volonté de partager le lot commun plutôt que de se sauver, elle, et d'affirmer la beauté du monde en toutes circonstances.
C'est par sa religion du vrai et du juste - et aussi par son inaltérable sens de l'humour, sa façon de considérer les humains non en « blocs » ethniques, nationaux, politiques, religieux, mais un par un - que Germaine Tillion, ethnologue, historienne, résistante, visiteuse de prison, militante contre la peine de mort et la torture, s'attache à notre coeur.
Entre les deux grands écrivains russes Boris Pasternak et Alexandre Soljenitsyne, un point commun de nationalité et un prix Nobel de littérature, mais que de différences de tempérament ! Pasternak humain trop humain, conscient de ses imperfections, se cachant dans une résistance intérieure presque invisible pour édifier le roman majeur qu'est Le Docteur Jivago ; Soljenitsyne, guerrier sans relâche, faisant de son oeuvre et de sa position publique une arme de combat contre le régime soviétique. Libre au lecteur de Todorov, après lecture, de juger duquel il se sent le plus proche - affaire subjective car sous sa plume, il est impossible de ne pas les comprendre et les admirer tous les deux.
Malgré les apparences premières, il y a plus de points communs entre ces deux figures de la lutte contre les discriminations raciales que sont Nelson Mandela et Malcolm X, qu'il s'agisse du combat contre l'apartheid en Afrique du Sud ou de la révolte contre le racisme aux États-Unis, dans leur jeunesse l'un comme l'autre n'ont pas hésité à prêcher la violence contre la violence afin de vaincre un ennemi sourd et aveugle. Mais l'un comme l'autre y ont renoncé - même si l'Américain a fini assassiné par ceux-là mêmes dont il s'était dissocié, tandis que Mandela, père de l'Afrique du Sud moderne, terminait son existence entouré d'une admiration universelle.
Avec l'exemple de l'historien israélien David Shulman, militant pacifique inlassable des droits des Palestiniens, Todorov n'hésite pas à aborder un conflit aux racines historiques complexes et aux résonances émotionnelles mondiales ; en achevant son livre sur la figure du lanceur d'alerte Edward Snowden, traître pour les uns, héros pour les autres, il ne fuit pas la controverse et nous entraîne au coeur d'un débat démocratique contemporain majeur : au nom de la protection contre le terrorisme, la menace sur les libertés individuelles que font peser des systèmes étatico-capitalistes de collection de milliards de données personnelles utilisables selon l'opportunité.
-
Questions brûlantes : essais et texte de circonstance 2004-2021
Margaret Atwood
- Robert Laffont
- Pavillons
- 13 Octobre 2022
- 9782221262931
Dans ce recueil d'essais à la fois drôles, érudits, débordants de curiosité et étrangement prémonitoires, Margaret Atwood tourne son intelligence exceptionnelle et son humour espiègle sur notre monde et nous rend compte de ses réflexions. Elle revient sur le krach financier, l'ascension de Trump et la pandémie. De la crise climatique à la question de l'avortement, personne n'est plus à même d'interroger les mystères multiples et variés de l'humanité. Cette anthologie non seulement saisit parfaitement notre époque, mais nous en dit un peu plus sur la personnalité de l'autrice emblématique de La Servante écarlate, sur ses combats et sur les écrivains qu'elle affectionne, de Richard Powers à Doris Lessing en passant par Alice Munro.
Extrait : Le marché des futurs - QUELQUES HISTOIRES QUE NOUS RACONTONS SUR LES TEMPS À VENIR (2013) :
« L'apocalypse zombie doit donc une partie de son attrait au fait que, aussi effroyable que puisse vous paraître la situation actuelle, elle pourrait encore empirer. Cela fait paraître le présent plutôt plaisant, en comparaison. [Vous] vous trouvez laid ? Eh bien, songez que vous seriez bien plus laid encore si vous deveniez un zombie. Tous ces soins dentaires en pure perte, sans parler des traitements capillaires ! » -
La Bruyère, portrait de nous-mêmes
Jean-Michel Delacomptée
- Robert Laffont
- 22 Août 2019
- 9782221240250
Parmi les écrivains les plus illustres du XVIIe siècle, Corneille, Racine, Molière, La Fontaine, Bossuet, Boileau, Mme de Sévigné, Mme de Lafayette, figure La Bruyère. Avec Les Caractères ou les Moeurs de ce siècle, il a tendu au public de son époque un miroir qui nous reflète toujours. Bien des comportements de la société de Louis XIV ressemblent aux nôtres. Les temps changent, pas le fond des hommes.
Jean-Michel Delacomptée explore ce miroir et ce que ses reflets disent de nous.
De La Bruyère lui-même, on sait fort peu de choses. Quels milieux fréquentait-il ? Était-il misanthrope, misogyne ? A-t-il aimé ? Était-ce un orgueil blessé ? Quelle était la morale de cet auteur si grave et pourtant si drôle ?
Jean-Michel Delacomptée brosse le portrait captivant de ce classique de notre littérature. Il ouvre ainsi une porte dérobée dans les Caractères, dont il rappelle avec force l'intemporelle grandeur.
-
Dieu est-il mort ? Demi-vivant ? A naître ? Et si ces trois questions n'en formaient qu'une ?
Pour y répondre, Philippe Sollers convoque textes, prières, méditations, musiques et poèmes issus de toutes les traditions et de tous les siècles.
Jésus côtoie librement Zarathoustra ; Maître Eckhart Tchouang-tseu ; Angelus Silesius Lautréamont ; tous ensemble au Paradis du Verbe.
Chaque auteur - Rimbaud ou Roumi, Parménide ou Shakespeare - éclaire un chemin d'autant plus étroit qu'il ne s'ouvre jamais que le temps bref d'une illumination.
Quête du sacré défini sur le mode précis de la révélation, Illuminations se veut un livre d'heures pour temps de détresse : une manière de poser la question ultime : de quelle vérité l'homme est-il capable ? de quelle bonne nouvelle inattendue est-il porteur ?
-
" Un homme se penche sur son passé.
Le passé ne lui renvoie que les reflets d'une mauvaise vie, bien différente de celle que laisse supposer sa notoriété. Autrefois on aurait dit qu'il s'agissait de la divulgation de sa part d'ombre ; aujourd'hui on parlerait de "coming out". Il ne se reconnaît pas dans ce genre de définitions. La mauvaise vie qu'il décrit est la seule qu'il a connue. Il l'a gardée secrète en croyant pouvoir la maîtriser.
Il l'a racontée autrement à travers des histoires ou des films qui masquaient la vérité. Certains ont pu croire qu'il était content de son existence puisqu'il parvenait à évoquer la nostalgie du bonheur. Mais les instants de joie, les succès, les rencontres n'ont été que des tentatives pour conjurer la peine que sa mauvaise vie lui a procurée. Maintenant cet homme est fatigué et il pense qu'il ne doit plus se mentir à lui-même.
" Avec une liberté d'esprit exceptionnelle, Frédéric Mitterrand, ici, ose tout dire.
-
Le français malmené, et alors ?
Jean-Loup Chiflet
- Robert Laffont
- Mauvais Esprit
- 16 Mai 2018
- 9782221202050
« Et alors ? Beaucoup de bruit pour rien ou, comme j'ai essayé de le montrer dans ces quelques pages, la conviction que le «génie» de la langue dont parle Voltaire ne s'explique qu'en observant ses particularités ? Tout au long de cette balade à travers les trouvailles linguistiques malicieuses, acrobatiques, parfois régressives ou scandaleuses, iconoclastes et jouissives qui fleurissent à l'ombre de la langue officielle, j'ai voulu la «défendre». Bien avant moi, en 1549, Du Bellay écrivait La Deffence, et illustration de la langue francoyse pour combattre le «Monstre ignorance» et «illustrer» la langue, c'est-à-dire la faire «rayonner». Proust ne dit pas autre chose lorsqu'il écrit en 1908 à Mme Strauss : «Les seules personnes qui défendent la langue française sont celles qui l'attaquent.» Étonnant, non ? » J.-L. C.
Certains puristes s'indignent régulièrement : notre langue souffrirait d'être dénaturée, aliénée et même colonisée. Il faut plutôt se réjouir qu'elle puisse évoluer et continuer de nous réserver quelques belles surprises. Loin d'en être appauvrie ou diminuée, elle s'enrichit entre autres grâce à l'argot et à la langue de banlieue. Heureusement culbutée par les fi gures de style, calembours et autres contrepèteries, elle est revigorée par le génie de jongleurs de mots comme Perec, Queneau ou Devos. Ce sont plutôt les prétendus moralisateurs de notre langue qui la maltraitent à force de règles complexes et de réformes surréalistes. La langue elle-même n'y est pour rien.
-
Marina Tsvetaeva (1892-1941) est un des plus grands écrivains du XXe siècle ; son destin fut un des plus tragiques. La révolution d'Octobre... Le long exil, d'abord à Prague puis en France... Une fille morte de faim, une autre déportée vers le Goulag... L'hostilité de l'émigration russe, l'indifférence du Paris littéraire... Des échanges passionnés avec Rilke et Pasternak... Un dévouement indéfectible pour son mari, de nombreuses amours illusoires... Le retour contraint en Union soviétique... Des appels désespérés à Beria ou Staline... et jusqu'a son propre suicide - tout cela Marina l'a écrit, avec une minutie poignante. D'un bout à l'autre de son existence, cette mécréante ne cesse de se confesser. Elle le fait dans des lettres, adressées tantôt à des amis proches, tantôt à des inconnus. Elle poursuit sans relâche son monologue dans des cahiers de brouillon et des carnets. Seule la mort brutale l'a empêchée d'en faire un livre. Vivre dans le feu parachève ce dessein. Pour établir ce qui constitue une véritable autobiographie de Tsvetaeva, mais aussi une méditation unique sur la création, la vie des femmes et une époque en bouleversement, Tzvetan Todorov a extrait de dix tomes d'écrits intimes publiés en russe la matière d'un volume, où l'on peut suivre au jour le jour le destin de cette femme de génie. Un chef-d'oeuvre de la littérature du XXe siècle ignoré jusqu'à présent peut enfin voir le jour.
-
Paroles, sagesse et mots d'esprit
Marcel Pagnol, Nicolas Pagnol
- Robert Laffont
- 17 Novembre 2016
- 9782221196427
Avant de siéger parmi les Immortels, Pagnol l'avait déjà compris : Les bavards sont ceux qui vous parlent des autres. Les raseurs sont ceux qui vous parlent d'eux-mêmes. Ceux qui vous parlent de vous sont de brillants causeurs. Son oeuvre entière repose sur une véritable relation d'amour avec les gens, forts en gueule ou pauvres en mots, qu'il a dépeints en une galerie de personnages plus vrais que nature. Mieux que quiconque, Marcel a su tendre un miroir fabuleux à son public, lui offrant une tendre comédie humaine, mâtinée de la lumière du Sud, où l'accent chantant n'est jamais un prétexte à la pochade. Les citations, extraits ou scènes d'anthologie rassemblés ici par Nicolas, son petit-fils, ravivent d'un trait d'esprit un monde aujourd'hui disparu et nous laissent le sourire aux lèvres.
Toute l'âme, tout le génie du grand auteur méridional, si cher au coeur des Français. -
Je te souhaite beaucoup d'ennemis comme moi
Nicolas Pagnol, Marcel Pagnol
- Robert Laffont
- 16 Novembre 2017
- 9782221203279
Pour la première fois révélées au grand jour, les lettres de Marcel Pagnol à ses proches, à Jean Giono, Georges Simenon, Albert Cohen...
On le sait, Pagnol a toujours été un grand tendre, doublé d'un grand pudique. Les correspondances exhumées par Nicolas, son petit-fils, nous dévoilent ainsi un pan de vie qu'il avait tenu à l'abri des regards. Dans ses Souvenirs d'enfance, il nous avait accueillis à Marseille, au sein de sa famille, et nous avait présenté Joseph, son instituteur de père, et le petit Paul, son frère : à présent, tous deux observent leur Marcel (devenu grand) triompher à Paris, au théâtre. Plus tard, marié à la belle Jacqueline, il écrit lui-même à son fi ls, toujours attentif, inquiet parfois. La mort lui a pris déjà tant d'êtres chers.
Chez Marcel, l'intime est littéraire et le littéraire devient intime lorsqu'il s'adresse à Jean Ballard, avec lequel, à dix-huit ans, il fonda une revue, puis à Jean Giono, qu'il considère comme un génie. Autres correspondants, Georges Simenon et le fidèle Albert Cohen. Le premier est au sommet de sa gloire et le second travaille à son grand oeuvre - ni jalousie ni rivalité entre eux. Ils prophétisent la guerre atomique : Pagnol envisage son départ pour le Connecticut. En coulisses, Pierre Benoit intrigue pour qu'il soit reçu parmi les Immortels. Kessel évoque quelques soirées mémorables et Maurice Druon est ébloui par les romans tardifs... Lire ces correspondances, c'est partager la vie d'un homme et pénétrer le quotidien d'un créateur, comprendre l'histoire singulière d'une réussite à la française.
Par le savant mélange de subtilité et de simplicité, de hauteur d'expression, de pureté de langue et d'amitié, d'humour, de tendresse et de familiarité qui est tout son style, Pagnol nous parle comme à l'oreille. Philippe Caubère -
Honni soit qui mal y pense l'incroyable histoire d'amour entre le francais et l'anglais
Henriette Walter
- Robert Laffont
- 15 Février 2001
- 9782221081655
Quand on aime, on donne sans compter...
Et quand on sait que plus des deux tiers du vocabulaire anglais vient du français ou du latin, que le mushroom anglais est en fait le mousseron français assaisonné à la mode anglaise et que le bol français est à l'origine le bowl anglais prononcé à la française, on comprend alors qu'entre ces deux langues, c'est une véritable histoire d'amour qui a commencé il y a plusieurs siècles... et qui dure. Bien sûr, les peuples ont connu tour à tour une guerre de Cent Ans ou une Entente cordiale, mais les langues, de leur côté, ont constamment mêlé leurs mots pour donner parfois naissance à des " faux amis ", voire bien souvent aussi à de nombreux " bons amis " : il y en a plus de trois mille dont la forme graphique est parfaitement identique dans les deux langues parmi lesquels anecdote, caricature, garage, horizon, jaguar, moustache, silicone, structure, unique...
C'est l'histoire peu commune de deux langues voisines et néanmoins amies qu'Henriette Walter conte ici en parallèle, au fil de multiples traversées de la Manche dans les deux sens, interrompues par un grand voyage à la conquête du Nouveau Monde. En revivant cette aventure sentimentale au pays des mots, ponctuée d'une foule d'exemples, de jeux insolites et de piquantes anecdotes, on découvre que l'érudition n'est pas forcément ennuyeuse, et que l'on peut apprendre tout en s'amusant.
Et honni soit qui mal y pense.
-
Monsieur Proust ; souvenirs recueillis par Georges Belmont
Collectif
- Robert Laffont
- 4 Mai 2001
- 9782221095058
Céleste albaret fut la gouvernante et l'unique confidente de marcel proust pendant les huit années où il écrivit son chef-d'oeuvre - elle est d'ailleurs une des clefs du personnage de françoise dans la recherche.
Jour après jour elle assista dans sa vie, son travail et son long martyre, ce grand malade génial qui se tua volontairement à la tâche. après la mort de proust en 1922, elle a longtemps refusé de livrer ses souvenirs. puis, à quatre-vingt-deux ans, elle a décidé de rendre ce dernier devoir à celui qui lui disait : " ce sont vos belles petites mains qui me fermeront les yeux. " par rapport aux centaines de livres publiés sur lui, ce que ce témoignage capital apporte, c'est l'image, unique de vérité, d'un proust sortant de la plus fidèle des mémoires, celle du coeur, pour revivre parmi nous.
-
Discours de réception à l'Académie française et réponse de Jean d'Ormesson
Simone Veil
- Robert Laffont
- 9 Avril 2010
- 9782221116999
Jeudi 18 mars, Simone Veil, qui fut déportée, ministre d'État, présidente du Parlement européen, membre du Conseil constitutionnel, est reçue à l'Académie française. Elle y prononce l'éloge de son prédécesseur au fauteuil de Jean Racine, Pierre Messmer, compagnon de la Libération et ancien Premier ministre. En réponse, Jean d'Ormesson prononce son éloge à elle. Deux jours plus tôt, son épée d'académicienne lui a été remise par Jacques Chirac et François Jacob, compagnon de la Libération et Prix Nobel. Jacques Chirac a fait un bref discours. C'est l'ensemble de ces textes - les deux discours en constituent l'essentiel - qui forment ce petit livre.