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Lire (en traduction -- ou en collaborant à des traductions) des poèmes ou des romans coréens des dernières décennies - de Yi Sang à Hwang Ji-U ou Kim Hyesoon : c'est ce qu'auront tenté les courts essais écrits au fil des années et ici rassemblés.
La découverte de chacune des oeuvres ici abordées aura été d'une intensité spécifique : il ne s'agit pas simplement de circonstances, mais de véritables - et combien imprévisibles ! - rencontres avec des écrits, mais aussi, le cas échéant, avec leurs auteurs. Ces lectures auront été accompagnées, voire suscitées - mais aussi (en diverses situations imprévues) bousculées, et, éventuellement, interrompues, puis relancées -, par des conversations ou des confrontations dans des moments de vie en France ou lors de séjours en Corée -
Né avant la Révolution, Stendhal n'a pas vraiment percé à sa mort en 1842. Auteur dont le nom s'attache à deux ou trois oeuvres (majeures), il laisse abondance de textes intimes, « impubliables » ou inachevés, ainsi que des traités que la postérité redécouvre. L'Histoire de la peinture en Italie, De l'amour, Racine et Shakespeare jettent les bases d'une esthétique à l'enseigne du romanticisme qui annonce, par les thèmes, le ton et le mépris de la rhétorique, la modernité prenant conscience d'elle-même après 1848.
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Godot dans l histoire
Denis Thouard, François Rastier
- Circe
- Penser Le Theatre
- 7 Avril 2023
- 9782842425029
Une interprétation de la pièce En attendant Godot propre à renouveler l'exégèse beckettienne. Loin d'être des clochards métaphysiques attendant un improbable messie, Vladimir et Estragon sont deux Juifs traqués par l'occupant allemand qui attendent un passeur sur une route du Vaucluse, là même où Beckett s'est réfugié pendant la Seconde Guerre mondiale.
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Rédigé et publié en 1936, « Le raconteur » est l'un des textes les plus caractéristiques de l'écriture de Walter Benjamin. Dans son style elliptique, il y mobilise des ressources théoriques, littéraires et spirituelles multiples pour tenter de conjurer la catastrophe qui s'annonce. A la dévastation et à la violence, il oppose les regards convergents de deux figures positives : dans celle du raconteur, colporteur de récits, mais aussi d'expériences et de sagesses, le juste reconnaît sa propre passion pour « l'aspect épique de la vérité ».
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Sens unique ; l'expérience en fragments
Walter Benjamin, Daniel Payot
- Circe
- 22 Avril 2021
- 9782842424831
Les lectures et relectures de Sens unique de Walter Benjamin sont chaque fois des sortes d'aventures.
Car le livre nous invite à traverser l'expérience, historique et subjective, sans rien dénier de ses difficultés, de ses défauts, de ses souffrances, mais sans rien renier non plus des traces qui s'y trouvent d'une émancipation possible. Il scrute sans complaisance et avec une impitoyable lucidité toutes les raisons de s'inquiéter de l'état du monde, mais il nous incite simultanément à ne pas passer à côté des leçons de vie et de justice qu'on peut aussi en retenir. La rue à sens unique conduit vers un terme inexorable, mais son parcours est une intarissable occasion de rencontres, d'ouvertures, de joies et d'intelligences partagées.
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L'art et la terreur, l'origine du bon goût et ses rapports à la perversion, l'entrée de l'art au Musée et dans les collections, la séparation entre artistes et spectateurs, génie et goût, l'apparition du jugement critique,- autant de questions à partir desquelles Giorgio Agamben analyse la naissance de l'esthétique moderne.
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De A comme « Action » à V comme « Voix », plus de cinquante mots-clés qui permettront d'orienter l'étude des dramaturgies modernes et contemporaines.
Une plongée dans cette « crise de la forme dramatique » qui s'ouvre dans les années 1880 et se poursuit et s'accélère sous nos yeux. Un outil précieux, à la fois théorique, méthodologique et descriptif, pour aborder les écritures dramatiques d'hier - au temps du naturalisme et du symbolisme - à aujourd'hui.
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" Au fil des Notes artistiques, écrit dans sa préface Jean-Pierre Thibaudat, on découvre, sans fard et sans intermédiaire, le grand homme de théâtre dans l'intimité de son travail sur l'acteur et dans ses tourments de directeur de théâtre. Stanislavski prend des notes. Sur le "Livre" (qu'il n'écrira jamais), sur sa vie d'homme de théâtre tirée à hue et à dia, sur tout ce qui l'occupe, le préoccupe. Le voici, formulant quelque intuition, faisant l'inventaire de ses récriminations, réglant son compte au critique de théâtre, ressassant un point, un concept pour aller de l'avant ".
Impression d'intimité encore renforcée par le fait que ces Notes artistiques, contrairement à la plupart des autres ouvrages du même auteur, ont été traduites directement du russe à partir de la deuxième édition des oeuvres complètes actuellement en cours d'achèvement à Moscou sous la direction d'Anatoli Smelianski. Nul doute qu'ainsi restituée à son authenticité et à son immédiateté, la pensée de Stanislavski, qui n'a cessé depuis presque un siècle de nourrir le théâtre, apparaisse dans toute sa radicalité et dans son immarcescible nouveauté.
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Littérature universelle et littérature européenne
Victor Klemperer
- Circe
- 22 Septembre 2011
- 9782842423179
Victor Klemperer, dans cet essai éclairant, écrit dans les moments de tribulations de quelqu'un qui voit se briser un à un les fondements d'une culture et qui va au-delà des limites du national, suit les avatars de l'évolution de cette idée, de l'humus qui l'a rendue possible à son sens dernier. En forgeant le terme et le concept de littérature universelle, Goethe fut le premier à pressentir, à nommer, à véritablement montrer et à porter ainsi à la conscience générale, quelque chose qui a une réalité ensuite : la littérature européenne.
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Le thêâtre du présenter (penser le théâtre)
Jean-Frederic Chevallier
- Circe
- Penser Le Theatre
- 2 Décembre 2020
- 9782842424787
Quelque chose est en train de changer dans les manières de pratiquer les arts vivants, d'en faire comme d'en voir, à tel point que l'on peut se demander si les vocables utilisés jusqu'alors pour définir ces activités-là, si particulières, offrent encore la possibilité d'en parler. Car, la représentation d'une histoire fictive, le conflit entre personnages et le déroulement destinal qu'ils impliquent n'intéressent plus les spectateurs dans la salle, ni non plus les acteurs, danseurs, performeurs ou acrobates sur la scène. Le regard des uns et le travail des autres ne se portent plus sur la représentation. Il est dirigé vers la présentation. Les pratiques scéniques d'aujourd'hui sont multiples, dans leurs factures, leurs dynamiques et même dans leur absence d'intentions imposées.
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Ko Un est certainement le poète coréen le plus lu et le plus traduit à travers le monde. Son oeuvre, très abondante, se compose d'essais, de romans et de poèmes, mais c'est surtout la poésie qui lui vaut une reconnaissance internationale.
Le recueil Fleurs de l'instant (2001) évoquera pour le lecteur français le haïku, mais il ne s'agit pas ici d'une forme fixe - seul le travail de la brièveté, du surgissement, compte. La poétique de Ko Un consiste dans ce recueil certes à trouver souvent les « copeaux du pur présent » dont parle Roland Barthes à propos du haïku, mais surtout à atteindre, dans une perspective marquée par le bouddhisme, l'éveil, le moment où la préoccupation individuelle disparaît et où se dissipent les illusions qui nous détournent du monde. Ce qui compte n'est dès lors aucune poétisation du monde, au contraire puisque Ko Un s'engage souvent vers un prosaïsme voulu, mais la découverte fulgurante de l'impermanence et de la souffrance, au travers de laquelle surgit ce qui reste de la beauté, de l'intensité de la vie lorsque le monde, dans un instant de bouleversement, est saisi lucidement.
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Détacher le concept du tragique, oeuvre de la philosophie allemande à partir de 1795, de la poétique de la tragédie de Sophocle à Büchner, puis les confronter l'un à l'autre, tel est le mouvement de l'Essai sur le tragique de Peter Szondi. La première partie de l'ouvrage consiste en un commentaire d'une douzaine de penseurs et de poètes, dont Schelling, Hölderlin, Hegel, Goethe, Schopenhauer, Kierkegaard et Nietzsche. La seconde partie est consacrée à huit examens de pièces correspondant aux quatre grands âges de la création tragique : oedipe Roi pour les tragiques grecs ; La vie est un songe, Othello, Léon d'Arménie pour le baroque européen ; Phèdre, La Famille Schoffenstein, La Mort de Danton pour le classicisme français et l'époque de Goethe. L'objectif principal de l'auteur étant de mettre ainsi à l'épreuve sa conception dialectique du tragique.
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« Aucune de ces nations ne peut affirmer que Vilnius lui appartient en propre. L'alliage exceptionnel, presque fantastique, des langues, des traditions nationales et des religions ignore les frontières politiques, ce qui a toujours sauté aux yeux des visiteurs;
Quant aux autochtones, ils ont toujours pensé qu'il ne saurait en être autrement » Histoire, géographie, souvenirs personnels et réflexion politique, tout se mélange pour faire du portrait de cette ville le signe de la réussite ou de l'échec du "rêve européen".
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Le périple de Ha Jin est riche de questions sur l'immigration et la place de la littérature, au sein de nos sociétés en proie à une mondialisation galopante‚ toutes questions qui occupent une place prépondérante dans L'Écrivain comme migrant, sa première oeuvre non romanesque. Composé de trois essais interconnectés, ce livre place la vie et l'oeuvre de Ha Jin en parallèle de celles d'autres exilés littéraires, faisant ainsi naître une conversation entre les cultures et les époques/ Il fait référence aux cas de Soljenitsyne et de Lin Yutang, afin d'illustrer la loyauté de l'écrivain envers le pays qui l'a vu naître, tandis que Joseph Conrad et Vladimir Nabokov‚ qui ont choisi d'écrire en anglais ‚ sont mis à contribution lors de l'examen du choix conscient d'une langue d'écriture.
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L'invention du fils de Leoprepes ; poésie et mémoire
Jacques Roubaud
- Circe
- 2 Janvier 2020
- 9782842424671
De la tradition vénérable des arts de la mémoire on déduit une nouvelle manière d'envisager la mémoireelle-même. L'inventeur des arts de la mémoire est aussi l'inventeur de la poésie comme activité artistique autonome, comme art dont le matériauessentiel est la langue. C'est ce lien entre poésie et mémoire qui donne son sens à la tentitive de survie de la poésie dans le monde, aujourd'hui.
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En retraçant les relations de défi et de complicité de Perec à l'égard de la psychanalyse, Claude Burgelin a écrit un véritable " roman analytique ".
Voici Perec relu à partir des questions qu'il pose à la psychanalyse et des tournants qu'elle a fait prendre à son oeuvre. L'auteur de La Vie mode d'emploi s'est servi des procédures et outils freudiens comme d'autant de matériaux pour un autoportrait singulièrement original. Le lecteur en retour à regarder de tous ses yeux, à accommoder autrement sa vision - et à entendre ce qui cherche à se dire sous tant d'histoires de puzzles, de masques et de trompe-l'oeil.
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"Entre les langues passe ce qu'elles manquent et circule ce dont elles proviennent. Deux langues en parallèle mettent sur la voie de ce qui fuit en elles et l'écriture ne tentera jamais autre chose que d'en cerner l'origine muette. L'écriture n'est que traduction de ce qu'elle tente vainement de saisir. Comment se manifeste cette distance, c'est ce que de livre en livre, de page en page, elle tente d'établir. Dès qu'elle s'y met, elle se figure atteindre ses fins dernières et se confondre avec ce qu'elle dit, or elle échoue chaque fois, c'est bien aussi pourquoi elle existe. [...] Chacun tente de communiquer sa certitude, sa sensation d'exister, à la fois intime et anonyme, lumineuse et indémontrable. Or, Kafka, Artaud, Saba ou Gombrowicz et Genet ont bien montré, parmi tant d'autres, que cette certitude était celle du corps propre et le désir est peut-être l'origine de toute parole, mais la langue enferme la parole et c'est pourtant la parole qu'on entend, en train de mettre à mal les conventions, les consentements et les paresses des langues car c'est elle qu'on entend parler à travers le corps."
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Henry Louis Mencken (1880-1956) est un grand écrivain américain encore peu connu en France. T our à tour poète, journaliste, éditorialiste, essayiste et linguiste, il laisse une oeuvre considérable : ces Partis Pris pour l'essentiel inédits en français sont ceux d'un homme libre et savant, une sorte de Pic de la Mirandole du XXe siècle, courageux et obstiné, qui n'hésite jamais à s'en prendre aux philistins de tous ordres, à défendre l'intelligence, le savoir et la culture chaque fois qu'il les voit menacés.
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On pourrait croire que l'étranger est omniprésent. Peu de thèmes font en tout cas l'objet de discussions aussi animées, que ce soit dans l'arène politique, au café du commerce ou dans les médias - et à chaque fois, on parle des étrangers, de se défendre, de régulation et d'intégration. Né en Suisse d'un père trinidadien, Martin R. Dean connaît ces débats, mais il connaît surtout une expérience qu'il a fait fructifier dans bon nombre de ses romans. En une sorte d'autorencontre, il part sur les traces de sa propre métamorphose, tant l'étranger, la rencontre avec l'Autre, en voyage ou dans la littérature, a fait de lui ce qu'il est.
Et il en arrive à une conclusion surprenante : l'étranger, capital réel de la modernité, est menacé de disparition dans le processus de la globalisation.
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Afin d'éviter toute forme de malentendu et de prévenir les éventuelles déceptions : la « lecture vertueuse » dont traite ce livre n'entend prolonger ni une tradition religieuse qui veut permettre aux lecteurs de vaincre les incohérences et les obscurités des textes sacrés et de cultiver ainsi, en dehors de toute forme de dissonance cognitive, leur vie morale et spirituelle, ni une tradition humaniste dont les objectifs fondamentaux correspondent à un certain découpage du canon littéraire et à la formation des citoyens exemplaires. La lecture vertueuse est le résultat d'une construction théorique qui veut proposer une cohabitation heureuse entre les lectures « ordinaires » et les lectures « professionnelles », entre une épistémologie de l'objectivation et une épistémologie des vertus.
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Dans la rigueur qu'il met à la recherche de la vérité attachée à la forme même du roman, balzac prend place parmi les plus grands.
Il a pensé déjà le roman comme transitoire et finissant, il a pensé la prose comme devant contenir tous les styles, tous les objets. myriades de variétés partielles, fragments indéfinis, mouvement bousculé ou lisse du récit, cette éclatante agonie de l'unité, le roman ne la poursuit-il pas avec céline, musil ou joyce ? les théoriciens du roman pourtant ont fait de l'oeuvre de balzac une sorte d'origine mythique, de naturalité romanesque, de miroir de la société française du xxe siècle.
Cet essai considère la comédie humaine comme un unique roman, qui, né du sentiment d'une ruine radicale du passé, d'une rupture consommée, indique sans l'exprimer, dans sa forme même, l'impossibilité d'écrire au xixe siècle une nouvelle divine comédie. paradis et enfer mêlés, les romans séparés sont comme des îles appartenant à un archipel ouvert, toute cohérence s'amenuisant en lisibilité de la description.
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