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Encore un moment... textes personnels, politiques, sociologiques, philosophiques et littéraires
Edgar Morin
- Denoel
- Documents Denoel
- 7 Juin 2023
- 9782207178300
«Le plus étonnant est que l'on s'étonne si peu de vivre.» Esprit indépendant et original, Edgar Morin garde une appétence intacte pour tes choses de la vie et les objets de la pensée. De l'étégance de l'hirondelle à l'humanisme post-marrane de Montaigne, de la mission de l'intellectuel au combat des femmes iraniennes, rien de ce qui est humain ne lui est étranger. Dans ce passionnant ensembte de textes personnels, littéraires, historiques et philosophiques, il met à profit son immense savoir, accumulé au cours d'un siècle de vie, pour questionner la complexité du réel et penser l'avenir de notre société humaine. À 102 ans, la curiosité d'Edgar Morin pour le monde et l'humain reste incomparabtement vive et communicative.
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Que fait-on quand on regarde une peinture ? À quoi pense-t-on ? Qu'imagine-t-on ? Comment dire, comment se dire à soi-même ce que l'on voit ou devine ? Et comment l'historien d'art peut-il interpréter sérieusement ce qu'il voit un peu, beaucoup, passionnément ou pas du tout ?En six courtes fictions narratives qui se présentent comme autant d'enquêtes sur des évidences du visible, de Velazquez à Titien, de Bruegel à Tintoret, Daniel Arasse propose des aventures du regard. Un seul point commun entre les tableaux envisagés : la peinture y révèle sa puissance en nous éblouissant, en démontrant que nous ne voyons rien de ce qu'elle nous montre. On n'y voit rien ! Mais ce rien, ce n'est pas rien.Écrit par un des historiens d'art les plus brillants d'aujourd'hui, ce livre adopte un ton vif, libre et drôle pour aborder le savoir sans fin que la peinture nous délivre à travers les siècles.
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«Nous ne savons pas ce qui nous arrive et c'est précisément ce qui nous arrive», écrit José Ortega y Gasset.Que nous arrive-t-il ? Qu'arrive-t-il à la France ? Au monde ? Notre impéritie vient-elle d'une myopie à l'égard de tout ce qui dépasse l'immédiat ? d'une perception inexacte ? d'une crise de la pensée ? d'un somnambulisme généralisé ?Tant de certitudes ont été balayées !Comment naviguer dans un océan d'incertitude ? Comment comprendre l'histoire que nous vivons ? Comment admettre enfin que, en dégradant l'écologie de notre planète, nous dégradons nos vies et nos sociétés ? Comment appréhender le monde qui se transforme de crise en crise ? Comment concevoir l'aventure inouïe de notre humanité ? Est-ce une course à la mort ou à la métamorphose ?Serait-ce à la fois l'un et l'autre ?Réveillons-nous !E. M.
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Qui irait soupçonner que mener une vie de bâton de chaise, sous son apparence bon enfant, cache probablement une gauloiserie des plus vertes ? Ou qu'avoir la puce à l'oreille eut pendant des siècles un sens uniquement érotique ? Que casser la graine est parti d'une plaisanterie de vignerons, que le rapprochement des vessies et des lanternes (qu'il ne faut pas confondre !) remonte à l'époque romaine ?
L'histoire des expressions est une véritable boîte à surprises. Après vingt-cinq années de recherches et de publications diverses sur le sujet - parmi les plus récentes dans la rubrique « Le plaisir des mots » du Figaro -, Claude Duneton, auteur du Bouquet des expressions imagées, dévoile ici les doubles fonds des images qui parlent.
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Aux vannes, citoyens ! petit essai d'humour politique
Charline Vanhoenacker
- Denoel
- Documents Denoel
- 2 Mars 2022
- 9782207165201
Une blague, ça ne s'explique pas. Mais l'humour, si.«Malgré la place qu'il occupe partout dans nos vies, dans la sphère privée ou dans les médias, l'humour politique est sousétudié scientifiquement et mal questionné journalistiquement. Il est pourtant l'un des miroirs les plus parlants de la société, et il se pratique dans toutes les situations, même les plus tragiques : en temps de guerre, après un attentat, voire au lendemain de la mort de Johnny. Le rire est comme le coquelicot : il pousse dans la boue et l'éclaire d'une petite touche de couleur vive.»L'humour politique est à la fois jugé suspect et paré de vertus : il inverse les hiérarchies, il témoigne de la bonne santé démocratique d'un pays, il est d'utilité publique en cas de crise (et garantit le retour de l'être aimé).Avec le ton et l'ironie mordante qu'on lui connaît, Charline Vanhoenacker analyse les mécaniques du rire, dévoile les secrets de fabrication de ses chroniques radio et explore les relations ambiguës qu'entretiennent les politiques avec l'humour et... les humoristes.
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«Mon petit Truffe, ma grande Scottie» : correspondance, 1960-1965
François Truffaut, Helen Scott
- Denoel
- Documents Denoel
- 3 Mai 2023
- 9782207176306
«Mon petit Truffe, ma grande Scottie».Helen Scott et François Truffaut se rencontrent à New York en janvier 1960, lorsque le jeune cinéaste s'y rend auréolé du succès de son premier film, Les Quatre Cents Coups. Dès qu'elle l'aperçoit débarquant de l'avion, cette attachée de presse influente a le coup de foudre. Leur amitié fusionnelle commence à cet instant.Entre 1960 et 1965, période où ils se sont le plus écrit, Scott vit à New York et se consacre à la promotion de la Nouvelle Vague et de l'oeuvre de Truffaut aux États-Unis. Au gré de cette sélection de lettres inédites, on suit la genèse de Jules et Jim, de La Peau douce, de Fahrenheit 451, mais aussi du livre d'entretiens mythique entre Hitchcock et Truffaut dont Helen Scott fut la cheville ouvrière.Dans ces échanges pleins d'esprit, l'intime l'emporte souvent sur le professionnel : Truffaut, grand épistolier, se confie sur ses amours et ses doutes, tandis que Scott s'épanche à son tour, éprise de celui qu'elle considère comme un génie, son «ruffaut chéri», son «Truffe», son «beau gosse».Témoignage précieux sur le cinéma français outre Atlantique, cette correspondance fulgurante se lit comme un roman.
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Né en Lituanie, dan sune famille juive de Wilno, Romain Kacew émigre sur la Côte d'Azur à l'âge de quatorze ans. En juillet 1940, rejoignant au péril de sa vie Londres et le général de Gaulle, il combat en héros dans les forces aériennes de la France libre. Sur ses origines juives, sa jeunesse et ses exploits au cours de la guerre, Gary ne cessera de réinventer une réalité-fiction qui est à la source de son oeuvre. À mesure qu'il crée sa propre légende, devenant un écrivain célèbre avec Éducation européenne et Les Racines du ciel, Gary cherche à échapper à son propre personnages en usant de pseudonymes. Multiplier les masques, telle est alors l'obsession de ce séducteur aux mille visages, consul de France à Los Angeles et mari de l'écrivain Lesley Blanch puis de l'actrice Jean Seberg. Poussant jusqu'au bout ce désir de s'auto-engendrer, Gary invente Émile Ajar, un écrivain fictif «personnifié» par son cousin Paul Pavlowitch et obtient une deuxième fois le prix Goncourt en 1975 pour La Vie devant soi. Après cette ultime mystification, Romain Gary se suicide en 1980. Explorer la vie réelle d'un personnage aussi doué pour l'affabulation créatrice, tel fut le pari de Myriam Anissimov. C'est en se fondant sur de nombreux témoignages, entretiens et documents inédits à Wilno, Londres, Paris et New York, en dépouillant les archives personnelles de l'écrivain et de ses proches, qu'elle a mené à bien cette enquête magistrale sur l'un des grands écrivains du XX? siècle.
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Le proustographe : Proust et à la recherche du temps perdu en infographie
Nicolas Ragonneau
- Denoel
- Documents Denoel
- 22 Septembre 2021
- 9782207163320
Combien de livres Proust a-t-il vendus? En quelles langues a-t-il été traduit? Quelles drogues prenait-il? Combien de dizaines de milliers de lettres a-t-il envoyées? Combien de personnages a-t-il dotés de vie et de langage? Quelles sont les particularités de son style? Quelle est la véritable histoire de la madeleine? En quelle année porta-t-il la moustache en guidon? Véritable encyclopédie visuelle consacrée à l'auteur d'À la recherche du temps perdu et à ses livres, Le Proustographe apporte, en près de 100 infographies, un regard inédit et moderne sur Marcel Proust, romancier adulé d'une oeuvre monumentale, à l'occasion du centenaire de sa mort.Nicolas Ragonneau est auteur du blog de référence proustonomics.com. Sur Proust, il a également signé Proustonomics, cent ans avec Marcel Proust (Le temps qu'il fait, 2021).
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Des bibliothèques pleines de fantômes
Jacques Bonnet
- Denoel
- Mediations
- 11 Septembre 2008
- 9782207260548
Avez-vous peur de mourir dans votre sommeil, enseveli sous l'écroulement de votre bibliothèque ? L'accumulation de livres ce met-elle pas en danger l'existence même de votre famille ? Classez-vous les volumes par thème, langue, auteur, date de parution, format, ou selon un autre critère de vous seul connu ? Peut-on faire voisiner sur une étagère deux auteurs irrémédiablement brouillés dans la vie ? Autant de graves questions se posant à cette espèce en voie de disparition : les bibliomanes, qui, outre la passion de posséder les livres, ont celle de les lire.
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QUI DIT «JE» EN MOI? Vous êtes-vous déjà surpris à réciter des phrases dans votre tête ou à entonner des musiques sans produire de son? Derrière cette «petite voix» si familière se cache le phénomène étonnamment riche du langage intérieur. Qu'est-ce que la parole intérieure? Grâce à quel mécanisme arrive-t-on à l'entendre, et est-on tous égaux face à elle? À quoi sert-elle, au juste? Et que se passe-t-il quand notre petite voix déraille et devient obsédante, quand elle semble contrôlée par des forces extérieures?Hélène Loevenbruck décortique les rouages de la parole intérieure, également appelée «endophasie», et révèle le rôle qu'elle joue dans la pensée et dans la construction de notre identité.Nourrie de plusieurs années de recherche, sa réflexion sensible se déploie sous la forme d'un monologue intérieur, éclairé d'extraits d'oeuvres littéraires. Le fil de son discours s'entrelace avec un second monologue illustrant nos vagabondages mentaux. Tout au long de ce double flux de conscience, les lecteurs sont eux-mêmes engagés dans des expériences intérieures et découvrent les facettes insoupçonnées de ce langage silencieux.
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Au contadour (en 1937, pierre magnan a quinze ans), quand giono, lucien ou fluchère ne nous font pas la lecture, la grosse question est de savoir ce qu'on fera en cas de guerre : renvoyer son fascicule de mobilisation, résister aux gendarmes, faire un fort chabrol de la paix, se laisser fusiller sur place et pour les femmes se coucher sur les rails dans les gares.
Je n'entendrai jamais giono, ni ici ni ailleurs, prendre parti dans ce débat autrement qu'en s'engageant personnellement. jamais il ne donnera de directives à quiconque. " marchez seul. que votre clarté vous suffise " - " je n'écris pas pour qu'on me suive. j'écris pour que chacun fasse son compte en soi ".
Ce n'est pas une hagiographie de giono que propose magnan mais un récit minutieux de leurs rencontres quasi quotidiennes pendant tant d'années, à manosque.
C'est aussi un double portrait, du maître dont l'adolescent s'émerveille, et de l'apprenti qui tait jalousement que lui aussi rêve d'écriture.
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Proust meurt le 18 novembre 1922 à cinquante et un ans au 44, rue Hamelin à Paris. Si toute vie prend son sens en regard de sa fin, celle d'un écrivain se double d'une autre course de vitesse. Deux adversaires s'opposent : le souci d'achever son oeuvre et la mort qui se rapproche. Aura-t-il le temps d'atteindre son dermier mot, de poser le mot 'fin'?
Pour Proust, les choses sont encore plus tragiques. Car la Recherche est une oeuvre toujours à reprendre, à corriger, à nourrir. Par principe, elle est sans fin.
Proust malade et se sachant condamné, son attentive et dévouée gouvernante Céleste à ses côtés, lutte non tant pour survivre quelques jours ou même quelques heures mais pour, une fois encore, ajouter, biffer, corriger son immense chef-d'oeuvre, ce souci interminable.
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Le Siècle de Picasso : L'époque des métamorphoses (1912-1937)
Pierre Cabanne
- Denoel
- 16 Mai 1979
- 9782282301891
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Tome V : L'amère victoire du debordisme Maurice Wyckaert, le Flamand écossais par Christophe Bourseiller Les peintres sont des personnes particulières, entretien avec Maurice Wyckaert En souvenir du futur : les jugements de l'IS sur la scène artistique des années 1950-1960 par Fabien Danesi N'habite pas à l'adresse indiquée par Yamina El Djoudi Guy Debord et l'hyper-cohérence, entretien avec Dominique Christian À propos d'une lettre de Patrick Straram à Guy Debord par Christophe Bourseiller Lettre à Guy-Ernest Debord par Patrick Straram Les pièces du puzzle, entretien avec Gérard Berréby Allez vous faire influencer : des lettristes chez les surréalistes belges par Jérôme Duwa Un situationniste viking : Jorgen Nash et son « drakkar » par Édouard Jaguer Le roi de ceux qui font des images est mort, poème fraternel pour Asger Jorn par Jorgen Nash Condamné à l'intuition par Christophe Bourseiller Lisez Paul Claudel !, entretien avec Jean-Yves Guiomar Livres et publications En vrac Bibliographie Index des noms cités
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Gaza ; dans les coulisses du mouvement national palestinien
Hassan Balawi
- Denoel
- 14 Novembre 2008
- 9782207260357
Quinze ans après les accords d'Oslo, le processus de paix israélo-palestinien est un échec. Comment en est-on arrivé là ? Comment quarante-cinq ans de lutte et quinze ans d'espoir ont-ils pu mener à l'impasse actuelle ? Si les moindres péripéties du conflit ont été analysées en détail, rares sont les témoignages venus de l'intérieur même du mouvement national palestinien. Le propos d'Hassan Balawi, membre de l'OLP et ancien journaliste de la télévision palestinienne, en est d'autant plus précieux. Il raconte ici pour la première fois le système Arafat tel qu'il l'a vu fonctionner in situ à Gaza. Lutte fratricides, course pour le pouvoir, opérations militaires, manoeuvres médiatiques : les phases les plus significatives du mouvement vers l'indépendance encore introuvable sont ici disséquées sans la moindre langue de bois. Car derrière la trame historique du récit, c'est une véritable histoire sécrète de l'OLP que livre Hassan Balawi, à la fois acteur et observateur. Son propos, empreint de réalisme et de compréhension de l'autre dans un contexte saturé de symboles, risque en effet de déranger. Intimement convaincu que l'existence d'Israël est désormais intangible, il rappelle la nécessité pour les Palestiniens d'accepter les réalités politiques pour enfin se libérer de l'histoire et de ses mythes et construire leur État. Pragmatique, Hassan Balawi propose une grille de lecture inédite, bien loin des constructions idéologiques, et laisse entrevoir, par sa seule liberté de parole, la fragile possibilité de la paix.
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La puissance discrète du hasard
Denis Grozdanovitch
- Denoël
- Grand Public
- 28 Février 2013
- 9782207113349
Découvertes inattendues, rencontres singulières, coïncidences troublantes : au cours de nos vies, l'essentiel arrive souvent par hasard. Dans une promenade où se croisent les souvenirs familiaux, les exploits sportifs et un riche bagage littéraire, Denis Grozdanovitch nous invite à desserrer les contraintes d'un esprit trop rationnel. Depuis les prouesses au tennis de Roger Federer jusqu'aux présages dont semblent parfois porteurs les animaux - que ce soit dans nos rêves ou dans la réalité -, en passant par la réapparition d'objets que l'on croyait perdus, l'auteur sait mélanger la grande histoire et l'anecdote, le plus anodin et le plus profond. Avec humour, il nous initie à ces curieux concepts que sont la sérendipité, art des trouvailles inopinées, l'happenstance, don d'être au bon endroit au bon moment, ou encore le lâcher-prise, secret de certains champions, grands scientifiques et autres joueurs d'échecs. Alliant l'impertinence du franc-tireur et les merveillesd'une libre érudition, il nous invite à d'autres raisons de vivre que celles que nous offre un monde stérilisé par la technique.
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Dans la Vienne fin de siècle des cafés littéraires, une fascination bien autrichienne, celle de la mort, se concrétise sous la forme du suicide et frappe en premier lieu écrivains et intellectuels. C'est d'eux qu'il est question dans cet ouvrage : non de leur mort, mais de leur vie, de leur rapport à Freud et à la science nouvelle, parfois encore imprévisible dans ces effets à cette époque.
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Ces merveilleux instruments - essais sur les communications de masse
Georges Friedmann
- Denoel
- 21 Février 1979
- 9782282301846
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Depuis la fatwa lancée contre Salman Rushdie, les meurtres d'écrivains se sont multipliés, en Iran, en Algérie, en Afghanistan, en Égypte... Mais la censure prend aussi de nos jours des formes moins repérables, celles qui installent partout le règne de l'homogène et sa phobie de l'art et de la fiction. Car la fiction menace le monde. Et le monde s'efforce de la conjurer. C'est une lutte sans répit, un combat inégal qu'interrompt souvent le gong des hôpitaux psychiatriques, ou simplement l'épuisement et la mort. Gogol signe sa reddition, brûle ses papiers et meurt. Kafka se tait et remet sa silhouette aux biographes et aux embaumeurs. Flaubert s'endort en colère. D'autres destins sont aussi évoqués : ceux de Broch, de Gombrowicz, de Kis... Mais la fiction ne cesse pourtant de rebondir ; ailleurs, aux confins de la langue et du territoire. Bouleversant les usages, heurtant le goût et les tabous, elle va son chemin et revendique son indépendance. C'est ce combat que raconte Tombeau de la fiction, qui peut aussi se lire comme un manifeste pour la liberté littéraire.
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Quartier Lacan
Charles Melman, Moustapha Safouan, Michèle Montrelay, Christian Simatos, René Tostain, Daniel Widlocher
- Denoel
- 26 Septembre 2001
- 9782207252536
Vingt ans après sa mort, le 9 septembre 1981, Jacques Lacan reste encore paradoxalement un personnage à découvrir. Très réticent face à ce qu'il appelait la «poubellication», il n'aimait guère rendre publics ses opinions, ses pensées et même son travail. Il n'a publié son célèbre recueil de textes, les Écrits, qu'à l'âge de 65 ans et ne se confiait que très rarement au-delà du cercle des intimes ou de ses disciples dans le milieu de la psychanalyse. Comment commençait-on une analyse avec Lacan ? Que disait-il et comment agissait-il «en privé» ? Pourquoi son enseignement de la psychanalyse a-t-il tant fasciné ses auditeurs ? Pourquoi son rayonnement fut-il exceptionnel non seulement dans le champ de la «santé mentale» mais aussi dans celui de la pensée contemporaine, en France comme à l'étranger ? Ce grand théoricien, souvent réputé illisible, fut-il aussi un grand clinicien ? À ces questions et à bien d'autres, ces témoignages de treize psychanalystes d'origines très différentes, qui furent, pour certains dès l'après-guerre, des membres de son entourage immédiat, et quasiment tous en cure ou en «contrôle» sur le divan de la rue de Lille, fournissent autant de réponses. Ces propos très libres, souvent «intimes», à l'occasion critiques, apportent un éclairage original sur un personnage d'exception.
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«Je me souviens de mon corps comme d'un chaos debout, ne se couchant que pour le sommeil de sa folie ou pour l'amour d'une femme. J'étais jeune et déjà possédé de mots. Le Verbe secouait le corps, ses abîmes. Comme s'il en retournait la part maudite. Plus tard, c'est lui, ce corps qui écrirait, m'écrirait, s'écrirait. Trop de raison tue, il voulait vivre. Il n'attend que ça le corps : que l'on fasse de lui le grand livre sensoriel et vertigineux où puisse se lire l'essentiel de notre identité. L'appauvrissement du langage (sa frivole désincarnation), fait beaucoup de morts... "dans l'âme". C'est parce que nous ne sommes pas ou plus en mesure de nommer notre mal-être que nous ne nous imaginons plus en mesure d'en guérir. Et pourtant, ils existent, ces mots des profondeurs - voix de nos instincts éclairés - capables de nous sauver, par une espèce de danse intérieure, de nos désaccords avec nous-mêmes. Dans Corpus scripti, j'essaie de dire en quoi, à rebours de la névrose générale, il est encore possible, le rare et troublant désir de "tressaillir pour une autre vie"». Marcel Moreau.