Expérimenter les liaisons pour l'éducation et la formation entre les arts, les sciences de l'éducation, celles du langage, la didactique des langues, l'histoire et le patrimoine : telle est l'ambition de ce livre.
L?'éducation, c'est bien plus que l'enseignement et l'apprentissage ; l'anthropologie, bien plus qu'étudier la vie des autres personnes. Dans ce livre provocateur, Tim Ingold soutient que l'anthropologie, comme l'éducation, constituent des manières d'étudier la vie, et de la mener, avec les autres et va bien au-delà de l'exploration de l'interface entre les deux disciplines de l'anthropologie et de la recherche en éducation.
Avec une postface de Yves Citton.
Revendiquant une diversité transdisciplinaire, translangagière et spatio-temporelle, cet ouvrage présente une recherche inédite sur la question du « plurilinguisme » et sur la manière de le favoriser en contexte de formation et d'enseignement primaire, secondaire et supérieur. Réalisé dans le cadre du projet pluridisciplinaire PLURI-L (Plurilinguisme : pratiques, représentations, acquisition, enseignement), la mise en perspective internationale permet de repérer des réflexions et des objectifs convergents et/ou complémentaires.
Avec le soutien de la Région des Pays de la Loire, de l'université de Nantes et de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France.
Cet ouvrage constitue une mise en perspective du savoir à enseigner, du savoir enseigné et du savoir appris sur le thème des transformations chimiques de la matière. L'ouvrage intéressera aussi bien les chercheurs en didactique des sciences que les formateurs d'enseignants de physique-chimie. Il présente une réflexion épistémologique et didactique d'un savoir fondamental en chimie, l'évolution des systèmes chimiques. L'analyse des modèles scientifiques scolaires qui est conduite discute les approches antérieures disponibles et propose une nouvelle articulation des savoirs, permettant un regard neuf sur des raisonnements d'élèves, après enseignement et en cours d'apprentissage.
Avec le soutien du LDAR des universités d'Artois, Cergy-Pontoise, Paris Diderot, Paris Est Créteil et de Rouen Normandie.
L'annonce de la réintroduction au lycée d'enseignements informatiques et numériques rend crucial de mieux comprendre les défis de sa mise en place. Or, la construction de nouveaux enseignements n'est pas chose aisée. Outre les questions organisationnelles et de moyens, se posent les questions de ce qui doit être enseigné, dans quelles visées, selon quelles organisations curriculaires, mais aussi de comment les enseignements seront perçus socialement et feront sens pour les élèves.
Cet ouvrage propose de tirer le bilan des recherches renaissant depuis quelques années en didactique de l'informatique. Il propose une base épistémologique aux réflexions sur l'enseignement autour du numérique et trace des perspectives de recherches à l'intersection de plusieurs disciplines scientifiques (didactique, psychologie, sociologie, information-communication...). Il défend l'idée que la didactique, longtemps minorée dans l'étude du numérique à l'école, offre une base conceptuelle complémentaire aux approches plus courantes, pour penser les activités variées relevant de l'informatique à l'école, les modalités de travail et d'apprentissage par les élèves ou les dimensions actionnelles de l'activité enseignante.
Comment intériorise-t-on des normes et des valeurs qui nous sont extérieures ? Comment des processus sociohistoriques sont-ils incarnés par des individus et des institutions ? Posant ces questions fondamentales de la sociologie à un terrain difficile d'accès et des archives inédites, ce livre nous rappelle que l'objet sociologique est conquis plutôt que donné et inséparable de la reconstruction de son histoire.
L'auteure y interroge l'internationalisme politique à travers le prisme de l'éducation. Comment le qualificatif "international", qui désignait depuis le milieu du XIXe siècle les relations entre des États-nations, est-il venu à désigner dans l'entre-deux guerres une "mentalité" spécifique et l'intériorité même de certains individus ainsi symboliquement séparés de tous les autres ? Comment s'est construite la légitimité des écoles dites internationales ? Comment expliquer leur élitisme ?
L'auteure répond à ces questions à partir du cas du baccalauréat international, diplôme privé de fin d'études secondaires chapeauté par une organisation à but non lucratif. C'est en examinant la construction sociohistorique des normes unifiant des lycées à l'échelle intercontinentale, au-delà de la diversité prônée, qu'elle offre des pistes pour expliquer leurs configurations actuelles. Ce livre offre une analyse inédite de ce que veut dire "être international" aujourd'hui.
Les recherches didactiques traitant de l'apprentissage par problématisation se développent en France depuis les années quatre-vingt-dix.
L'ouvrage se propose d'en faire un état des lieux en croisant les différentes disciplines dans lesquelles se déploient ces travaux (sciences de la vie et de la Terre, éducation physique et sportive, mathématiques, histoire, sciences physiques, français, arts, philosophie). L'ensemble des contributions se donne pour ambition de penser les origines, les présupposés, les usages et les significations de la problématisation. Il se propose enfin d'en déduire des outils théoriques et pratiques pour la didactique des disciplines.
De nombreuses recherches ont précisément décrit les processus par lesquels l'institution scolaire reproduit les rapports sociaux de sexe traditionnels et participe au fonctionnement du système de genre. Quelques-unes, plus rares, ont mis en lien ces mécanismes avec la mise en oeuvre dans le cadre scolaire d'une "injonction à l'hétérosexualité". Peu en revanche, se sont intéressées aux pratiques qui tentaient de favoriser l'égalité des sexes et des sexualités à l'école, qui semblent encore peu nombreuses. Depuis les années 1980, et bien qu'elles soient peu connues et peu appliquées, les directives de l'Éducation nationale incitent pourtant explicitement les enseignantes et les enseignants à travailler en faveur de l'égalité des filles et des garçons et à interroger les stéréotypes de sexe avec leurs élèves. Elles leur demandent également depuis les années 2000 de lutter contre l'homophobie.
Ce livre porte justement sur les professeurs et les professeuses des écoles qui entendent se saisir de ces questions et sur leurs pratiques dans le cadre de l'école maternelle et élémentaire. Loin des polémiques, il vise à mieux cerner la spécificité de leur travail mais aussi la possibilité et les caractéristiques d'une éducation à l'égalité des sexes et des sexualités dès le premier degré d'enseignement, qui entendrait questionner aussi bien les savoirs scolaires que certains aspects du fonctionnement de l'école et de la classe au quotidien.
Le mot "diversité" désigne ici, et cache tout à la fois, une réalité des sociétés nationales et une dimension des inégalités sociales. Il s'agit des inégalités matérielles et symboliques qui résultent du fait que certaines personnes, certains groupes sont perçus comme différents de l'identité majoritaire, en raison de leur origine ou de leur culture supposée. Ces inégalités peuvent prendre la forme de discriminations et de ségrégation.
Elles affectent les personnes dans l'assurance de leur égale dignité. Ces inégalités liées à la catégorisation socio-ethnique, associée à la catégorisation socio-économique et à celle de genre, sont à l'oeuvre dans l'institution scolaire, même si elle n'en est pas toujours à la source. Elles sont traduites voire amplifiées dans divers processus (sélection et auto-sélection, différenciation, orientation).
La "diversité" questionne dès lors le principe universaliste égalitaire que l'Ecole a mission de promouvoir et d'incarner. Cet enjeu gagnerait donc à s'inscrire dans la formation des personnels, initiale et continuée, mais aussi dans la régulation de l'institution scolaire.
Le livre offre une synthèse originale sur ces questions. Il a pour auteurs un collectif de chercheurs et formateurs spécialisés de quatre pays ou régions francophones : Belgique francophone, Suisse romande, Québec et France, associés dans un réseau dédié, le RIED (Réseau international Education et diversité), créé en 2013.
Leur réunion dans le livre donne du relief au tableau des problèmes rencontrés et à l'étude des lignes d'action.
Que font les élèves et les enseignants des collèges et lycées ? L'allongement des études, leur poids croissant dans les trajectoires sociales donnent au travail scolaire une importance considérable dans la vie des jeunes d'aujourd'hui. Le travail enseignant, quant à lui, infléchi dans ses cadres organisationnels sans être radicalement transformé dans ses pratiques, est une réalité complexe déployée sur plusieurs espaces: la classe, l'établissement, l'espace privé. Et pourtant le travail à l'école, en dépit de l'importance de ses enjeux, reste largement opaque et méconnu. C'est à la connaissance de cette forme particulière d'activité que cette étude est consacrée, à partir de deux enquêtes sociologiques. Elle s'efforce de cerner davantage les pratiques réelles que les discours normatifs, de ne pas limiter l'analyse aux seules interactions dans la classe, et d'envisager le travail à l'école de manière globale, comme un ensemble de tâches objectives et d'épreuves subjectives. II s'agira donc aussi bien de le replacer dans un cadre collectif et organisationnel, que d'effectuer le mouvement inverse, en éclairant les problèmes de l'institution scolaire à partir des difficultés et satisfactions les plus individuelles. En portant un regard croisé sur le travail des élèves et des enseignants, ce livre a l'ambition d'éclairer de manière inédite les accords et tensions qu'ils vivent, jour après jour, dans le quotidien scolaire. Il en appelle ainsi à un dialogue renouvelé entre pédagogie et sociologie.
Qu'est-ce qu'élaborer, transmettre et construire des contenus dans et par des dispositifs d'éducation et de formation technologiques et scientifiques ? Cet ouvrage pose la problématique générale d'élaboration, de transmission et de construction des contenus visés ou engendrés par ces dispositifs d'éducation et de formation.
Avec le soutien de l'ESPE Lille Nord de France et de l'université de Lille, EA 4354 - CIREL (Centre interuniversitaire de recherche en éducation de Lille).