Évoquer la figure de René Deleplace, c'est ouvrir à une réflexion d'actualité sur les STAPS et l'EPS, leur construction, leur devenir, les défis auxquels elles doivent répondre dans le monde universitaire, scolaire, et dans la société. C'est présenter un "classique" de la profession qui irrigue encore celle-ci, au-delà même des frontières du rugby.
Réalisé par un panel de spécialistes reconnus, cet ouvrage constitue un apport incontournable pour la formation des étudiants en STAPS et des candidats au CAPEPS. Il ouvre aux débats les plus actuels sur les STAPS et l'EPS. Il offre donc une somme incomparable aux étudiants comme aux formateurs et aux chercheurs. Du Rugby de mouvement à la théorisation des STAPS, de la formation du joueur et de l'entraînement en club à un projet global pour l'EPS, du terrain au monde scolaire et au monde universitaire, tel est le trajet suivi par René Deleplace théoricien du rugby moderne disparu en 2010, ancien professeur à l'université René-Descartes, ancien entraîneur du PUC.
Avec les contributions de : Christian Badin, Olivier Baragnon, Bruno Borreil, Stéphane Brau-Antony, Fabrice Brochard, Georges Coste, Jacques Dury, Serge Éloi, Max Esposito, Jacques Girault, Max Godemet, Pascal Grassetie, Jean-Francis Grehaigne, Bernard Grosgeorge, Vincent Grosstéphan, Michel Jeandroz, Gilles Malet, Patrick Ladauge, Serge Reitchess, Gilles Uhlrich.
Si le principe de l'alternance est aujourd'hui majoritairement retenu pour structurer la formation professionnelle des enseignants novices en Europe, ces derniers soulignent régulièrement le manque de collaboration entre les formateurs impliqués dans cette formation. À partir d'une conceptualisation culturaliste de la formation des enseignants, cet ouvrage analyse finement l'activité de formateurs et d'enseignants novices impliqués dans des situations d'entretien de conseil pédagogique et cherche à identifier les circonstances favorables à la production d'une activité collective de formation source de développement professionnel.
Offrant une réflexion à la fois épistémologique sur les soubassements théoriques des principaux modèles qui structurent usuellement la formation des enseignants et méthodologique sur des outils tels que les entretiens d'autoconfrontation, il pourra constituer une ressource pour l'ensemble des acteurs - formateurs universitaires, tuteurs en établissement, chercheurs - engagés dans une réflexion pour accompagner les premiers pas des enseignants dans le métier.
La place du numérique dans l'éducation suscite des débats. Les auteurs ont choisi d'aborder cette question sous un angle spécifique, celui de l'analyse des effets exercés sur les apprentissages, sur le fonctionnement des écoles et sur les milieux professionnels.
Cet ouvrage a pour ambition non seulement de faire le point sur ce que le numérique a changé et ce qu'il a rendu possible, mais aussi sur ce qu'il a pu contrarier par sa présence jugée parfois envahissante. Les analyses proposées présentent donc un véritable intérêt pour tous les acteurs sociaux concernés par la transmission et l'appropriation des savoirs.
La première partie propose un cadre d'analyse et des repères historiques. Des spécialistes reconnus présentent ensuite des synthèses thématiques concernant aussi bien l'éducation formelle que l'éducation informelle, le milieu scolaire que l'entreprise, les pays développés ou les pays du Sud.
Malléable, la notion d'explication gagne à être clarifiée et mise en perspective avec des pratiques discursives voisines (raconter, justifier, informer, argumenter...).
Elle peut ainsi - et à certaines conditions - devenir à la fois outil et objet d'apprentissage. Le numéro s'intéresse à la parole de l'enseignant comme à celle de l'élève ou aux échanges entre pairs.
De la séquence explicative à l'explication de texte, qu'est-ce qui relève de l'explication et pour quels enjeux ?
L'objectif de connaître et de comprendre comment le travail éducatif est aujourd'hui perçu, vécu, questionné et analysé, tant du point de vue méthodologique que conceptuel fonde cet ouvrage collectif. Entre la tendance à considérer l'acte d'éduquer comme relevant d'un de trois métiers impossibles décrits par Freud, celle qui lui conférerait un caractère quasi naturel (n'impliquant ni savoirs savants, ni nécessité de professionnalisation) ou celle encore qui en ferait davantage un art, le statut d'activité professionnelle à visée éducative est nécessairement toujours fragile. Par ailleurs, envisager d'appréhender le travail éducatif aujourd'hui renvoie à la complexité associée aux contours polymorphes et changeants d'un tel objet d'étude puisqu'il réfère à des contextes éducatifs particulièrement diversifiés. Le travail éducatif ne se réduit en effet pas à un travail en contexte de scolarisation ou de formation, mais concerne également aux pratiques d'acteurs qui font oeuvre éducative en dehors de l'école. Onze textes sont ici proposés au lecteur aux fins d'éclairer les frontières et les dimensions parfois cachées du travail éducatif en contexte.
L'analyse de l'activité en contexte réel s'inscrit dans des enjeux scientifiques et professionnels débattus dans cet ouvrage, avec une originalité : comprendre l'expérience subjective vécue en situation complexe et/ou urgente, et l'exploiter comme ressource en formation.
Quelles sont les spécificités des approches qui s'intéressent aux dimensions publiques et privées de l'activité en contexte ? Comment décrire et comprendre l'attention expérientielle, les décisions intuitives, les savoirs d'expérience mis en oeuvre par les acteurs ? En quoi la subjectivité constitue-t-elle un tremplin pour la formation ?
Nous présentons des outils conceptuels et méthodologiques innovants, testés dans différents terrains : sport de haut niveau, secteur éducatif, enseignement, médecine d'urgence. Nous mettons également en valeur les relations dynamiques et fonctionnelles entre la recherche et la formation, en présentant des dispositifs de formation ancrés sur l'explicitation et l'observation des actions.
S'il est désormais admis qu'on apprend à écrire non seulement à l'école, mais aussi tout au long de la vie, des questions essentielles se posent quand il s'agit de l'enseignement postobligatoire. Quelles compétences développer, quels modèles convoquer, quels dispositifs expérimenter ?
L'ouvrage apporte des éléments de réponse à ces interrogations. La première partie met l'accent sur les modèles qui sous-tendent des formations à l'écriture académique ou professionnelle, la deuxième sur les traces des compétences du scripteur dans des écrits universitaires et la troisième sur des dispositifs innovants. Enfin, un épilogue présente la formation à la didactique de l'écriture de futurs enseignants en Belgique francophone, en France, au Québec et en Suisse romande.
La variété des contextes, des scripteurs (natifs/allophones, lettrés/infrascolarisés), des disciplines, des modèles et des dispositifs concernés permet de nouveaux éclairages sur l'enseignement-apprentissage de l'écriture.
Les objets sont omniprésents à l'école ; certains sont même emblématiques de disciplines scolaires particulières. Pourtant, les recherches en didactiques se sont peu intéressées à ces objets en dehors de la didactique de la technologie. Ces objets sont souvent considérés comme des moyens pour enseigner et apprendre. Les articles de ce dossier thématique explorent les dimensions utilitaires mais aussi culturelles et conceptuelles des objets. Ils montrent ainsi que ceux-ci peuvent être à la fois des "objets pour apprendre" et des "objets à apprendre".
Le premier article rend compte de l'extension des objets techniques aux systèmes techniques dans l'enseignement de la technologie. Le second article étudie l'utilisation de tablettes tactiles par des enfants de 3 à 6 ans. Le troisième analyse l'utilisation de "cartes argumentatives" réalisées par un logiciel pour aider des élèves d'école élémentaire à argumenter en sciences.
Le quatrième article étudie un objet, le calendrier et la manière dont des élèves de 7-8 ans l'utilisent, ou non, pour résoudre des problèmes de repérage dans le temps.
Le cinquième article vise à caractériser le rôle de l'objet artistique "tableau de maître" dans l'enseignement de l'espagnol.
Deux articles relatifs à la didactique de l'histoire terminent ce numéro : le premier consacré à la problématisation chez des élèves de CE2 et le second autour d'un entretien avec François Audigier.
Des contributions explorant l'apport de la didactique à l'étude et la compréhension de l'enseignement et de l'apprentissage des disciplines scolaires. Les intervenants explicitent la manière dont ce champ de recherche interagit avec d'autres approches et montrent la nature d'une pensée didactique en construction.
Le champ disciplinaire du français inclut des savoirs spécifiques (la langue, les discours, la littérature), mais l'enseignant de français, quand il n'est pas lui-même polyvalent (comme dans le premier degré), partage avec d'autres des tâches d'enseignement qui élargissent son champ. Les disciplines se croisent au gré de projets d'équipes, d'opportunités, de partenariats possibles et d'injonctions institutionnelles fluctuantes. Le français est pris dans une nébuleuse de dispositifs qui mettent en oeuvre des formes de collaboration interdisciplinaires diverses de par les objectifs visés, les modalités concrètes, les enjeux institutionnels, le degré de facilitation du travail des équipes engagées. Quels apprentissages ces interdisciplinarités favorisent-elles, et à quelles conditions ?
Le français est à la fois un bien commun et une discipline aux contours mouvant au fil de la scolarité. Penser la continuité des pratiques et des objets d'enseignement permet aussi de penser le français dans sa diversité et selon des ruptures souvent masquées. Les injonctions officielles à la continuité ne peuvent cacher la réalité des discontinuités voire des ruptures, à chaque palier, parfois entre deux niveaux de classe. Ce numéro aborde ces questions sous l'angle des contenus, des méthodes, des dispositifs et cela du point de vue des élèves, des enseignants, des parents, des chercheurs, et dans une perspective historique ou synchronique. Si les ruptures peuvent être la source d'un vécu scolaire difficile, elles sont pourtant parfois nécessaires dans le développement des élèves.
L'inouï de l'orientation, c'est comme "partir pour les Indes et découvrir l'Amérique". C'est être en quête de son orient ; c'est s'ouvrir à la dimension spirituelle de l'existence. Nous révélons une dimension cachée de l'orientation à tous les âges de la vie, qui fait de chacun(e) d'entre nous l'auteur(e) de son destin.
Dans un monde sans voûte céleste, où l'individu est sous l'injonction paradoxale de faire un choix d'existence, la problématique contemporaine de l'orientation, prise dans toute sa polysémie, est la grande affaire de notre civilisation.
Le jeu de questions/réponses permet un usage pédagogique varié pour un public divers. Pas d'orientation vécue intensément, sans émotions ni imagination. Chaque article de ce dictionnaire est conçu comme l'esquisse d'un tableau suscitant des envies et des questionnements. Ici le travail de l'écriture se confond avec l'itinéraire biographique de son auteur. Chaque tome peut être lu indépendamment l'un des autres.
Ce numéro réunit des contributions aux « éducations à » de chercheur·e·s en didactiques de la géographie et des sciences. Les cadres conceptuels mobilisés permettent de clarifier un ensemble d'enjeux cognitifs, sociaux et disciplinaires de l'éducation à la santé, au développement durable et aux médias. Les analyses de pratiques et de ressources mettent en évidence des potentialités des « éducations à » dans la formation des élèves et des enseignants.
La loi du 28 mars 1882, celle-même qui établit l'obligation d'instruction et la laïcité des enseignements, prévoit l'introduction dans les programmes obligatoires de l'école primaire des sciences physiques et naturelles. Quel sens peut avoir pour l'école républicaine cette nouveauté ? N'est-ce que l'aboutissement normal d'une scolarisation primaire organisée depuis Guizot, ou bien est-ce un indice significatif du " nouveau régime " que Jules Ferry annonçait pour l'école ? Rupture ou continuité ? L'analyse fait apparaître une tension remarquable entre la réalité des prescriptions textes officiels, programmes, etc.), qui maintiennent les sciences dans la tradition modeste et utilitaire de l'école du peuple, et les représentations idéales d'un projet éducatif et culturel qui se veut inédit et qui tend à enrôler l'enseignement scientifique primaire au service de l'humanisme moral, rationaliste, laïque et scientiste qui a marqué la IIIe République naissante. L'analyse de la leçon de choses, méthode exemplaire et universellement préconisée d'un tel enseignement, témoigne de cette tension dialectique originale entre le rêve et la réalité de l'éducation scientifique primaire.