Comment lire la Bible ? Quel sens avaient, à l'origine, les mots, les situations, les images que l'on y trouve ? Que nous apprend-elle sur l'homme religieux à l'époque gréco-romaine et sur les développements du monothéisme?
Construit à la manière d'une véritable enquête menée entre Alexandrie, Jérusalem et Rome, ce livre retrouve les événements et les milieux, mais aussi les courants spirituels où s'est élaboré le christianisme.
Les questions pour l'historien sont multiples :
- Qu'était alors la Bible ? Quel contenu, quelle forme avait-elle ?
- Qu'a représenté le temple entre la guerre sainte des Maccabées et sa destruction par Rome ?
- Comment s'est défini le monothéisme face à l'Etat grec et à l'Empire romain ?
- Comment parler de la vie de jésus ?
- Quelles réalités sociales recouvrent l'expérience de la Pentecôte et les premières missions ?
Marie-Françoise Baslez, ancienne élève de l'École normale supérieure de jeunes filles, professeur d'histoire grecque à l'Université de Rennes-2, anime un séminaire à l'ENS sur Religions et sociétés dans le monde gréco-romain .Elle est L'auteur, entre autres, d'une biographiede Saint Paul.
Dans cet essai, Marie-Françoise Baslez explique comment les évêques des premiers siècles, que leurs lettres révèlent comme des hommes de relation et d'échange, ont peu à peu structuré un christianisme éclaté et pluriel. On y découvre une « Église des réseaux », construisant son unité dans la diversité, en communion par la communication. Ces évêques furent de grands épistoliers, qui écrivaient à leurs communautés des lettres informatives et réactives, surtout dans les moments de crise, et qui s'écrivirent beaucoup entre eux en créant les conditions de fonctionnement d'une Église synodale.
Rapportant les débats, affrontements et ruptures qui agitaient les chrétientés locales, les correspondances épiscopales, souvent peu connues et en partie inédites, donnent accès à un monde complexe et foisonnant en posant les fondations d'un gigantesque édifice, l'Église catholique.
Après Saint Paul (Fayard, 1991, 2013), Les persécutions dans l'Antiquité, victimes, héros, martyrs (Fayard, 2007, prix Chateaubriand) et Comment notre monde est devenu chrétien (Points-histoire, 2011), Marie-Françoise Baslez, historienne des religions, professeur émérite à l'université de Paris Sorbonne, publie Les premiers bâtisseurs de l'Église, qui vient enrichir une synthèse sur l'histoire des premières communautés chrétiennes et du christianisme primitif.
Le Sûtra du Lotus est sans aucun doute l'un des textes fondamentaux du Mahâyâna. Depuis plus de quinze siècles, dans la version de Kumârajîva, il a scandé la pratique des bouddhistes de l'Extrême-Orient et permis à des millions d'entre eux d'approfondir le message du Bouddha. Ce livre canonique connaît actuellement une renaissance impressionnante en Chine, en Corée, voire au Viêt-Nam. Au Japon, il a joui d'une ferveur ininterrompue: les plus croyants continuent à en réciter des passages chaque jour et des mouvements religieux ne cessent de le diffuser pour en faire la Bible du bouddhisme.
Grandiose fresque, le Sûtra du Lotus apparaît comme une mise en scène, à l'échelle cosmique, de la prédication du Bouddha, illustrée de paraboles décrivant les différentes étapes qui mènent à l'Eveil. Au cours des âges, poètes et artistes en ont exploré et transposé les innombrables images. Ses virtualités philosophiques, dont le sens peut paraître aujourd'hui obscur, furent mises en valeur par des commentateurs issus de tous les courants du bouddhisme.
Le Sûtra du Lotus, dont l'original sanscrit a été magistralement traduit au XIXe siècle par Eugène Burnouf, fut propagé à travers toute l'Asie dans la version en chinois classique qu'en fit Kumârâjiva au Ve siècle. C'est cette dernière qui est présentée pour la première fois en français, avec ses deux traditionnels sûtra d'accompagnement, Le Livre des sens innombrables et Le Livre de la contemplation du Sage-Universel.
Jean-Noël Robert, directeur d'études à l'EPHE, Section des sciences religieuses, a publié Les Doctrines de l'école japonaise Tendai au début du IXe siècle.
Les rapports de l'Eglise et de son environnement suscitent des débats dont l'ampleur dépasse ce que l'on aurait pu imaginer il y a encore une vingtaine d'années: c'est que l'oecuménisme, autant que la tension entre foi et politique, ont été utilisés pour mettre en cause l'Eglise elle-même dans sa nature et ses structures.
On l'a bien vu à l'occasion de l'agitation autour de la théologie de la libération. Malheureusement, les commentateurs se sont trop souvent appliqués à vouloir se servir de l'Eglise, cherchant à la faire entrer dans leurs catégories. Dès lors, le ton était donné et l'essentiel réduit au politique. Il revenait au cardinal Ratzinger, compte tenu de ses vastes compétences et de sa charge, de hausser une fois encore la réflexion au niveau spirituel qui convenait.
Il le fait avec le courage, la clarté et le bonheur d'expression qui ont fait l'immense succès de Entretien sur la Foi. Là encore, la réflexion de fond qui est proposée ne manquera pas de solliciter les prises de position, l'auteur - quant à lui -, n'ayant pas hésité à prendre directement en compte et à examiner des objections antérieures. Il est peut-être permis de souhaiter que ces prises de position se fondent sur une lecture attentive de l'ouvrage et non sur des a priori ou des lectures erronées qui risqueraient de bloquer les échanges.
L'enjeu exige qu'on s'en tienne à la lucidité, à l'amour et à l'humilité quand on parle de l'Eglise du Christ qui est, en définitive, le thème central de Église, oecuménisme et Politique.
1515. Les bûchers flambent aux quatre coins de l'Espagne.L'Inquisition est aux portes des villages et des couvents. Le Siècle d'or frémit d'un long frisson religieux. Philippe II pourchasse l'hérétique _ Juif ou Maure _ avec passion. Les galions reviennent du Nouveau Monde chargés d'or et de perles.Telle une fleur majestueuse, Thérèse d'Avila, la grande Réformatrice du Carmel aux ascendances juives, se dresse au milieu de cette fureur mystique et guerrière. Dieu la visite. Elle est la proie d'un amour éblouissant. L' ange au dard de feu pénètre l'amoureuse enivrée. Les mots lui manquent pour exprimer le prodige. Elle ne sait qu'une chose: la jouissance divine est un diamant, en ce diamant Dieu se cache.Elisabeth Reynaud nous restitue l'intimité de cette femme magnifique, intrépide et sage comme le sont les conquérants, voluptueuse, tendre et dure à la fois, dont la vie fut une épopée de feu, du palais des princes de Castille jusqu'aux dix-huit carmels qu'elle érige dans les dix dernières années de sa vie.Elisabeth Reynaud, romancière, essayiste et scénariste, passionnée par la mystique espagnole, y consacre la majeure partie de son étude depuis plus de quinze ans. De cette longue fréquentation avec les grands saints de ce siècle, elle tire une connaissance pénétrante des mouvements intimes de leur être. Elle montre que leur vie mystique est profondément enracinée dans le charnel bien qu'ils aient été longtemps considérés comme inaccessibles et désincarnés.
Routards, zonards, marginaux, SDF... ils sont dans la galère, souvent victimes de l'alcool, de la drogue, du sida. Mais le Père Hubert, lui, voit au-delà. Les exclus sont ses petits frères , tout simplement. L'ancien ermite et ses compagnons forment, près d'Aix-en-Provence, une famille étonnante.Gilbert Schlogel découvre par hasard cet homme et son oeuvre. Conquis, il se met dans les pas d'Hubert Barral pour vivre avec lui, loin des médias, cette aventure hors du commun. Il nous entraîne à la suite de ce prêtre au coeur d'enfant, de Nathalie, Marc, Jacky-la-Cloche et les autres, sur un long chemin qui changera notre regard, entamera nos certitudes, accomplira peut-être notre foi. L'auteur a aussi laissé la parole à ceux qui ne l'ont jamais: lettres et poèmes écrits par des gens de la rue rehaussent ce témoignage déjà haut en couleur.Chirurgien et écrivain: deux métiers qui ont ouvert le coeur de Gilbert Schlogel à la souffrance des hommes. Délaissant le premier, il consacre son temps à l'écriture (Les Princes du sang, Fayard, 1992. Rage de flic, prix du Quai-des-Orfèvres, Fayard, 1995...) et à l'oeuvre du Père Hubert.