Régine Pernoud, avec son expérience de quelque trente années de vie d'archiviste, s'est attachée depuis longtemps à l'étude de la question du statut de la femme dans l'Histoire. Dans La Femme au temps des cathédrales, on apprendra que le plus ancien traité d'éducation est dû, en France, à une femme, que la médecine était exercée couramment par des femmes au XIIIe siècle, qu'au XIIe, l'Ordre de Fontevraud réunissait aussi bien les moines que les moniales sous l'autorité d'une abbesse. Sait-on qu'aux temps féodaux, les filles étaient majeures à 12 ans, deux ans avant les garçons ? Et sait-on que ce n'est qu'au XVIIe siècle que la femme a dû prendre obligatoirement le nom de son époux ?
La version illustrée du grand livre (aujourd'hui un « classique » ) de Régine Pernoud voit le jour grâce à la collaboration de Guy Lobrichon, maître de conférence au Collège de France, qui a choisi et commenté les illustrations.
Soixante-douze jours, c'est le temps pendant lequel Paris fut aux mains des « communards », l'armée versaillaise reprenant la ville dans la dernière semaine de mai. Ce livre revient sur le contexte de l'insurrection, les acteurs, les projets, le fonctionnement concret et les dysfonctionnements de la Commune. Il s'attarde surtout sur ce que pouvait être la vie des Parisiens pendant ces quelques mois... À côté des principaux protagonistes, des hommes moins connus laissèrent des traces écrites et revinrent sur leur expérience. Que sait-on des Parisiens circonspects, spectateurs plutôt qu'acteurs, des Parisiens aussi qui furent accablés par la répression sanglante à laquelle ils assistèrent durant ces journées ? En laissant ces voix qui nous viennent du passé faire revivre le Paris de la Commune dans toute sa complexité, cet ouvrage, abondamment illustré, a pour ambition de voir chacun de ses lecteurs se réapproprier cet instant si particulier de l'histoire.
Le XIXe siècle fut un siècle d'inventions et de découvertes durant lequel les hommes ont repoussé les limites de la connaissance. Quelle plus belle matière pour l'auteur de récits d'aventure et de science-fiction qu'était Jules Verne ? Entre 1878 et 1880, il publie chez son éditeur, Hetzel, une Histoire générale des grands voyages et des grands voyageurs.
Le troisième tome est consacré aux voyageurs du xixe siècle et en particulier aux circumnavigateurs français et étrangers. Du Brésil à l'Australie, du Japon au Kamchatka, Jules Verne conte les voyages des Freycinet, Duperrey ou Kotzebue, leurs découvertes géographiques et botaniques, mais également leurs rencontres avec les autochtones. À la suite de Dumont d'Urville, Bellingshausen, Parry ou Franklin, le grand écrivain nous entraîne aussi vers de nouveaux horizons : les régions polaires.
Illustré par plus de 300 documents et cartes, ce récit historique se lit comme un roman d'aventure. Le texte est complété par de nombreuses notes explicatives rédigées par un spécialiste de Jules Verne, Jean-Yves Paumier, et imprimées sur un livret à part.
L'aventure commence lorsque mes grands-parents me font découvrir des photographies du grand sud algérien, cachées dans un coffre depuis trois générations. À l'intérieur : des vues stéréoscopiques sur plaques de verre, prises à la fin du XIXe siècle par Jules Jacques (1866-1900), un arrière grand-oncle, capitaine de l'armée française.
Scènes de la vie militaire, villes algériennes, casbahs, oueds ou petit peuple, ces plaques de verre racontent une histoire : celle d'un homme engagé dans les rangs de l'armée française et dont le regard change. Parti soumettre des rebelles, auxquelles la France entend apporter la civilisation, il découvre l'incandescence du désert et la beauté des êtres, s'interroge sur la pertinence de l'entreprise coloniale et photographie les combats.
Voici le troisième volume de la collection de beaux livres illustrés consacrés à l'histoire de l'Aunis et de la Saintonge. Ce tome éclaire la période du Moyen Âge. Vous saurez tout des évolutions que connaît la région du vie au x vie siècle. L'importance de l'Église, la naissance des villes, l'évolution du commerce, l'ouverture sur l'Atlantique, la guerre et ses conséquences...
Robert Favreau revient sur tous les évènements qu'a connu la région durant tout le Moyen Âge.
Le livre est construit en trois parties.
1. Les origines et le sens de la royauté sacrée. Patrick Demouy présente l'enjeu politique et symbolique du sacre, qui permet d'assoir la légitimité du roi et de sa dynastie dans l'Europe médiévale, et tout particulièrement en France. Le rôle de la Sainte Ampoule qui, selon la tradition, a été remise par une colombe à saint Remi lors du baptême de Clovis, donnant au roi un pouvoir surnaturel, guérisseur des écrouelles. Il décrit les lieux du sacre, les batailles d'influence entre Reims et Sens, le sacre d'Henri IV à Chartres ou ceux de plusieurs reines à Saint-Denis.
2. Le rituel du sacre. Patrick Demouy détaille et décrypte toutes les étapes de la cérémonie du sacre qui durait sept heures, du Lever au Festin, en passant par la remise des insignes, l'onction, le couronnement,.
3. Chronologie des sacres. Tous les sacres des rois et reines de France sont présentés, de Pépin le Bref en 752 à Charles X en 1825. En tout, 33 rois se sont fait sacrer dans l'histoire de France.
Une magnifique iconographie, réunissant 300 images anciennes : des enluminures de prestigieux manuscrits médiévaux détaillant toute les étapes du sacre, des gravures et tableaux du XVIIIe siècle mettant en scène les fastes des sacres de Louis XIV et Louis XV, la reproduction des somptueux insignes royaux ou « regalia » encore conservés (sceptres, couronnes, manteaux.), les photographies des lieux du sacre (Reims, Saint-Denis).
Du cap horn aux plaines de mongolie, du désert de tombouctou au tibet interdit, en remontant le niger ou le mékong, ils ont parcouru tous les continents.
Quand les français exploraient le monde. ils s'appelaient savorgnan de brazza, charcot, pavie, garnier. ils étaient diplomates, marins ou savants. une poignée d'aventuriers, réfractaires, rêveurs, têtes brûlées parfois, que la france lança à la conquête du monde. sur des embarcations de fortune, avec quelques supplétifs, ces hommes en quête d'absolu franchirent les dernières frontières connues. les premiers photographes les accompagnèrent.
500 images inédites retracent au jour le jour ces aventures d'exception et font surgir de l'oubli les paysages et les visages d'hier. jamais encore un livre illustré n'avait été consacré à ces explorateurs français.
Après le beau-livre sur "Le combat des trente" que Coop Breizh a publié en 2003, voici son complément pour comprendre l'ensemble de cette période troublée mais cruciale pour la Bretagne : la guerre de Succession.
L'éminent spécialiste de l'histoire médiévale bretonne qu'est J-C Cassard a beaucoup écrit sur le sujet. Ses divers articles étaient jusqu'ici disséminés dans diverses revues savantes ou spécialisées. En les rassemblant pour le présent ouvrage, il constitue une somme incontournable, d'autant plus précieuse que rien depuis La Borderie n'a été publié sur le sujet. Enluminures en couleur, nombreuses cartes, index...
En septembre 2010, Michel Déon découvre le livre de Louis Dussieux : "Le château de Versailles". Auteur de "Louis XIV par lui-même", passionné par le Grand siècle, Michel Déon est ébloui par le travail de recherche réalisé par cet historien de la fin du XIXe siècle. Il décide de le faire republier. Au fil de plus de mille pages, l'historien Louis Dussieux nous restitue pas à pas la construction du château avec ses artisans prestigieux, ses architectes, ses paysagistes, puis l'apogée du château, et sa vie jusqu'à la Révolution. Un château sans cesse remanié afin de refléter ce qu'il y avait de plus beau dans l'art français. Le château de Versailles, c'était, à l'époque de Louis XIV, 5 000 habitants. Mais c'était aussi 5 000 autres habitants qui peuplaient le Grand-Commun et le Potager, la Grande et la Petite Ecurie, le Chenil, enfin une ville qui s'était créée, indispensable à la Cour, et dont la population tout entière était au service du Roi. Louis Dussieux s'appuie sur des documents inédits conservés aux Archives nationales, en particulier sur les Registres des Comptes des Bâtiments du Roi (1664-1774), sur le Mercure Galant, et sur les mémorialistes de l'époque, Dangeau, Saint-Simon, Luynes. Il nous présente dans une suite de tableaux écrits par les contemporains eux-mêmes la vie réelle des hôtes, illustres ou obscurs, du château et de la ville de Versailles. Il fait revivre les usages, les riches costumes, l'étiquette du lever, du coucher et des repas, les fêtes, les cérémonies, ce qui se passait aux naissances, aux mariages, aux morts. Il raconte le théâtre, les premières pièces de Molière, la vie amoureuse et les maîtresses du Roi. En un mot, il rend la vie aux salles aujourd'hui muettes. Louis Dussieux, nous dit Michel Déon, "est partout, prête l'oreille, s'abandonne - mais brièvement - aux rumeurs, fouille les archives, trie les factures et les devis, discute des grands projets, apporte des raisons là où il n'en paraissait pas, cite abondamment les commentaires et les réactions, mêle savamment la petite et la grande Histoire, la petite ayant souvent des causes plus graves que la grande. La mosaïque des sources et des témoignages dresse devant le lecteur une large fresque, un Versailles universel, le sommet de toutes les passions humaines libérées".
Issue des brassages de populations de l'Age du Bronze, la société moyenâgeuse était patriarcale, c'est-à-dire placée sous l'autorité du père. Malgré tout, beaucoup de femmes, plus avisées, plus déterminées ou plus chanceuses, exercèrent d'importants pouvoirs durant tout le Moyen Age. D'autres, plus instruites, contribuèrent au développement des idées.
0pération de politique spectacle sans précédent, le sacre de Napoléon, le 2 décembre 1804, donna lieu à une mise en scène exceptionnelle. Aux Français recrus de privations et de déchirements, il fallait donner à rêver, aux étrangers, ennemis d'hier, il fallait signifier que la France avait recouvré son hégémonie. Près de 20 000 fonctionnaires et militaires furent conviés ; décors, costumes et musique furent spécialement conçus pour l'occasion.
A la demande de l'Empereur fut réalisé un prestigieux ouvrage qui présente par le détail les différentes étapes de la cérémonie et ses participants. Ce livre monumental compte avec Le Sacre du peintre David parmi les plus importantes commandes artistiques de Napoléon (commencé en 1804, il ne fut achevé qu'en 1815 et ne circula, secrètement, que parmi les fidèles). Les quarante planches qui servirent à imprimer les illustrations sont aujourd'hui conservées à la Chalcographie du musée du Louvre.
A travers cette édition rarissime, ici reproduite, et une très riche iconographie - des portraits officiels à l'imagerie populaire -, Jean Tulard relate (notamment à l'aide du Procès-verbal du sacre écrit par Louis-Philippe de Ségur, grand maître des cérémonies) et analyse cet événement inouï dans Iequel a pris naissance la légende napoléonienne, bien avant les victoires fracassantes de I'Empire et les textes de propagande composés à Sainte-Hélène.
Ce volume propose le recueil et l'édition critique des 174 actes des ducs des maisons de Rennes et de Cornouaille, de 944 à 1148, collectés dans les archives et les bibliothèques de la France du Nord-Ouest et de l'Angleterre, ainsi que dans les fonds d'érudits et différentes collections. Ces actes donnent la mesure du pouvoir de ces ducs et de leur action en matière politique, administrative et religieuse.
En coédition avec la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne.
Avec le soutien l'université Rennes 1 et de la région Bretagne.
"Un nouveau Napoléon : comment ne pas s'en réjouir, on n'en finit jamais avec l'Empereur tant les facettes de son génie sont diverses et tant l'iconographie qu'il a inspirée paraît inépuisable.
Dépouillé des préjugés qui entourent Napoléon, ce livre est loin de la légende dorée et de la légende noire qui ont faussé l'image de l'Empereur, mais il se garde de lui enlever le merveilleux qui entoure un destin exceptionnel, source de tant de rêves" - Jean Tulard.
Le Moyen Âge fascine et avec raison : rien de plus dépaysant et de plus étonnant qu'un petit voyage parmi les us et coutumes de cette époque.
Quelques exemples choisis dans le domaine de la santé :
- Souvent le médecin du Moyen Age arbore sur son blason - si toutefois il porte blason - un urinal de verre. L'un des premiers gestes du médecin en effet est d'élever vers la source de lumière l'urinal, pour examiner soigneusement l'urine du malade. Il ne se contente pas d'en observer la couleur et la densité, il faut encore qu'il la goûte.
- Ce qu'on appelle parfois au Moyen Age une « perle d'estomac » n'a rien à voir avec un piercing au nombril. Il s'agit d'une concrétion calcaire que l'on trouve dans l'estomac de certains herbivores des Indes, la chèvre de Perse notamment. Le vrai nom de cette concrétion verte ou marron, au délicat parfum d'ambre, est le bézoard. On lui prête toutes les vertus thérapeutiques.
- Si l'on ne se préoccupe pas vraiment de l'acquisition de la propreté chez l'enfant, on s'inquiète de la constipation. Pour y remédier, on se sert, comme d'un suppositoire, d'un petit morceau de lard, ou bien encore d'une tige de menthe, préalablement enduite de beurre ou d'huile d'olive. Menthe à l'huile pour les moutards du Sud, menthe au beurre pour les mioches du Nord.
- L'arme fatale pour vaincre les pellicules, au Moyen Age, c'est le jus de bette. Si les pellicules remuent encore, c'est que ce sont des poux : il faut alors demander l'aide de son prochain, sa fille, son épouse, sa servante, ou encore une épouilleuse de métier.
Pendant la guerre de la succession d'Espagne, Louis XIV trouva un allié dans la noblesse hongroise, qui s'était à nouveau soulevée contre les Habsbourg. C'est la guerre d'Indépendance de François II Rákóczi (1703-1711). Celui ci renouant les liens traditionnels des Mécontents hongrois avec Versailles obtint le versement de subsides et l'envoi d'une mission militaire. Le témoignage d'un membre de cette mission militaire, l'ingénieur Louis Le Maire, est inédit en langue française(il a déjà été traduit en hongrois). Il relate trois années de guerre contre les Impériaux (1705-1708). L'auteur, disciple de Vauban, ne s'intéresse pas seulement aux combats, mais à la vie politique et aux réactions du peuple hongrois. La guerre se termina en effet en 1711 par un compromis avec la Cour de Vienne, un an après le retour de Le Maire, qui poursuivit en France une brillante carrière d'ingénieur militaire.
L'ouvrage offre un nouvel appui à l'étude du théâtre comique produit dans les milieux intellectuels parisiens et éclaire d'un jour nouveau les pratiques sociales et culturelles des juristes à la fin du Moyen Âge. Dans une démarche résolument interdisciplinaire, mettant à profit sources d'archives et sources littéraires, l'auteur expose le lien entre l'activité professionnelle des b asochiens et leurs pratiques dramatiques, et permet ainsi d'envisager pleinement la Basoche comme un lieu d'apprentissage des savoir-faire techniques des "métiers de la parole", un lieu de transmission du patrimoine dans lequel les hommes de théâtre ont puisé leurs savoirs et leur inspiration, jusqu'à Molière et Racine.
Au XVIe siècle, les "statuts de pureté de sang", qui maintiennent les conversos dans des marginalités frappées d'infamie, dévoilent une histoire fondée sur une ségrégation raciale aux racines anciennes. C'est sous les Rois Catholiques que le système inquisitorial jette pour la première fois l'opprobre sur toute une catégorie sociale. L'Inquisition, dressant face à face vieux -chrétiens au sang pur et nouveaux-chrétiens au sang impur, donne corps à une guerre locale pour le pouvoir et s'érige en arbitre sur le terrain religieux autant que politique. Instrument efficace au service des opportunismes monarchiques, elle est mêlée de près à une reconstruction du royaume dont les judéoconvers font les frais. Pourquoi représentent-ils dans ces conflits l'éléme nt antisocial ? Les spécificités d'un groupe dynamique suffisent-elles à expliquer l'enchaînement de l'exclusion et de l'anathème ?
Après la cinquantaine de pages permettant de situer l'histoire de Raoul et Jean Brunon, et de leur collection, le livre fait la part belle aux images et à la mise en valeur des objets, sous forme de doubles pages, pour mettre en avant leur esthétisme, leur rareté, leur originalité et la qualité de leur fabrication. Soigneusement sélectionnées et commentées par Vincent Bourgeot, près de 500 illustrations vous montreront à quel point sous l'Empire, le prestige et la beauté de l'uniforme comme la qualité des objets de la vie quotidienne furent les compagnons de la gloire.
L'ouvrage met en lumière 1000 ans de mort, d'inhumation, de deuil et de souvenir.
Alors que l'épopée impériale a été l'objet de nombreux ouvrages, que les maréchaux sont bien connus ainsi que les généraux, les officiers supérieurs et subalternes n'ont été l'objet d'aucune étude jusqu'à ce jour.
Pourtant la documentation qui les concerne est très riche : ils ont presque tous un dossier au Service Historique de la Défense qui permet de connaître leur origine sociale et militaire : plus des trois quarts d'entre eux sont issus du rang et les élèves de Fontainebleau, Saint-Cyr et Polytechnique sont très minoritaires.
Grâce aux nombreux mémoires, journaux et correspondances qu'ils ont laissés, on connaît bien leur vie quotidienne, tant en garnison qu'en campagne ainsi que les divers aspects de leur vie matérielle et affective. Ils ont à coeur de servir avec honneur, si tous ne sont pas bonapartistes, tous serviront l'Empire jusqu'à ses derniers jours.