Les Vikings, toujours moins nombreux que leurs adversaires, sont les premiers à recourir systématiquement à la reconnaissance et au renseignement pour obtenir l'effet de surprise maximum au cours de leurs raids.
Les Normands, forts de l'expérience viking, ne cesseront d'avoir recours à l'espionnage comme pour la conquête de l'Angleterre et de la Sicile. En Méditerranée, Byzance dispose d'une longue et solide tradition de l'action clandestine que les Croisades mettent en lumière. Des grandes invasions à la guerre de Cent Ans et à la prise de Constantinople, le Moyen Age est le théâtre d'une intense guerre secrète où toutes les techniques de l'espionnage moderne sont pratiquées : éclairage, écoute des conversations, interception de courriers...
La passion du livre est bien un trait caractéristique du Moyen Âge, un legs que cette période nous a transmis parmi tant d'autres. Les bibliothèques européennes renferment ainsi une grande part de notre patrimoine culturel et artistique, trop souvent méconu. C'est cette relation passionnelle que les hommes et les femmes du Moyen Âge ont entretenu avec le livre que cet ouvrage souhaite éclairer. Les livres ne sont pas seulement un texte mais aussi un fabuleux répertoire d'images, ce qui explique la fascination qu'exercent encore sur nous les manuscrits médiévaux. Depuis cette période, l'histoire du livre est indissociable de celle de notre civilisation occidentale.
Au IVe siècle, fuyant les vanités du monde, des ermites se retirent dans les déserts d'Égypte afin de mieux approcher Dieu. Leur ferveur, sans faille, attire des adeptes qui, autour d'eux, forment des communautés de moines. Au-delà de la foi, des problèmes matériels apparaissent... Comment harmoniser la vie d'un grand nombre de personnes réunies dans un espace défini et clos ? La solution ? Une règle, celle que saint Benoît écrira au VIe siècle pour organiser la vie spirituelle et matérielle de ses moines du Mont-Cassin, et un plan, dit "de Saint-Gall", qui au IXe siècle déterminera un habitat monastique idéal. Ainsi au Moyen Âge apparaît un modèle de cohérence entre une éthique de vie et une esthétique de l'architecture, à la convergence de la foi, de l'économie, du progrès des techniques et du développement durable. C'est sur ce schéma que clunisiens et cisterciens, fontevristes et grandmontains... couvriront l'Europe médiévale d'un important réseau de monastères...
Toutes les plantes enluminées du manuscrit des "Grandes Heures d'Anne de Bretagne" illustrées et commentées dans un beau livre rappelant un livre d'heures du Moyen Âge. Plusieurs années de recherches pour expertiser les 350 plantes du manuscrit et définir leur utilisation à cette époque ainsi que leurs origines, leurs légendes, leurs rôles... Ce très bel ouvrage est une source de découvertes, d'étonnement et d'admiration.
L'épopée des Normands commence au moment où s'achève l'aventure des Vikings. Le nom de Normands évoque les « hommes du Nord », rappelant l'origine d'une partie de la population du duché. Pourtant il n'y a pas de continuité entre les raids vikings et les entreprises normandes en Angleterre et en Méditerranée. Il s'écoule presque un siècle entre la fondation de la Normandie par Rollon (911) et les premières expéditions en Espagne ou en Italie du Sud (1000-1040). L'épopée des Normands commence par l'intégration des Vikings dans le territoire de la Normandie et se poursuit par la conquête de l'Italie du Sud et de la Sicile. Dans cette région, sont lancés des « coups de main » conduits par des soudards issus de lignages obscurs, dont le projet consistait le plus souvent à s'approprier des moyens de survie. Ensuite, la conquête de l'Angleterre est opérée par une armée composée de Normands, mais aussi de Bretons, de Flamands et de « Français ». Le duc Guillaume se considérait comme l'héritier légitime de la couronne d'Angleterre. Il s'agit donc une entreprise d'État, menée par un prince territorial au lignage illustre, selon un plan bien préparé, avec une armée parfaitement organisée. Ces réussites normandes en Europe et en Méditerranée s'expliquent à la fois par la supériorité militaire des chevaliers normands et par leur aptitude des Normands à s'adapter à des pays différents et à les administrer avec une grande efficacité.
- Grâce à une approche thématique et à une importante documentation photographique, ce livre retrace l'épopée de l'architecture des cathédrales gothiques qui défie le temps et les lois de l'apesanteur....- Un ouvrage qui permet de comprendre comment et pourquoi sont apparus ces monuments. Comment leur construction a été possible (travail et outils des bâtisseurs, savoir technique...). Ce livre met également en valeur des vitraux, des portails, des statues...remarquables.- Paris, Beauvais, Laon, Chartres, Amiens, Rouen, Reims, Noyon... quelques exemples, à retrouver dans le livre, de ces immenses vaisseaux qui dominent les villes de leurs flèches vertigineuses.
Qui ne s'est jamais interrogé en visitant un monument sur les techniques de construction des bâtisseurs médiévaux ? Cet ouvrage nous livre leurs nombreux secrets et met en lumière les métiers du Moyen Age en se basant sur l'exceptionnel chantier de Guédelon. Situé en Bourgogne, ce chantier médiéval de reconstruction historique d'un château fort a débuté en 1997. 45 artisans (carriers, tailleurs de pierre, maçons, bûcherons, charpentiers, forgeron, charretiers, tuiliers, cordier, vannier...) le construisent dans le respect des techniques et des matériaux du XIIIe siècle.
Un ouvrage qui raconte les représentations que les hommes du Moyen Age se faisaient du monde, et nous présente la connaissance que nous avions alors de ce même monde.
Le Moyen Âge est très bavard sur l'animal, porteur de symboles à vocation moralisante et source de nombreux mystères, quant à sa biologie. L'auteur étudie ici tous les animaux familiers (ours, loup, cochon, chien, chat, oiseaux, abeilles, insectes...), leurs représentations allégoriques et leur rôle dans la vie de tous les jours (chasse, nourriture, peurs...), mais aussi les « habitants de l'imaginaire » (onocentaure, manticore, phénix, licorne, griffon, dragon, basilic, aspic, sirène...). Son travail nous éclaire sur les mentalités du Moyen Âge mais aussi sur le quotidien d'hommes à la fois très proches et très éloignés de nous.
- Une (re)découverte des auteurs et médecins du Moyen Âge : Trotula de Salerne et Hildegarde de Bingen pionnières de la gynécologie ; Henri de Mandeville et Guy de Chauliac pour la chirurgie...- Une plongée parmi les différents remèdes, leur fabrication, la posologie, les emplois thérapeutiques...- Au Moyen Âge on découvre les propriétés des substances végétales, minérales, animales...- Aujourd'hui, la phytothérapie et la lithothérapie sont des disciplines reconnues faisant appel aux plantes et aux minéraux dans le but de soigner le corps humain d'une manière naturelle. Le souci de diététique et d'hygiène est au centre de nos préoccupations. Ces disciplines qui privilégient le bien-être de l'homme s'inscrivent dans la continuité des recherches du Moyen Âge.
- Le premier pèlerinage chrétien est celui de Jérusalem au tombeau du Christ. Jusqu'au xe siècle avec Rome, Tours est le plus important pèlerinage en Occident. Mais après les pillages normands au ixe siècle, c'est Saint-Jacques de Compostelle qui devient un haut lieu de pèlerinage. Au xie siècle, les "miquelots" sont nombreux à se rendre au Mont-Saint-Michel, célèbre pour ses miracles. - Les motivations des pèlerins sont variées : outre la dévotion, on demande aux saints la réalisation d'un voeu, on se met en route par goût de l'aventure ou pour faire pénitence... - Mille et un dangers guettent le pèlerin : le froid, la faim, le passage des frontières, les attaques de loups ou de brigands... - L'accueil des pèlerins est une véritable tradition dans les monastères occidentaux. - Les pèlerins aux sanctuaires : une ferveur très démonstrative ! - Enseignes et souvenirs de pèlerinages.
Ce livre est une synthèse illustrée de la guerre de Cent Ans, qui couvre une période de cent seize ans (de 1337 à 1453). Cette guerre voit s?affronter sur le sol français deux dynasties, les Plantagenêts (qui possédaient le royaume d?Angleterre et la moitié de la France actuelle) et la Maison capétienne de Valois. Cet épisode sans précédent dans l?histoire de France est marqué par de nombreux conflits, entrecoupés de trêves plus ou moins longues, ponctué de batailles célèbres comme Poitiers, Crécy ou encore la terrible défaite d?Azincourt, et habitée par des personnages de légende : Jeanne d?Arc, Du Guesclin. La guerre de Cent Ans se termine officiellement avec la signature du traité de Picquigny par Louis XI de France et Édouard IV d'Angleterre en 1475. C?est cette histoire passionnante et pleine de rebondissements que nous raconte Olivier Renaudeau.
Qui était le roi Arthur dont la naissance reste nimbée des mystérieuses brumes de Tintagel ? Issue d?un culte préhistorique de l?ours, la légende auréole un chef militaire breton qui, à la fin du Ve siècle, portait le nom d?Artorius. Le cycle arthurien s?inscrit dans un rite calendaire avec Merlin en machiniste du balancier cosmique. Touché par la baguette de l?enchanteur, le guerrier celte se fait courtois après son accession à la souveraineté par le rituel initiatique de l?épée au perron magique. Roi à l?enseigne du dragon, Arthur alimente la saga par de fantastiques exploits contre l?infernal sanglier Twrch Trwyth et le géant de Tombelaine. Suivant le cours du soleil, ses cours itinérantes s?insèrent dans une temporalité saisonnière. Maître des chevaliers de la Table Ronde, Arthur ordonne fêtes et tournois pour ses compagnons d?aventures, tel un roi Plantagenêt au XIIe siècle. Puis la légende s?amplifie et se fait épopée chrétienne avec la Quête du Vase mystique. Lorsque les mystères du Saint Graal sont révélés à Galaad, la royauté d?Arthur ne peut que décliner, minée par les rivalités lignagères de la « chevalerie terrestre ». L?amour adultère de Guenièvre avec Lancelot sonne le Crépuscule des temps arthuriens. Après l?ultime bataille de Salesbières qui voit le roi et son fils incestueux Mordret s?entretuer, Arthur est emmené par Morgane en l?île féerique d?Avalon où il entre en dormition, roi-ours en attente de déshibernation.
Personnalité charismatique du XIIe siècle, Hildegarde de Bingen, abbesse bénédictine allemande, fut longtemps méconnue en France. Ce n?est qu?en mai 2012 que le pape Benoît XVI annonce sa canonisation et quelques mois plus tard lui confère le titre exceptionnel de docteur de l?Église.
Son ?uvre immense touche à tous les domaines et se révèle profondément moderne. Ses trois ouvrages théologiques retranscrivent ses visions, le message que Dieu lui dicte. Ils sont enrichis d?illustrations exécutées sous sa direction, chef d'o??uvre de l?enluminure. Ses écrits scientifiques abordent tant de sujets qu?aujourd?hui les adeptes de la naturopathie, de la phytothérapie, de la lithothérapie, de l?environnement s?y retrouvent. Elle aborde librement la gynécologie et la sexualité. Elle est la première compositrice de musique sacrée du Moyen Âge et linguiste elle créé une langue.
Voix publique, elle se fait écouter des grands personnages de son époque. Hildegarde s?adresse à tous les publics. Cette femme fascinante, attachante, aux multiples talents, suscite l?admiration et le respect.
Le culte des saints et des reliques est au c?ur de la religion médiévale : il déplace des foules entières, monopolise des prêtres, et fait s?élever des églises toujours plus majestueuses.
Jusqu?au XIe siècle, la désignation des saints est laissée à l?initiative populaire, vox populi, vox Dei ; la canonisation se fait par un culte spontané rendu au saint, honoré le jour de sa mort. Cependant, à partir du VIIIe siècle, le rôle des prélats devient plus important avec la mise en place d?une enquête préalable à la canonisation (authentification des reliques grâce aux témoignages oraux ou écrits).
La relique est un objet complexe qui participe du matériel en tant que corps ou fragment de corps comme du spirituel. La foi, la croyance et le respect ne sont pas les seuls sentiments suscités par les reliques, elles attirent aussi la convoitise et la volonté de s?en emparer à des fins sociales et politiques, depuis la quête éperdue de la protection sacrée jusqu?à la volonté de puissance ou de gloire.
Donjons aux mille visages, ils émaillent l?ensemble du territoire français actuel. De terre, de bois ou de pierre, mottes castrales ou nids d?aigle, ils sont à la fois des symboles du pouvoir seigneurial, des machines de guerre et des résidences aristocratiques. Ils sont le reflet de l'évolution des techniques de sièges et du développement de l?artillerie dont les bastions aux murs épais sont les éléments les plus visibles. Ils témoignent aussi de la recherche incessante, par la noblesse, de luxe et de confort : pas de forteresse sans latrines !
René Cintré présente un aspect très important de la société médiévale : les jeux. Raconter les jeux c?est découvrir une société médiévale plus intime : quels étaient les jouets et les jeux des enfants ? Par le jeu, quels étaient les rites de passage des âges de la vie et les grandes étapes comme le mariage ?
C?est l?occasion de découvrir aussi que bon nombre de jeux nous viennent du Moyen Âge : les jeux de boules, très ancrés dans la tradition populaire, le jeu de paume, lointain ancêtre du tennis, et les jeux de l?arc et de l?arbalète, entre divertissement et entrainement au nom du bien public !
Il est question aussi des jeux interdits, jamais empêchés... et toujours pratiqués : les jeux de hasard. Les dés : la grande affaire des piliers de taverne, ou les cartes à jouer.
Les jeux changent aussi selon le rang : les fêtes et jeux populaires organisés autour du calendrier liturgique ne sont pas ceux des princes : les festivités et les banquets accompagnés des joutes et des tournois.
Maurice Meuleau nous conduit sur les pas des chevaliers, ces nobles guerriers célèbres pour leur batailles et leurs quêtes mais également pour l'idéal courtois qu'ils incarnent. A travers une riche iconographie, il nous fait découvrir leur vie quotidienne remplie de tournois, de batailles contre des dragons, de croisades et d'intrigues amoureuses.... et nous emmène à la rencontre des chevaliers célèbres.
L'histoire des cathares, hérétiques dualistes appelés aussi albigeois en raison de leur très forte implantation en Languedoc, a toujours été auréolée d'un certain mystère que les auteurs du XIXe siècle n'ont pas contribué à dissiper. L'étude des hérésies médiévales a fait des progrès considérables depuis un demi-siècle ce qui a contribué à clarifier les choses. Ce petit livre aborde en quarante notices réparties en neuf chapitres un certain nombre d'aspects du catharisme occitan, longtemps ignorés du public : les origines de l'hérésie, sa doctrine dont l'étonnante "transmigration des âmes", ses rites parmi lesquels le fameux consolament, seul et unique "sacrement", son organisation très structurée en une véritable "contre-église". Un certain nombre de figures cathares, désormais bien connues grâce aux archives de l'inquisition, sont présentées ainsi que l'extraordinaire résurgence de cette hérésie à la fin du XIIIe siècle après les croisades.
Pour évoquer la France au Moyen Âge, ce livre invite le lecteur à parcourir des lieux symboliques de cette période (château, village, cathédrale, ville.). Bien entendu, chaque voyage à ses limites ; il serait impossible d'aller partout en quelques pages, le propos se concentrera sur la France entre le XIe et le XVe siècle. Ce voyage commence dans un donjon féodal de l'an mil et se termine par les appréhensions des hommes et des femmes de la fin du Moyen Âge, conscients qu'un monde se termine et qu'un nouvel ordre se fait jour.
Un itinéraire n'est jamais neutre et un bon guide se plaît à faire découvrir aux visiteurs des sites inexplorés. Ces quelques échappées ménagées sur des paysages inattendus des temps jadis, soulignés par la beauté des images que nous a laissées cette époque, ne suffiront pas à évoquer toute la richesse d'une période aussi complexe, mais permettront de s'attarder dans ses étapes les plus accueillantes.
? Au Moyen Age, les sujets de crainte sont multiples et les événements violents (invasions, épidémies...) fréquents.
? Cette vision très pessimiste, très noire, mérite cependant d'être relativisée. La terreur n'est pas permanente, tout le monde n'a pas peur des mêmes choses au même moment.
? On s'apercevra, au fil des pages, que certaines craintes ont peut-être été exagérées, tandis qu'on découvrira d'autres motifs d'avoir peur, qui nous surprendront et qui, parfois, nous seront étrangement familiers.