« L'image que nous avons des animaux correspond rarement à la réalité. Les moutons ? Des suiveurs, sans aucune personnalité. Les porcs ? Ils sont sales. Les loups ? Méchants. Cette vision déformée peut nous conduire à négliger les animaux, à les mépriser, voire à justifier leur exploitation déraisonnée, qui se traduit par la violence et l'injustice.
Il nous faut déconstruire les représentations et les pratiques que nous perpétuons de génération en génération, malgré nos connaissances scientifiques toujours plus grandes. C'est ce à quoi je souhaite contribuer avec ce livre : modifier notre manière de voir le monde qui nous entoure, apprendre à cohabiter avec les autres créatures, et prendre conscience que nous faisons aussi partie du règne animal.
Ce voyage sera passionnant et renversera nombre d'idées reçues. Face à l'effondrement de la biodiversité et à la crise climatique, ouvrir les yeux sur l'ampleur des problèmes que pose le traitement infligé aux animaux est autant une question d'éthique qu'une question de survie. Pour eux comme pour nous, il y a urgence à changer de regard sur le vivant. »
Banni de la communauté juive à 23 ans pour hérésie, Baruch Spinoza décide de consacrer sa vie à la philosophie. Son objectif ? Découvrir un bien véritable qui lui "procurerait pour l'éternité la jouissance d'une joie suprême et incessante". Au cours des vingt années qui lui restent à vivre, Spinoza édifie une oeuvre révolutionnaire. Comment cet homme a-t-il pu, en plein XVIIe siècle, être le précurseur des Lumières et de nos démocraties modernes ? Le pionnier d'une lecture historique et critique de la Bible ? Le fondateur de la psychologie des profondeurs ? L'initiateur de la philologie, de la sociologie, et de l'éthologie ? Et surtout, l'inventeur d'une philosophie fondée sur le désir et la joie, qui bouleverse notre conception de Dieu, de la morale et du bonheur ? A bien des égards, Spinoza est non seulement très en avance sur son temps, mais aussi sur le nôtre.
C'est ce que j'appelle le "miracle ", Spinoza. F.L.
Il y a deux façons de voir la situation actuelle : soit se complaire dans le constat, il est vrai cruel et inquiétant ; soit surmonter ce dernier et chercher des solutions, faire confiance aux trésors de notre génie français. Vous, les jeunes, êtes l'avenir de la France. Vous êtes aujourd'hui en demande d'humanité et de fermeté, d'autorité et d'amour, d'exigence et de bienveillance. Vous cherchez votre équilibre, dans une société où les facteurs de déséquilibre se multiplient. Il reste à canaliser vers de justes causes cette attente et cette soif d'idéal. Les plaintes soulagent, mais ne construisent rien de durable.
Tout au long de son parcours militaire, le général Pierre de Villiers a eu à coeur de transmettre ; cinq années dans la vie civile n'ont fait qu'affermir son engagement pour la jeunesse, à laquelle il dédie ces lettres. Elles constituent une véritable profession de foi intellectuelle et morale. Une leçon qui résonne profondément en nous.
Ces Paroles d'honneur ouvrent un chemin pour réapprendre à aimer la France et retrouver l'espérance.
Le savoir n'est rien sans la raison. En rédigeant Le Discours de la méthode - en français, et non en latin -, Descartes (1596-1650) entend " libérer " la raison et la rendre à tous ses légitimes possesseurs, les êtres humains : " instrument universel ", elle peut nous " rendre comme maîtres et possesseurs de la nature ".Par son extraordinaire remise en cause des connaissances acquises, Descartes transforma et refonda la philosophie occidentale.
Alexandra Kollontaï, quelle femme ! Et quel destin !
Aristocrate russe, elle rejette très tôt son milieu, son pays et choisit la révolution et le monde. Révolution de 1905, exil, prison, agitation clandestine, et, en 1917, elle est avec Lénine dans la révolution. Elle fait partie de son premier gouvernement, ministre - commissaire du peuple - alors qu'en Europe les femmes n'accéderont, et rarement, à la fonction de ministre qu'après la Seconde Guerre mondiale. Puis, cinq ans plus tard, première femme ambassadeur que l'histoire ait connue.
Mais Alexandra Kollontaï, qui parle plusieurs langues, remarquable oratrice, sera aussi un tribun célèbre, s'adressant avec facilité aux ouvriers américains, aux socialistes allemands, aux marins révoltés de Kronstadt ou aux femmes musulmanes de l'Asie centrale, partout électrisant les auditoires fascinés.
Kollontaï est aussi une féministe passionnée, théoricienne de l'amour libre, combattant pour l'émancipation et les droits des femmes. Et encore une amoureuse dont les amours tumultueuses choquent Lénine, ce qui ne l'empêche pas d'être une mère attentive à son fils.
Autre Kollontaï, l'écrivain dont les écrits politiques, les romans, le journal tenu tout au long d'une vie constituent une oeuvre remarquable dont la qualité littéraire est unanimement reconnue.
Cette existence multiforme, si dense n'a pas empêché Alexandra Kollontaï de s'imposer à l'attention de ses contemporains par sa beauté inaltérable et une élégance constante, saluée toujours par la presse qui la présenta comme un modèle, préfigurant ainsi les « icones » médiatiques du XXe siècle.
Enfin, et ce n'est pas le moindre de ses exploits, Alexandra Kollontaï sortit victorieuse de la folie destructrice de Staline. Alors que Staline déshonora et extermina toute la vieille garde bolchevique, Kollontaï échappa au sort tragique de tous ses camarades de combat et vécut, indemne et active, à quelques mois près, aussi longtemps que Staline.
Pour retracer ce destin incroyable et comprendre cette personnalité hors du commun et le demi-siècle qu'elle aura marqué, l'auteur a rassemblé une documentation considérable - archives, écrits de Kollontaï, mémoires de bolcheviks présents à l'époque - et des études historiques qui y sont consacrées.
Historienne de la Russie, auteur de L'Empire éclaté, Hélène Carrère d'Encausse, membre depuis 1991 de l'Académie française dont elle est Secrétaire perpétuel depuis 1999, a notamment publié aux Editions Fayard Le Malheur russe, Nicolas II, Lénine, Les Romanov, Six années qui ont changé le monde, 1985-1991, Le Général de Gaulle et la Russie, La Russie et la France.
« Il advient que la justice transforme un innocent en coupable. Mais il est plus rare que l'institution judiciaire transforme un coupable en innocent.
Ce fut pourtant le cas de René Bousquet, ancien secrétaire général de la police de Vichy, d'avril 1942 à décembre 1943, et proche de Pierre Laval. Envoyé en Allemagne par ses amis de la Gestapo en juin 1944, Bousquet choisit de rentrer en France en mai 1945 pour y être jugé par la Haute Cour de justice. Comme il l'avait annoncé à ses proches, tout se passa bien pour lui.
René Bousquet fut mis en liberté provisoire en juillet 1948 et jugé par la Haute Cour du 21 au 23 juin 1949. Il bénéficia d'un quasi-acquittement. La Haute Cour, composée de parlementaires, pour certains résistants, le releva même de l'indignité nationale pour services rendus à la Résistance... Il put alors entreprendre le front haut une nouvelle carrière dans le monde des affaires.
Dénoncé en 1978 par Darquier de Pellepoix, ancien commissaire général aux questions juives, Bousquet se vit rattrapé par son passé, notamment par le drame de la rafle du Vel' d'Hiv en juillet 1942, à laquelle il avait fait procéder par la police française.
Une nouvelle plainte ayant été déposée contre lui en 1991, Bousquet fut, avant un nouveau procès, abattu par un dément, à Paris, en juin 1993. Sa mort a interdit à la justice de se prononcer à nouveau.
Au-delà de l'intérêt historique de ce déni de justice que fut son procès, demeure une question essentielle : comment la Haute Cour de justice a-t-elle pu acquitter René Bousquet et lui délivrer un véritable brevet de Résistance ? C'est l'énigme que cet ouvrage présente. » Robert Badinter Robert Badinter et Bernard Le Drezen ont retrouvé aux Archives nationales le compte rendu sténographique du procès de René Bousquet en juin 1949. Nous publions ici l'intégralité de ce texte, véritable enregistrement écrit des audiences.
L'amour a inspiré les chants les plus déchirants, les meilleurs romans et les pires, des comédies irrésistibles, des tragédies bouleversantes. Il est possible d'y ajouter quelques considérations philosophiques. Des préliminaires, seulement. Non à l'amour (le philosophe n'a là-dessus aucune expertise), mais à son concept (c'est son domaine, dit-on).
L'amour n'est ni l'amitié, ni le désir, ni la passion. C'est la fusion improbable de ces tendances opposées. Car les composantes de l'amour ne jouent pas collectif, tel est le drame, et la grandeur, de l'amour. C'est parce qu'il est de nature hétérogène, donc instable, qu'il est le moteur tout-puissant de tant d'histoires, grandioses ou banales, dans les littératures universelles et dans nos vies ordinaires.
Stéphane Hessel, 94 ans, a dit Indignez-vous ! et Engagez-vous ! Ses appels ont touché près de deux millions de Français et été traduits partout en Europe. Edgar Morin, 90 ans, a indiqué La Voie (70 000 ex.) pour exposer en tous domaines de la vie sociale et politique la meilleure façon, selon lui, de « changer le changement », en cessant de ressasser les solutions éculées, partisanes ou en trompe-l il. Grand résistant, Hessel a salué à maintes reprises en Morin son frère de lutte et le metteur en forme du soulèvement des consciences et de l engagement qu il préconise. Tous deux ont marié leur ardeur et leur réflexion dans ce manifeste appelant à l imagination et à l exigence citoyenne pour redonner un horizon à ce siècle, un avenir à cette planète, une espérance à tous ceux à qui elle est ici et maintenant refusée.
Saviez-vous que le Christmas pudding est une recette impériale, composée de rhum jamaïcain, de raisins secs d'Australie, de sucre des Antilles, de cannelle de Ceylan, de clous de girofle de Zanzibar, d'épices d'Inde et de brandy de Chypre ? Que le n c m m fut introduiten Europe à la faveur de la Première Guerre mondiale, lorsquele Gouvernement général de Saïgon en fit venir pour approvisionnerles nombreux travailleurs indochinois employés sur le Vieux Continent ?
Que le café a d'abord été éthiopien avant d'être un produit mondialisé ?
Qu'un des symboles de l'américanisation, le ketchup, est aujourd'hui confectionné en grande partie à partir de concentré de tomates chinois ? Que le raki, ce « lait de lion » dont raffolait Mustafa Kemal Atatürk, a attendu l'année 2009 pour devenir la boisson nationale de la Turquie ?
Deux ans après le Magasin du Monde, Pierre Singaravélou et Sylvain Venayre ont convié historiennes et historiens à l'écriture d'une histoire du monde par les produits alimentaires. Des frites au parmesan, de la chorba au ceviche en passant par la margarine, ces aliments, tantôt simples, tantôt savamment préparés, nous permettent de comprendre, au plus près de nos pratiques intimes, la mondialisation et ses limites.Un savoureux voyage dans la grande épicerie du monde.
Alors que les circonstances devraient y conduire, l'écologie ne parvient pas à s'imposer comme la force politique dominante du xxie siècle. Les signaux d'alarme concernant les destructions de l'environnement n'ont jamais été aussi forts, le climat est désormais une des principales préoccupations des Français, et pourtant... Alors que les activistes demandent aux gouvernements d'agir davantage pour le climat, les résultats des élections envoient un tout autre signal aux dirigeants.
Cet ouvrage expliquer les raisons de cette apparente contradiction, et pointe les limites de la démocratie représentative dans sa capacité à mener des politiques transformatrices pour la protection du climat ou de la biodiversité. S'il existe un large consensus dans la société pour reconnaître la situation alarmante de l'état de l'environnement, ce consensus disparaît dès qu'il s'agit d'évoquer les solutions, et fait volontiers place aux caricatures ou aux indignations stériles.
Si la démocratie représentative apparaît comme une impasse, la situation n'est pas désespérée pour autant : la démocratie ne se réduit pas aux élections, et l'ouvrage montre comment le changement peut advenir en explorant d'autres voies... sans passer par une « dictature verte ». A condition d'avoir les yeux grand ouverts sur les raisons pour lesquelles nous échouons.
François Gemenne enseigne les politiques du climat et des migrations dans différentes universités, notamment à Sciences Po Paris et à l'Université Libre de Bruxelles, et est chercheur du FNRS à l'Université de Liège, où il dirige l'Observatoire Hugo. Chez Fayard il a publié On a tous un ami noir (2020).
Après trois ans d'investigations, Victor Castanet livre une plongée inquiétante dans les secrets du groupe Orpéa, leader mondial des Ehpad et des cliniques. Truffé de révélations spectaculaires, ce récit haletant et émouvant met au jour de multiples dérives, bien loin du dévouement des équipes d'aidants et de soignants.
Trois ans d'investigations, 250 témoins, le courage d'une poignée de lanceurs d'alerte, des dizaines de documents explosifs, plusieurs personnalités impliquées...
Voici une plongée inquiétante dans les secrets du groupe Orpéa, leader mondial des Ehpad et des cliniques. Truffé de révélations spectaculaires, ce récit haletant et émouvant met au jour de multiples dérives et révèle un vaste réseau d'influence, bien loin du dévouement des équipes d'aidants et de soignants, majoritairement attachées au soutien des plus fragiles.
Personnes âgées maltraitées, salariés malmenés, acrobaties comptables, argent public dilapidé... Nous sommes tous concernés.
La fin de la République est, du point de vue des sources romaines, un long siècle marqué par les guerres civiles : Sylla contre Marius, César contre Pompée, Octavien contre Antoine. Des guerres qui n'auraient été que des règlements de comptes entre factions romaines, interrompues par des campagnes contre des barbares ou des rebelles.
En réalité, la situation militaire se révèle bien plus complexe. De l'Espagne à la Mésopotamie, la perspective est mondiale. Car face à cette expansion, Berbères, Hispaniques, Gaulois, Grecs, Thraces et Arméniens sont plus que des pions sur le plateau de l'imperium Romanum. À côté d'Octavien ou d'Antoine, des étrangers - certes moins connus que Cléopâtre - prennent part au Grand Jeu entre Rome, les Parthes et les peuples voisins. Le Maure Bogud, le Cilicien Tarcondimotus ou encore l'Arménien Artawazd influencent ainsi la politique intérieure républicaine.
Dépassant le cadre réducteur de l'Italie, Giusto Traina retrace les dernières années d'une République romaine qui se projette par-delà ses frontières. Par ce récit renouvelé, il sort les acteurs étrangers de leur rôle de seconds couteaux.
Professeur d'histoire romaine à Sorbonne Université, Giusto Traina est spécialiste d'histoire militaire et de géopolitique du monde ancien. Parmi ses publications les plus récentes : 428, une année ordinaire à la fin de l'Empire romain (nouvelle édition revue et corrigée, Pluriel, 2020), et Histoire incorrecte de Rome (Les Belles Lettres, 2021).
Antoine Leiris a perdu sa femme, Hélène Muyal-Leiris, le 13 novembre 2015, assassinée au Bataclan.Accablé par la perte, il n'a qu'une arme : sa plume.
À l'image de la lueur d'espoir et de douceur que futsa lettre « Vous n'aurez pas ma haine », publiée aulendemain des attentats, il nous raconte ici comment, malgré tout, la vie doit continuer.
C'est ce quotidien, meurtri mais tendre, entreun père et son fils, qu'il nous offre. Un témoignagebouleversant.
Ancien chroniqueur culturel à France Infoet France Bleu, Antoine Leiris est journaliste.Vous n'aurez pas ma haine est son premier livre.
« Jai perdu le courage comme on égare ses lunettes. Aussi
stupidement. Cela mest arrivé alors que je voyais la société dans
laquelle je vivais être sans courage. Jai glissé avec elle. Dans elle.
Cest étonnant dapprendre que parfois le monde et soi-même
avons le même âge. Cest rare. Mais dans cette époque sans
courage, nous sommes tous naissant. »
Comment convertir cette épreuve du découragement en reconquête
de lavenir ? Notre époque est celle de la disparition et de
linstrumentalisation du courage, or ni les individus, ni les
démocraties ne résisteront longtemps à cet avilissement moral et
politique. Comment reformuler une théorie du courage, comment
résister à la capitulation et à ses légitimations perpétuelles ?
Dans cet essai philosophique enlevé, Cynthia Fleury rappelle quil
ny a pas de courage politique sans courage moral et démontre
avec brio comment un retour à lexemplarité politique est non
seulement possible, mais urgent.
L'histoire secrète d'un crime politique féroce, où la victime est le Parti socialiste et les suspects ne manquent pas. Quand la réalité dépasse le thriller...
Un crime politique a été commis. Il est 20 heures, ce 10 avril 2022, et le Parti socialiste est mort. Anne Hidalgo, sa candidate à l'élection présidentielle, n'a recueilli que 1,7 % des suffrages. Le pire score de l'histoire du parti.
Qui donc a tué le PS ? Autour du cadavre, trop de suspects, trop de mobiles et si peu d'alibis. Est-ce Anne Hidalgo, dont la campagne, famélique et chaotique, aura été la dernière du parti tel qu'on l'a connu ? François Hollande, un président au quinquennat irrésolu dont les secousses sismiques n'en finissent pas, et qui s'agite secrètement pour tenter un impossible retour ? Bernard Cazeneuve, qui n'a pas eu le courage de porter le drapeau, d'être candidat comme beaucoup le lui demandaient ? Arnaud Montebourg, mû par l'orgueil ? Christiane Taubira, persuadée d'être intouchable et dont l'envie de revanche sur les socialistes venait de si loin ? Jean-Luc Mélenchon, qui l'a prise, lui, sa revanche sur cet appareil qui l'a vu grandir et qu'il a tant détesté ? Qu'en est-il du discret et énigmatique Olivier Faure, qui a fait allégeance aux forces radicales de la gauche ?
Sept suspects, mais un seul assassin.
Ce livre raconte de l'intérieur la campagne présidentielle du Parti socialiste, la chute tragique et la mort d'une force politique qui a donné deux présidents à la Ve République, régné sur le territoire avec ses baronnies du Sud, du Nord et de l'Ouest.
Une enquête politique et policière.
Journaliste engagé, Hugo Clément se distingue par ses enquêtes coups de poing sur l'environnement. Son journal de guerre écologique sur le terrain est un témoignage sans concession, au plus proche de ceux qui agissent en faveur de la protection de la planète.
« Nous savons que l'Humanité fait face au plus grand défi de son histoire. Nous savons que les écosystèmes dont nous dépendons menacent de s'écrouler. Nous savons qu'il y a urgence. Le doute n'est plus d'actualité.
Chaque jour, au coin de la rue ou à l'autre bout de la planète, un nouveau front s'ouvre. Partout, des femmes et des hommes ont décidé de se lever pour sauver ce qui peut encore l'être, ou pour poser les bases d'un nouveau monde. Qu'ils soient scientifiques, activistes, militaires, ou lanceurs d'alerte, ils mettent toutes leurs forces dans la bataille.
Leur victoire sera la nôtre, leur défaite aussi. Allons renforcer leurs rangs. Unissons-nous pour faire basculer la balance du bon côté. Ensemble, nous pouvons remporter cette nouvelle guerre mondiale. » Auprès de celles et ceux qui s'engagent sur le front de l'environnement, Hugo Clément dessine une carte stratégique des actions à mener. La Terre restera-t-elle une planète habitable pour notre espèce ? Tel est l'enjeu de notre dernier combat.
Christophe Colomb, les cow-boys et les Indiens, les vahinés, Martin Luther King, Fidel Castro... François Reynaert nous emmène, par cette nouvelle brillante synthèse, dans ce que les Européens, en les découvrant, ont vu comme des « Nouveaux Mondes » : les Amériques et l'Océanie.
Lorsque l'on évoque l'histoire des Grandes Découvertes, les noms de Colomb, de Cortés ou de Moctezuma nous viennent à l'esprit. Si l'on aborde l'Amérique latine, la liste s'allonge : Bolívar, Perón, Zapata, Fidel Castro, Pinochet ou Hugo Chávez. N'aurait-on pas plaisir à voir toutes ces personnalités replacées dans leur contexte ?
Tant de films, de séries, de romans nous ont raconté la révolution américaine, la guerre de Sécession, les cow-boys et les Indiens ou les luttes de Martin Luther King que l'on croit tout savoir de l'histoire des États-Unis. Est-on sûr d'en comprendre précisément les ressorts ?
À l'inverse, la connaissance générale que l'on a de l'histoire de l'Océanie se résume à fort peu : des vahinés et des cocotiers. Quel dommage ! Depuis l'aventure du peuplement de cet immense espace par des populations en pirogue jusqu'aux grandes batailles qui s'y sont déroulées au xxe siècle, elle est pourtant d'une richesse inouïe.
François Reynaert nous emmène dans ce que les Européens, en les découvrant, ont vu comme des « Nouveaux Mondes » : l'Amérique et l'Océanie. Avec le talent de conteur qui a fait le succès de ses précédents livres, il nous offre une synthèse claire et accessible de plusieurs millénaires d'histoire. Il nous fait voyager des grands empires précolombiens à l'Amérique de Trump, des premiers Polynésiens au Pacifique du xxie siècle.
Né dans un empire moribond, au sein d'une famille bourgeoise juive et cultivée, Stefan Zweig est l'auteur de langue allemande le plus publié et le plus lu dans l'entre-deux-guerres. Frappé de plein fouet par la Première Guerre mondiale, il devient peu à peu pacifiste, attitude dont il ne se départira plus sa vie durant. Menacé par l'arrivée des nazis au pouvoir à Berlin, il quitte l'Autriche en 1934, tant la tension y est insupportable, dans l'attente de l'annexion, et connaît l'exil au Royaume-Uni, aux États-Unis puis au Brésil.En dépit des conditions dans lesquelles il vit grâce à sa notoriété et sa fortune, coupé de sa bibliothèque et de sa patrie, Zweig étouffe. D'autant plus que le nouvel ordre mondial exige de lui qu'il renonce à ce qu'il est : écrivain, de langue allemande et juif. On lui dénie le droit d'écrire, le droit d'être allemand quand le fait d'être juif représente un véritable arrêt de mort. Incapable de ce triple renoncement, véritable négation de son être, il choisit le suicide. Mathilde Aycard et Pierre Vallaud sont spécialistes des guerres du premier xxe siècle ainsi que des totalitarismes. Ils ont notamment publié La Seconde Guerre mondiale (Acropole, 2002), 14-18 : La Première Guerre mondiale (Fayard, 2004), Dictionnaire encyclopédique du IIIe Reich (Perrin, 2008), Russie. Révolutions et stalinisme, 1905-1953 (L'Archipel, 2012) ou encore Salò, l'agonie du fascisme (Fayard, 2018).
L'autobiographie philosophique de Barbara Cassin, un texte sensible et littéraire qui, de l'anecdote à l'idée, nous donne à voir la texture philosophique de toute vie.
Vous avez les plus belles jambes du monde, vous serez ma femme ou ma maîtresse. Voilà ce qu'est devenu l'amour de ma vie. Moi, épouser un Juif, jamais ! Barbara juive ? Tais-toi donc mon garçon, elle est si gentille. Avec un instinct sûr, vous choisirez votre siège. Vous prenez votre petit déjeuner à la table de ce nazi ! Comme c'est gentil de me reconnaître, Jacques Lacan. It's no greek ! Madame, Madame, j'ai compris l'étymologie de con-cierge. À partir de combien de livres est-on cultivé ? Que pensez-vous de ce que vous voyez ? J'aime quand tu as le corps gai. Arrêtez de le regarder, laissez-le partir...
Ces phrases font passer de l'anecdote à l'idée. Elles sont comme des noms propres qui titrent les souvenirs. Elles fabriquent une autobiographie philosophique, racontée à mon fils Victor et écrite avec lui. En les disant, je comprends pourquoi et comment elles m'ont fait vivre-et-penser. Si dures soient-elles parfois, elles donnent accès à la tonalité du bonheur.
Un travail mère-fils qui fait redécouvrir Char, Heidegger, Lacan, la Grèce, l'Afrique du Sud, la Corse, les juifs, les cathos, des Hongrois, des Allemands... Avec Ulysse en figure de proue, l'homme d'Homère qui passe là où il n'y a pas de passage, entre Hélène qui ravit et Barbara bla-bla-bla.
Qu'entendons-nous par « bonheur » ? Dépend-il de nos gènes, de la chance, de notre sensibilité ? Est-ce un état durable ou une suite de plaisirs fugaces ? N'est-il que subjectif ? Faut-il le rechercher ? Peut-on le cultiver ? Souffrance et bonheur peuvent-ils coexister ? Pour tenter de répondre à ces questions, Frédéric Lenoir propose un voyage philosophique, joyeux et plein de saveurs. Une promenade stimulante en compagnie des grands sages d'Orient et d'Occident. Où l'on traversera le jardin des plaisirs avec Epicure. Où l'on entendra raisonner le rire de Montaigne et de Tchouang-tseu. Où l'on croisera le sourire paisible du Bouddha et d'Epictète. Où l'on goûtera à la joie de Spinoza et d'Etty Hillesum. Un cheminement vivant, ponctué d'exemples concrets et des dernières découvertes des neurosciences, pour nous aider à vivre mieux.
En 1974, alors qu'il est au pénitencier de Robben Island, Nelson Mandela rédige clandestinement des " souvenirs ". C'est ce texte, sorti en fraude, qu'il retrouvera lors de sa libération en 1990, après plus de vingt-sept ans de détention, et qu'il reprendra pour en faire Un long chemin vers la liberté.
Nelson Mandela raconte comment le petit campagnard, né en 1918 au Transkei, dans la famille royale des Thembus, va ouvrir le premier cabinet d'avocats noirs d'Afrique du Sud et devenir un des principaux responsables de l'ANC. Ce récit mêle les souvenirs personnels, voire intimes, aux analyses de la situation en afrique du Sud et aux descriptions des luttes et des combats contre la domination blanche et l'apartheid. L'enfance et les rites d'initiation, la fuite à Johannesburg, le travail dans les mines et les études de droit, le premier mariage et le divorce, puis le second mariage avec Winnie, la découverte du nationalisme africain, les Campagnes de défi, la clandestinité, la lutte armée et la prison.
Commencent alors les longues années de travail forcé _ treize ans dans une carrière de chaux _, d'attente, mais aussi d'espoir et de luttes. Dans les années 80, le régime d'apartheid bousculé à l'intérieur par la résistance noire, étranglé par les sanctions économiques, n'aura d'autre issue que la négociation. Nelson Mandela, qui est devenu un mythe, sera l'homme clef pour sortir son pays de l'impasse où l'ont enfermé quarante années d'apartheid.
Un long chemin vers la liberté est le récit d'une vie exemplaire entièrement consacrée à l'affirmation de la dignité de l'homme. C'est aussi un document exceptionnel sur un des bouleversements majeurs de cette fin de XXe siècle.
J.G.
Les idées ne mènent pas le monde. Pourtant, les représentations que les hommes se font de leur humanité le font tourner dans un sens ou dans l'autre. À l'origine des grandes révolutions scientifiques, il y a une idée philosophique de l'homme : l'« animal rationnel » de l'Antiquité est lié à la naissance des sciences naturelles ; à l'âge classique, l'« âme étroitement unie à un corps » de la métaphysique cartésienne est indissociable de la physique mathématique ; le « sujet assujetti » du structuralisme était l'objet privilégié des sciences humaines triomphantes du siècle passé ; et le vivant défini par ses « capacités cognitives » marque la victoire actuelle des neurosciences.Chaque définition de l'homme charrie aussi son lot de croyances morales et d'idéologies politiques, d'autant plus puissantes qu'elles semblent soutenues par les certitudes scientifiques de leur époque. Derrière l'esclavagisme ou le racisme, à l'origine du totalitarisme ou des formes les plus subtiles de l'antihumanisme contemporain, se trouve une définition de notre humanité. C'est toujours au nom de ce qu'est l'homme ou de ce qu'il doit être que l'on prescrit ce qu'il faut faire et ne pas faire. L'idée d'humanité se situe à l'entrecroisement d'un rapport aux savoirs qu'elle permet de garantir et d'un rapport à des normes qu'elle permet de fonder. Elle est donc le lieu de toutes les confusions et l'enjeu de toutes les querelles de légitimité.Quelle idée de l'homme peut-elle encore être la nôtre aujourd'hui qu'on le décrète un « animal comme les autres » ? Que reste-t-il de notre humanité si elle ne peut plus se définir par sa place entre divinité et animalité ?L'« animal rationnel » n'a pas dit son dernier mot. Pas plus que l'humanisme, que l'on annonce pourtant « épuisé ».
Ainsi, discrètement, le courage est revenu parmi nous; même si tout le monde ne le sait pas encore. La prospérité, la démocratie, la paix et la libéralisation des moeurs, avaient pu nous faire croire que le courage, comme la volonté, l'effort, la rigueur, était devenu une vertu d'autrefois.
Mais voici chacun face à de nouveaux défis. Nos systèmes de soutien (religion, idéologies, état, famille) se sont affaissés, ou atteignent leurs limites. Plus seuls nous voulons, en même temps, plus de libertés, d'espaces, d'initiative. L'individu retrouve sa place. La vague de fond du libéralisme nous amène à prendre nos responsabilités, à compter sur nous-mêmes, à façonner notre destin. Ce sera exaltant, mais il faut du courage.
Quel rôle joue-t-il, chaque jour, dans notre vie? Pourquoi est-il irremplaçable? Comment en trouver quand il faut? Ce livre apporte des réponses.
Jean-Louis Servan-Schreiber, à la fois journaliste et chef d'entreprise, aime agir tout en réfléchissant à l'action. Le succès de l'Art du Temps (150 000 exemplaires, 7 traductions) l'a incité à explorer à nouveau une des facettes, innombrables, de cette question centrale: comment mieux vivre? Il lui a semblé que devant les changements profonds et durables de l'époque, le courage était devenu urgent.
La puissance n'est pas un terme que l'on associe aux bébés. « Fragilité », « vulnérabilité », oui ; « puissance », certainement pas.
Pourtant, c'est bien ce terme qui vient à l'esprit, une fois ce livre refermé. Car cette exploration des derniers mois du foetus jusqu'à l'école maternelle nous révèle les incroyables compétences des jeunes enfants.
Saviez-vous que le bilinguisme de la mère a déjà un impact positif sur le développement langagier du foetus ? Que, à 6 mois, le bébé connaît déjà cinquante mots ? Que, à 9 mois, il a déjà des notions de grammaire de sa langue maternelle ? Que, avec de l'interaction, il y a de bons usages des écrans pour le jeune enfant ?
Les expériences vécues par les tout-petits vont les influencer profondément et laisser des traces indélébiles. Il ne faut donc pas attendre l'école, où les inégalités sont déjà majeures, pour les stimuler.
Nawal Abboub nous emmène, pas à pas, découvrir les recherches les plus marquantes de ces dernières années et des expériences de terrain inédites, pour que le cerveau des bébés n'ait plus de secrets. Ses conseils sont autant de clés permettant d'offrir à l'enfant le meilleur développement.
Une chose est sûre : vous ne verrez plus les bébés de la même manière !