Résumé

Le tramway s'ébranla. Casimir, immobile d'abord, agita la main en signe d'adieu. Thérèse ne répondit pas. Elle ne souriait plus. Grave, lointaine, elle suivait du regard la silhouette de cet homme qui s'éloignait lentement. La neige tombait doucement à gros flocons. Les rues paraissaient désertes. Celui qui, pendant vingt ans, avait été Casimir Tobisch, disparaissait à ses yeux, comme il disparaissait de sa vie ; le père de son enfant n'était plus pour elle qu'un homme entre cent mille, qu'un inconnu dont elle ignorait le nom.
Arthur Schnitzler Au soir de sa vie - il a soixante-six ans et seulement trois années à vivre encore -, Arthur Schnitzler publie Thérèse. Ce sera son dernier roman. Le plus noir, le plus désespéré, et aussi le plus désespérant. Son art littéraire est à son apogée. A travers le récit minutieux de la descente aux enfers d'une jeune femme que, logiquement, le destin aurait dû préserver, il se livre à une extraordinaire investigation des profondeurs de l'âme humaine. La vie devient comme une roue maléÞque dont rien ne peut entraver l'enchaînement des tours. Thérèse ou l'irréversible vertige du malheur.


Rayons : Littérature > Romans & Nouvelles


  • Auteur(s)

    Arthur Schnitzler

  • Éditeur

    LE LIVRE DE POCHE

  • Distributeur

    Hachette

  • Date de parution

    06/12/1991

  • Collection

    Biblio Romans

  • EAN

    9782253058625

  • Disponibilité

    Disponible

  • Longueur

    17.8 cm

  • Largeur

    11 cm

  • Épaisseur

    1.4 cm

  • Poids

    163 g

  • Diffuseur

    Hachette Diffusion

  • Support principal

    Poche

  • Dewey

    833.912

Arthur Schnitzler

Né et mort à Vienne, Arthur Schnitzler (1862-1931) était médecin et écrivain. Son œuvre littéraire comporte à la fois des pièces de théâtre, des romans et des nouvelles. C'est l'une de ces nouvelles (parue en 1911) que nous vous proposons de découvrir ici en version bilingue allemand-français. Très représentative de la complexité psychologique que Schnitzler donnait à ses personnages, « l'Assassin » illustre l'intérêt intellectuel et scientifique que portait l'auteur aux débuts de la psychanalyse. Contemporain de Sigmund Freud, qui exerçait lui aussi à Vienne, Schnitzler était d'ailleurs un lecteur assidu des travaux du célèbre neurologue. Ce dernier alla jusqu'à déclarer qu'il voyait en Schnitzler une sorte de « double », préoccupé, comme lui, par l'étude approfondie des méandres de l'esprit humain.

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