" Clet naquit en bout de terre bretonne dans un village de petits fermiers, même si certains d'entre eux se voulaient d'importance. C'était la Belle Époque, mais pas pour tous. Le travail de la terre était rude, les rendements incertains, la nourriture frugale. Soupe, galette, bouillie, pain, lard, constituaient l'essentiel du menu de la semaine. " Clet, héritier d'un prénom jadis si courant au Cap-Sizun - ce promontoire balayé par le vent, isolé du monde, qui fend l'Atlantique à la Pointe du Raz -, fera-t-il preuve de ce caractère bien trempé qui caractérise ces habitants du " bout du monde " pour introduire, voire imposer, au coeur de ce milieu profondément rural et attaché à ses traditions, les progrès du XXe siècle ?
Quoi qu'il en soit, cette galerie de portraits que nous brosse l'auteur, outre le charme suranné des personnages, est bien le reflet fidèle de ce terroir rude où l'homme n'a d'autre choix que d'être vrai.
Issu d'une famille bretonne (Finistère) dont les origines remontent à la Révolution, enfant du baby-boom, enseignant et collaborateur d'un grand quotidien régional, Mathieu Le Bras s'intéresse non seulement à l'Histoire, celle qui s'écrit avec un grand H, mais aussi à celle, plus modeste, et néanmoins tout aussi intéressante, des gens simples - ceux de la " France d'en bas ", chers à Jean-Pierre Raffarin.